Le don de se compliquer les choses

Eh oui!  On a tous des dons, car la vie l’a voulu ainsi.  Des dons différents les uns des autres, et qui varient d’un individu à l’autre.  Mais le don de se compliquer l’existence, ça, on dirait que tous les humains en ont hérité à leur naissance.  Et, n’en doutez pas, je suis moi aussi un adepte de la complexité, du moins je l’ai été longtemps et j’essaie maintenant de me corriger de ce travers dérangeant.

Comme certains d’entre vous, j’ai tendance – c’est plus fort que moi – à voir des drames partout autour de moi. Cela se produit aussitôt que je laisse mon intellect partir au galop et déposer sur mon univers son opaque nuage de pensées négatives. Que l’on m’avise qu’on va m’appeler dans une heure ou deux pour quelque chose de très important, et voilà toutes sortes de scénarios apocalyptiques qui se mettent à défiler dans ma tête… Mais après coup, je me rends compte que je me suis énervé pour rien.

L’intellect a vraiment le don de créer des problèmes là où on le laisse s’attarder un peu trop longtemps. Et comme l’émotion est issue de l’intellect, au même titre que l’ego ou la personnalité, elle brouille encore davantage les cartes.

Grâce à la méditation, à la prière, à la relaxation ou au simple bien-être intérieur, on peut s’élever jusqu’au monde de l‘âme; là, tout est parfait, et chaque chose a sa raison d’être. Le « drame » cesse alors d’exister par lui-même. On peut se retrouver – souvent sans s’en rendre compte – dans cette dimension merveilleuse de l’âme à la suite d’un grand bonheur ou après avoir compris un point particulier. Ce qui nous avait paru auparavant dramatique est soudain enveloppé d’une aura lumineuse. Chaque drame y trouve un sens positif; il devient prétexte à l’avancement et, par conséquent, à l’élargissement de la conscience. Le résultat ? Un plus grand bonheur.

Dans le monde de l’âme, l’ego joue le rôle d’un simple observateur.  Le négatif et le positif n’existent tout simplement pas dans cette dimension; il n’y a que des événements étroitement liés entre eux, avec chacun leurs causes et leurs conséquences.

Je lisais un jour ceci : « Ce n’est jamais l’événement en soi (quel qu’il soit) qui a de l’importance; c’est l’attitude que nous avons face à cet événement qui fait toute la différence. »  Ainsi, une maladie sera pour l’un une période stérile de souffrance, une perte de temps incalculable tandis que pour l’autre, elle sera perçue comme une occasion de se reposer et de se retrouver face à soi-même.  Un seul événement, deux perceptions différentes!

Dans le même ordre d’idées, une perte d’emploi pourra être vue comme le début d’une période creuse, une phase d’instabilité marquée par de sempiternelles plaintes et par de nombreux apitoiements sur soi-même. Elle pourra aussi être considérée comme une occasion rêvée de relever de nouveaux défis, d’emprunter une route plus adaptée à ses besoins, de se reposer et, pourquoi pas, de monter sa propre entreprise.

De ce qui précède, on peut retenir le principe suivant : un événement est toujours neutre en soi; seules la vision qu’on porte sur lui et l’interprétation qu’on en fait feront que cet événement sera un élément négatif ou un élément positif. Et il en est ainsi pour toutes les situations, même la vôtre en ce moment… qui semble probablement un cas d’exception, différent des autres.  Avec un minimum de bonne volonté et un soupçon de foi en la sagesse du Grand Patron, qui veut tous ses enfants heureux en toute situation, on peut toujours trouver à cheminer sur la route de l’évolution. Il y a toujours une raison valable de continuer, une façon de tourner une situation apparemment négative en un événement heureux qui peut nous donner une meilleure compréhension des choses. 

L’art de dédramatiser la vie est, comme tous les autres arts d’ailleurs, une discipline que l’on peut maîtriser par la pratique, la persévérance, et, surtout, l’amour. Certains ont plus d’aptitudes que d’autres, j’en conviens, mais je suis persuadé que nous pouvons tous développer ce talent à un certain degré. Mes plus grandes poussées de croissance se sont faites à travers l’humour et l’amour, et, je vous l’assure, ce sont celles qui m’ont fait le moins souffrir et le plus avancer.

Empruntez vous aussi la route de la liberté et de la douceur, et vous cesserez progressivement de vous compliquer l’existence. Votre mental continuera certes d’exister et de mettre un peu de pression sur vous, mais au lieu de devenir votre maître, il se verra confiné au rôle de valet de votre cœur.

André Harvey

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