Ma rencontre révélatrice avec un haut fonctionnaire fédéral

En déménageant dans l’Outaouais depuis mai 2022, à Ottawa, en retournant sur les ondes puisque j’anime maintenant une quotidienne dont celle du vendredi porte sur l’ufologie et le paranormal (Unique FM-Ottawa 94,5), cela a attiré l’attention d’un haut-fonctionnaire attaché à un organisme d’importance au sein du gouvernement fédéral. Résultat des courses : nous avons échangé pendant quelques semaines et nous nous sommes rencontrés fin octobre. Le Canada osera-t-il lui aussi mettre sur pied un organisme d’étude sur le phénomène des ovnis ? Pour le moment, l’organisme que représente mon haut-fonctionnaire est en train d’explorer cette possibilité.

J’ai donc remis à ce monsieur une série de documents visant surtout à l’instruire sur l’état de l’ufologie canadienne, son historique depuis le Projet Magnet de 1950, les principaux acteurs actuels et surtout sur l’absence d’un protocole canadien destiné aux citoyens qui effectuent une observation ufologique.

Pourquoi fait-il cela ? Parce qu’il en a reçu la demande de la part du député conservateur de Brandon Souris au Manitoba, monsieur Larry Maguire que je félicite d’ailleurs pour son courage politique.

Informé comme tout le monde par la presse que le Pentagone et la NASA ont décidé de reprendre leurs travaux d’études sur le phénomène ovni, il a fait dernièrement plusieurs demandes auprès de diverses autorités gouvernementales compétentes dans le but de nous aligner sur les Américains et voir ce qui en est.

Ce que je trouve intéressant, voire encourageant, c’est que son intérêt de voir le Canada s’impliquer dans cette avenue n’est pas demeuré lettre morte, et la preuve c’est qu’un certain travail s’est amorcé. Qu’en est-il des autres organismes contactés par le député manitobain ? Je l’ignore. Je ne connais pas ce monsieur, mais ce n’est pas un jeune député féroce qui vient d’être élu et qui veut faire sa marque. Vous découvrirez aisément qui il est et quel est son parcours sur Internet.  C’est un vétéran de la politique fédérale.

Utile de vous rappeler qu’il sera la cible de quolibets de la part de ses adversaires ! Non, on s’en doute bien. Ce ne sont pas les politiciens qui ont fait augmenter la moyenne de QI de ce pays, je dirais même que par moments ils contribuent à le rendre anémique. Malgré la saine logique du gros bon sens qui veut qu’avec les plus récentes découvertes en astronomie (savent-ils seulement de quoi il s’agit…), il devient de plus en plus admissible que nous ayons été et soyons encore visités par des êtres qui ne viennent pas d’ici. Un peu comme les Incas qui croyaient que les conquistadors et leurs chevaux ne faisaient qu’un, nous ne sommes guère mieux avec nos supputations qui ne font que démontrer la peur qu’éprouvent les esprits faibles à l’idée que nous ne sommes pas seuls.

Merci en cela aux médias de masse qui, depuis 40 ans, ridiculisent le phénomène, merci aux affabulateurs qui ont massacré la thématique avec leurs folles conspirations qui n’ont aucun sens sur des Gris cachés dans le Nevada ou des aliens qui bouffent des enfants, bref ça et les platistes créationnistes font bon ménage, ce qui a grandement souillé le tapis ufologique que je tente de préserver depuis bientôt 60 ans.

La question soulevée par le député Maguire est pertinente. Qu’attendons-nous pour étudier la chose ? Officiellement, tout ce que nous avons ici au pays est un rapport de 150 pages sur l’Affaire Falcon Lake, justement au Manitoba, duquel il manque 25 pages et qu’un Gouverneur-Général du temps, en 1967, s’est fait refuser l’accès. Je reprends alors ma formule préférée : si les ovnis n’existent pas alors pourquoi donc 25 pages sont-elles rendues secrètes au point que le représentant de la Reine n’y a pas accès ? Il faudra aussi faire sortir toute la documentation recueillie en 1971 quand les ovnis (qui n’existent pas) étaient la préoccupation de l’UTIAS, soit l’Institut d’études aérospatiales de Toronto, sous la direction du Dr Gordon Patterson, un ingénieur très réputé pour ses travaux dans le domaine de l’aéronautique.

