La spirale de la vie

La spirale de la vie : un principe amérindien applicable partout dans nos vies. Les Amérindiens racontent que notre existence se déroule tout le long d’une ligne tracée par une immense spirale, bien large dans le bas (départ) et s’amenuisant progressivement vers le haut (fin). Ce principe de la spirale est fantastique à connaître, car il nous permet de dédramatiser et simplifier notre vie au lieu de nous enliser dans des problèmes qui semblent pour la plupart d’entre nous se répéter d’année en année.

Mais commençons par le commencement, si vous le voulez bien. Le moment de notre naissance marque le début de notre spirale – car nous possédons chacun la nôtre -, le point zéro de cette incarnation. Au fil du temps, nous avançons pas à pas sur celle-ci de façon sporadique, expérimentant petites et grandes joies (ou peines). Et voilà qu’un événement important se produit, un événement qui aura peut-être pour effet de nous marquer pour le restant de notre vie : le décès d’un parent ou d’un ami, une séparation, un accident, une maladie qui nous cloue au lit pour des jours, une situation de rejet, etc. L’énergie alors créée par l’événement en question intensément vécu s’imprégnera en nous et s’inscrira très fortement dans notre chemin de vie, laissant derrière lui – parce qu’on ne cesse d’avancer pour autant – un gros point noir rempli d’émotion quelque part derrière sur notre spirale. Puis, la vie continue. On s’en sort lentement… et on oublie.

Et nous voilà repartis sur cette roue de l’évolution jusqu’à ce qu’on ait fait un tour complet et repassons alors un peu plus haut, mais exactement dans l’axe nous reliant au gros point noir qui est encore imbibé de ce qui a été vécu auparavant. On peut alors se voir replongé dans le même type d’évènements ou en ressentir certains effets psychologiques, physiques ou émotionnels qui y étaient jadis rattachés. « Encore cette satanée souffrance qui me poursuit, se dit-on, exténué, ce doit être mon karma ! »

Après un certain temps, on continue à avancer et tout s’estompe une fois de plus dès qu’on est sorti de l’axe. L’éternel cheminement sur la spirale se poursuit, mais toujours en montant, ne l’oublions pas. Chaque fois qu’on passera au-dessus des points noirs du passé, on pourra en ressentir les effets à différents degrés d’intensité. C’est ainsi que peuvent s’expliquer certaines émotions vécues à répétition dans notre existence.

Un être conscient de ce processus saura prendre leçon de ses expériences passées et en profiter au lieu de les subir toute sa vie. Il connaîtra pour ensuite re-connaître. Dans le sens inverse, un être inconscient reproduira constamment les mêmes patterns, redeviendra par exemple malade périodiquement, comme pour lui rappeler de ne pas oublier, répétera inlassablement les mêmes erreurs dont il n’a pas su profiter de l’expérience. Criant sans cesse à l’injustice, il se nourrira de la pitié des autres en se campant dans son rôle de victime. Par contre, l’être conscient qui connaît le principe de la spirale, se contentera de savoir qu’il est en train de passer au-dessus d’anciennes émotions et, au lieu de s’apitoyer sur son sort ou se rabattre sur son infaillible destin, il se dira tout simplement : « Ah oui ! Je reconnais ce malaise. Je l’ai déjà vécu. Mais ce n’est plus le mien, c’est du passé et je n’ai pas à y replonger trop longtemps cette fois. » Ce qui éteindra aussitôt le feu.

La simple reconnaissance de l’existence de la spirale et des concentrations d’énergie émotionnelle qui peuvent s’y être accumulées, diminue les effets néfastes des événements malheureux en cours et permet à la personne de passer à autre chose plus rapidement, et plus… facilement. Ce qui est également intéressant de constater, c’est qu’à chaque tour de piste, pourrait-on dire, alors qu’on s’éloigne petit à petit des points noirs du passé en s’élevant dans la spirale, l’énergie perdra de sa force jusqu’à disparaître complètement un jour.

À mon avis, ce principe amérindien expliquerait peut-être ces maladies récurrentes, mentales ou physiques, qui reviennent sporadiquement nous hanter dans notre vie. Qui sait ? La conscience, c’est avant tout de savoir hors de tout doute qu’on peut changer les choses et qu’on n’a plus à subir la vie, qu’on peut la créer totalement au fil de nos expériences et de nos pensées.

André Harvey

 

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