LA VALEUR DES TÉMOIGNAGES OCULAIRES

Un lecteur (A.S.) se demande quel crédit je donne aux témoignages oculaires, que ce soit pour mes enquêtes ufologiques ou paranormales.

J’ai une très bonne idée d’où vient cette critique d’un lecteur puisque c’est la lubie permanente de sa source de le prétendre, mais comme c’est un lecteur (A.S.) qui m’en parle, je vais lui répondre. Il se dit ennuyé par cette assertion voulant que les témoignages oculaires n’aient aucune valeur sans preuves matérielles comme c’est le cas pour un meurtre, car le « corpus delicti » démontre que sans cadavre il n’y a pas meurtre. Sans ovni sous la main, il n’y a pas d’observation. Bon, bon, bon. On va remettre les pièces sur l’échiquier et reprendre tout ça.

Il est essentiel de comparer les éléments adéquatement en s’assurant qu’on parle de la même chose. On ne compare pas une fleur avec un arbre, une pomme avec une banane et un être humain avec une truite. Le témoignage oculaire en ufologie n’est pas le témoignage oculaire d’un accident ou d’un meurtre ou autre qui relève du Law and Order traditionnel. Pourquoi ? Parce qu’on ne peut comparer un évènement qui se définit par sa furtivité à un autre dont le corps de délit est saisissable. Le faire est alors une preuve d’incompétence, de maladresse ou de mauvaise foi, et le plus souvent des trois.

J’ai souvent parlé avec cette analogie. Si vous voyez sur votre terrain un objet lumineux avec autour des êtres étranges qui remontent à bord et disparaissent à la vitesse de l’éclair dans le ciel, c’est une chose. Par contre, si vous voyez sur votre terrain une pierre étrange qui brille dans l’obscurité et qu’en la manipulant vous en ressentez l’énergie et que cela guérit votre alopécie, c’en est une autre. Mais on ne peut pas parler de comparaison ici. L’objet spatial n’y est plus. La pierre, elle, y est le lendemain. Cela veut dire que vous pouvez l’emmener dans un laboratoire, un médecin peut constater la guérison, etc. L’ufologie se distingue de plusieurs phénomènes par le fait qu’il est insaisissable.

Il y a eu des cas très rares de RR-2 où des traces sont demeurées, des effets visibles sur le témoin ; je pense aux cas sur lesquels j’ai travaillé, dont celui de M. Léopold Chaput qui rapportait des traces qui se sont révélés révélatrices en mai 1969 à l’Isle aux allumettes dans le Pontiac. Mais 99% de mes enquêtes se sont soldées par des rencontres tout aussi intenses que nombreuses avec le témoin et forcément relevant strictement du témoignage oculaire. Réduire la valeur du témoignage oculaire ufologique au point de l’ignorer, voire de le mépriser comme certains n’hésitent pas à le faire en ricanant, manque de classe oblige, est carrément une erreur que j’ai envie de qualifier de stupide puisque ce type de témoignage est très bien accueilli dans d’autres domaines.

Dans ma carrière radiophonique presqu’entièrement dévolue aux entrevues, soit près de 15,000 d’entre elles en 45 ans, j’ai rencontré des experts dans tous les domaines et je ne compte plus les occasions au cours desquelles nous avons discuté de témoignages oculaires sur des « choses furtives » de par leur essence même. Des météorologues sont venus me parler de phénomènes absolument incroyables (qui ne se sont jamais reproduits apparemment) et qui bien sûr ne sont plus là. Des astronomes ont rapporté des observations qu’ils n’ont pu conserver à l’époque d’une technologie moins sophistiquée que maintenant. Des agents de la faune sont venus me parler de témoignages oculaires de chasseurs et de trappeurs jurant avoir vu un cougar dans les forêts du nord québécois, et ce bien avant qu’on finisse par en faire la preuve. Des ornithologistes, des biologistes marins, et plusieurs autres sont venus me parler de témoignages oculaires incroyables et par essence impossibles. Je pourrais également vous dire que la cryptozoologie est une discipline qui base presque tous ses dires sur la foi de témoignages oculaires uniquement puisqu’aucun « monstre » sylvestre ou lacustre n’a jamais été capturé.