Il faudra sans doute demander au Ministère de la Défense, à l’Agence Spatiale Canadienne, à la GRC et aux Gardes Côtes, mais aussi au Conseil national de Recherche, au Service canadien de renseignement et de sécurité, comme le suggère le député manitobain, de livrer ce qu’ils ont sous les couvertures depuis 1950. Pour ma part, j’ai quelques noms d’ufologues canadiens très sérieux à communiquer éventuellement aux responsables d’un projet à venir, dont bien sûr celui de Chris Rutowski qui réside au Manitoba et tient depuis de nombreuses années un rapport annuel d’observations.

Bref en tant qu’ufologue canadien depuis 1966, je me réjouis de l’initiative du député, j’apprécie les échanges que j’ai eus avec un haut fonctionnaire pour en discuter candidement avec moi et je souhaite simplement qu’un organisme canadien puisse dorénavant recueillir les témoignages autant du personnel militaire et policier que du grand public.

Quant à moi, j’ai assuré à mon interlocuteur qu’il aurait toute ma collaboration en ce domaine de même que tout autre organisme dédié à démystifier ce phénomène et le rendre socialement et politiquement acceptable afin de le sortir enfin de la boue dont il est entaché, particulièrement en raison de l’ignorance crasse des plus ardents pourfendeurs dont la crédibilité commence à s’étioler de plus en plus.

Plus personne au Fédéral ne parle ouvertement d’ovnis. Mais ce ne fut pas toujours le cas. Si vous n’êtes pas au fait de ces données, il vous manque un élément dans votre argumentaire, car il permet de dire à vos amis et membres de la famille qui trouvent que vous êtes un peu exalté, que personne ne finance des opérations d’envergure pour quelque chose qui n’existe pas, ergo, s’ils le font c’est que ça existe !

Tout a commencé le mardi 21 novembre 1950 quand un ingénieur radio Wilbert Smith a fait parvenir un mémo au Ministère des Transports du Canada, plus précisément au commandant C.P. Edwards attaché au Ministre, un mémo qui s’est transformé trois mois plus tard en un projet désigné sous le nom de Projet Magnet avec Smith à sa tête. Et classé secret. Y’a des mémos qui portent !

Magnet obtient l’assurance d’avoir l’assistance nécessaire du Conseil de Recherche pour la Défense du Canada. En plus, le Conseil national de la recherche  va s’impliquer, avec à la tête de tout cela le docteur Omond M.Soladant de la Défense qui est leur personne-ressource.

Jusqu’à présent, la période la plus active d’ovnis en Amérique et en Europe sera toujours celle se situant entre 1950 et 1957 avec 1952 et 1953 comme pics très élevés.

Dans son rapport, Wilbert Smith écrit :

« Si, comme il semble évident, les soucoupes volantes sont les émissaires d’une autre civilisation, et opèrent sur des principes magnétiques, nous avons certainement raté quelque chose dans notre compréhension de l’électromagnétisme. Le Projet Magnet doit se poursuivre et inclure des experts de chacun des divers domaines impliqués dans ces études. »

Dans un autre rapport, il ajoute :

« Il apparaît alors que nous sommes placés face à cette probabilité substantielle que de réels véhicules extraterrestres circulent et qu’ils doivent utiliser pour ce faire une technologie d’une avance considérable par rapport à la nôtre. Il serait donc souhaitable d’acquérir cette technologie. »

Smith fait savoir qu’il s’agit là de sa position personnelle et qu’il ne parle pas au nom du Gouvernement. On s’en doutait ! D’ailleurs, les autorités canadiennes, à la solde des opinions des autorités américaines dont elles dépendent en matière de défense, vont suivre la politique du Pentagone et nier l’existence des ovnis.

Bref, après deux ans, le Projet Magnet ferme ses portes, mais refait surface presque aussitôt dans le plus grand secret en avril 1952 sous un autre nom. Quand le gouvernement est dans la merde avec une opération, il la ferme et l’ouvre de nouveau sous un autre nom, ce qui perpétue le syndrome de la médiocratie politique.

