Briser les chaînes

 REDONNER LA LIBERTÉ À CEUX QU’ON A ENCHAÎNÉS…

Dans ma chanson intitulée LA MATURITÉ, tirée de mon CD du même titre, on retrouve ce couplet très révélateur…

La maturité, c’est quand on a brisé

La plupart de nos chaînes

Redonnant liberté

À ceux qu’on a enchaînés

À grand coup de « je t’aime »

Toutes les connaissances acquises dans le passé, toutes ces croyances soigneusement étiquetées et placées au fil des jours dans notre sac à vérités sont autant de boulets qu’on s’est mis aux pieds et dont on devra un jour se délester pour retrouver un peu de la légèreté de notre enfance.

Pensez-y un instant. On est arrivé un bon jour en ce bas monde tout beau, tout pur, tout innocent, léger comme une plume. Puis, dans le but inconscient de s’enraciner plus solidement sur terre, on s’est bien ancré avec de solides chaînes : croyances, enseignements, dogmes, règles morales, etc. D’année en année, on s’est ainsi chargé d’idées préconçues, de théories qui nous satisfaisaient à ce moment-là, tout en agissant de même sur le plan physique en accumulant des biens matériels et en s’appropriant des gens. Tous ces ma femme, mon mari, mes enfants, mon auto, ma religion, mon travail, ma maladie, etc. sont autant de fardeaux qui, à la longue, finissent par peser lourd et nous influencent toute notre vie.                         

Quand la maturité se pointe le bout du nez, ces chaînes se mettent étrangement à se briser une à une, et cela sans aucun effort de notre part. Si nous résistons à ce processus naturel de détachement, c’est la vie qui s’en chargera à notre place et parfois… brutalement. Si nous demeurons attentif, nous constaterons que ces détachements se font tout seuls, et souvent dans les petites choses du quotidien. Au début, cela pourra créer de la tristesse, mais une fois l’émotion passée, elle sera vite dissipée et remplacée par un doux sentiment de libération des fardeaux inutiles du passé qu’on traîne avec soi depuis bien des lunes et qui nous font parfois courber le dos. Les liens les plus difficiles à défaire seront évidemment les liens affectifs. Cela ne veut pas dire qu’on devra couper le contact avec nos amis, nos amours, notre famille, mais on se sentira parfois enclin à prendre nos distances vis-à-vis de certaines personnes. C’est comme si, à la mi-temps de notre existence, une force incontrôlable nous faisait séparer le bon grain de l’ivraie pour ne garder que le meilleur.

Durant cette période de grand ménage et d’introspection, il pourra nous arriver de constater l’importance des je t’aime que l’on a dits avec notre cœur, comparé à ceux exprimés par simple politesse, du bout des lèvres et sans réelle sincérité. Combien de personnes se font enchaîner à grands coups de je t’aime non ressentis ? Le but recherché en cassant les chaînes qui nous rattachent inutilement au passé n’est pas de créer le vide autour de nous, mais plutôt de libérer ceux qu’on a pu emprisonner à cause de notre peur parfois viscérale de ne pas être aimé ou de perdre quelque chose.

À la maturité, les je t’aime ne sont plus jamais commandés. Ils sont spontanés et ressentis au plus profond de notre être. Nous ressentons alors le besoin de les dire aux personnes concernées, que ce soit des hommes, des femmes, des jeunes, des personnes âgées, et ceci sans avoir peur d’être jugé. À ce moment-là, les vrais je t’aime fuseront de notre bouche et ne se verront plus jamais refoulés par la peur d’être mal interprétés. Par contre, la plupart du temps, ils n’auront même pas besoin d’être exprimés verbalement. Ils émaneront de notre être aimant et se transmettront simplement et spontanément de nos yeux jusqu’au cœur de l’autre.

André Harvey

 

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