Pour en revenir à la notion du droit et de la justice, j’ai maintes fois assisté à des procès où l’accusé a été reconnu coupable d’un délit sur la base d’un seul témoignage oculaire lui valant de nombreuses années de prison. Ici la question n’est plus de déterminer l’existence du délit, mais la capacité d’un être humain à décrire adéquatement un ou plusieurs éléments conduisant à l’identifier. La valeur du témoignage oculaire n’est donc plus à démontrer, car n’oubliez pas que si on a conçu un programme Marshall de protection des témoins aux États-Unis, c’est dire qu’il a de la valeur si la vie du témoin est en danger. La réponse des sceptiques à cela est la suivante : « Oui mais sachant que la preuve est faite qu’un délit est commis, ce n’est pas le cas avec un ovni ou un fantôme puisque rien n’indique que ces choses existent. » C’est très adroit, mais cela définit dès lors le geste zététique classique qui consiste à éliminer d’une équation la donnée qui nous emmerde pour fausser le résultat, ou du moins faire en sorte qu’il nous soit favorable. Vous me suivez ?

Les sceptiques disent que les ovnis et les fantômes, les esprits qu’importe, n’existent pas. D’accord, mais l’ont-ils prouvé avec la même rigueur qu’ils réclament des enquêteurs de l’ufologie et du paranormal sous prétexte qu’une affirmation extraordinaire doit être accompagnée d’une preuve extraordinaire ? Non. Ils n’ont aucune preuve de leur côté et je peux moi aussi exiger une preuve tout aussi extraordinaire parce que faire table rase de 100% des millions de témoignages à travers le monde depuis 60 ans, dont des centaines de milliers provenant de témoins compétents, faire table rase de 100% de ces témoignages est un geste extraordinaire lui aussi. Il suffit qu’UN SEUL dossier soit légitime et la démonstration nous est favorable.

Donc, en refusant un témoignage oculaire ufologique sans preuves matérielles, les sceptiques en réalité ne rejettent pas le témoignage parce qu’il est oculaire ; ils le rejettent parce que l’ovni n’existant pas, il est impossible de croire qu’il ait été vu. C’est la prémisse inadmissible inscrite sur le fronton du temple du scepticisme cynique et intégral voulant que les ovnis n’existant pas, tout ce qui tend à prouver le contraire est donc faux. Pour fonctionner et avancer en toute intégrité dans les méandres du Savoir, cette prémisse devra d’abord faire la preuve rigoureuse et finale que tous les témoignages ufologiques et paranormaux sont illusoires. Je dis bien TOUS ! Et pas que le dire, le penser, le suggérer, le proposer, mais LE PROUVER. Autrement, qu’ils retournent dans leurs terriers et nous foutent la paix; nous, on a du boulot à faire avec des gens crédibles, sérieux et capables de décrire ce qu’ils ont vu avec rigueur et précision, et cela COMPTE puisque de toute évidence, par hypothético-déduction, CELA EXISTE.

J’espère que ce lecteur fera la différence, mais dans le cas de sa source, c’est peine perdue et voilà pourquoi c’est pour lui que j’ai rédigé ce texte, car, pour sa source, je n’ai plus de temps à perdre. Je vous rappelle que les ouvrages de la Collection Ufologie qui vont tous paraître éventuellement seront empreints de cette même logique qui pourvoit à meubler l’esprit du lecteur d’une série de réflexions intelligentes et soupesées quant à l’existence de phénomènes qui nous dépassent pour la simple raison que la science, indifférente et trop occupée à fabriquer des armes, des vaccins et des téléphones munis de télescopes, n’est juste pas rendue là et nous, les chercheurs, n’allons pas l’attendre pour comprendre que quelque chose de colossal existe dans cet univers !

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