Il va s’appeler Second Story. Smith en fera partie avec le docteur Peter Millman, que je vais rencontrer brièvement à son bureau de Québec,[1] le lieutenant de la RCAF, V. L. Bradley associé au ministère de la Défense, le Capitaine D.M. Edwards de la Direction de l’Intelligence pour l’Armée de l’Air, ainsi qu’un certain Oatway et le commandant J.C. Pratt de l’Intelligence de la Marine.

Voilà donc un phénomène qui n’existe pas, mais qui attire l’attention de gens impliqués dans la Défense et les services de Renseignements ![2]

Et voilà qu’en 1971, quelque chose finit par se produire, mais de manière très discrète, sans annonce, sans publicité. Les ovnis deviennent la préoccupation de l’UTIAS, Institut d’études aérospatiales de Toronto, sous la direction du Dr Gordon Patterson, un ingénieur très réputé pour ses travaux dans le domaine de l’aéronautique.

Les documents complets de ces deux projets, Magnet et Second Story, ont été classés tout juste sous la barre restrictive du secret militaire et ne sont pas accessibles à la presse et au public. C’est finalement en 2009 que Rod Tennyson qui a travaillé avec Patterson, professeur émérite de l’Institut d’études aérospatiales de l’Université de Toronto, se montre étonné par la qualité des chercheurs impliqués dans le projet Second Story, mais aussi très surpris de constater que les enquêtes effectuées ne sont toujours pas accessibles au public. Nous nous sommes longuement parlé au téléphone.

J’ai donc pu apprendre que le professeur Rod Tennyson et d’autres  ont collaboré avec le professeur Allan Hynek et le docteur James McDonald, deux grands noms de la recherche ufologique américaine. Trois d’entre eux, dont Tennyson, ont pu se rendre au Centre National de Recherches du Canada (CNRC) et prendre connaissance de tous les dossiers d’ovnis disponibles sur place. Tennyson m’a confié qu’ils devaient être accompagnés en tout temps d’une escorte et durent signer un document de haute confidentialité sur la nature de ce qu’ils allaient lire. Ils ne furent même pas autorisés à en discuter avec le docteur Gordon Patterson, leur propre patron.

Tennyson me raconte que même à ce jour (2009), il n’est pas autorisé à en divulguer davantage sans courir le risque d’être poursuivi en justice. « Pourtant je peux vous dire qu’il y avait là énormément de matériel, incluant des photographies classées inexpliquées ».[3] Difficile de comprendre pourquoi des gens aussi qualifiés, entourés de secrets, s’intéressent avec autant de ferveur à un phénomène qui… n’existe pas ! Les enquêtes de l’UTIAS se sont achevées en même temps que celles du projet Bluebook. De nombreux dossiers demeurent encore inexpliqués.

Le 30 septembre 2009, lorsque j’ai demandé au docteur Tennyson les motifs de l’arrêt des recherches et où se trouvaient les filières d’enquêtes, voici quelle fut sa réponse :

« Jean, nous n’étions pas financés par le gouvernement à l’époque et les seules restrictions que nous avions concernant la divulgation de nos recherches touchaient les documents gouvernementaux à Ottawa. Je crois que cette clause de non-divulgation est toujours en force. Nos recherches à nous relevaient du domaine public. Malheureusement, la grande majorité de mes filières a disparu et je n’ai aucune idée où elles sont rendues. Je crois que le problème majeur avec l’étude des dossiers ufologiques est le problème généré par la responsabilité (issue of liability) quand une agence gouvernementale veut dénigrer un cas spécifique. Cela peut être perçu comme une atteinte à la réputation d’un individu, alors il est préférable de ne rien dire. Si un dossier est positif, alors aucun libelle diffamatoire ne peut entraîner de problèmes. La primauté de la confidentialité des sources et du respect de la vie privée sont pris très au sérieux de nos jours. »

Bref, quarante ans plus tard, certains documents détenus par le CNRC seraient toujours tenus secrets, incluant les dossiers qui n’attaquent aucunement la crédibilité d’un témoin. Par la suite, c’est justement le Conseil National de la Recherche à Ottawa, via son département Upper Atmosphere Research, autrefois sous la direction de Peter Millman, qui allait continuer de recueillir les observations, mais sans plus, et qui ferma le tout au milieu des années 1990.

Ferma le tout ? Sans tomber dans le piège facile du conspirationnisme classique, peut-on se demander si tout a été fermé ou plutôt hermétiquement isolé ?[4] Bien qu’il n’existe plus de nos jours, il peut aujourd’hui être démontré que le gouvernement canadien a trompé la population lorsqu’il affirmait que ces projets n’existaient pas. Pourquoi cacher l’existence de projets sur un phénomène qui n’existe pas ? Pourquoi cacher l’existence d’une station de repérage d’ovnis si ces derniers ne sont que des fadaises ? Parce qu’on ne veut pas faire savoir aux Canadiens que leur gouvernement s’associe à des fadaises ? Mais alors si ce sont des fadaises, comment une station de repérage peut-elle repérer des fadaises ?

Le dossier MICHALAK ou la patate trop chaude !

Le 20 mai 1967, Stephen Michalak, un prospecteur-amateur, se trouve aux abords de Falcon Lake, situé près de la frontière du Manitoba et de l’Ontario. Il voit un objet métallique de forme ovale circuler dans les airs, s’immobiliser, pour ensuite se poser à quelque 50 mètres de lui. L’aspect métallique devient alors semblable à celui de l’acier inoxydable. L’objet a une dizaine de mètres de diamètre et une hauteur de 4 mètres.

Michalak observe l’objet pendant plusieurs minutes, effectuant des dessins et tentant de fixer le plus de détails possible dans sa mémoire. C’est alors qu’une ouverture se pratique dans l’objet laissant s’échapper de la lumière. Il s’approche.

À ce moment, Stephen Michalak est convaincu que cet appareil est de fabrication américaine. Il admettra plus tard ne pas s’être interrogé sur le fait qu’aucun appareil terrestre ne soit encore capable de vaincre la gravité sans l’aide de moteurs puissants et extrêmement bruyants. L’avion à décollement vertical, Harriet, et l’hélicoptère conventionnel sont munis de turbines produisant des vrombissements qu’un témoin situé à proximité n’est pas près d’oublier. L’objet de Michalak n’émet qu’un faible ronronnement doublé d’un sifflement à peine audible.

S’approchant de l’objet, il entend des voix humaines s’exprimer dans une langue inconnue. Michalak, d’origine ukrainienne, est un polyglotte amateur et a tenté de les interpeller en anglais, allemand, russe, italien, français et ukrainien, mais sans succès. C’est alors qu’un son étouffé et un dégagement de chaleur intense et très douloureux se font sentir. Michalak se projette sur le sol, blessé, au moment où l’engin décolle pour disparaître sans un bruit et à grande vitesse. Sans bruit ! Ce point est extrêmement important. Même en 2022, il n’existe aucun appareil militaire ou civil capable de performances aéronautiques extrêmes ou mêmes conventionnelles dans un silence total ou presque. Encore moins en 1967 !

Mais ce n’est pas tant la nature de l’observation de Michalak qui rend ce dossier utile à ce point-ci comme le développement qui s’ensuivit. Après avoir éprouvé certaines difficultés à se faire soigner, Michalak est finalement traité. Il retourne sur les lieux de l’atterrissage et découvre des pièces de métal ressemblant à celui de l’objet. Voyons maintenant la suite.

L’histoire de Michalak paraît dans le Winnipeg Tribune et c’est à compter de ce moment que Michalak devient soudainement un personnage entouré de beaucoup d’attention. Il est traité par le Whiteshell Nuclear Research Establishment. Il a perdu 11 kilos et une importante quantité de lymphocytes manque dans son sang, un symptôme d’irradiation. Plusieurs autres symptômes sont découverts allant de l’urticaire à la perte de conscience, diarrhée, etc. En août 1968, Michalak passe deux semaines à la Clinique Mayo de Rochester au Minnesota. C’est là qu’on découvre que les marques rouges sur son corps sont des brûlures provenant d’une source de chaleur intense propulsée visiblement au travers d’une structure ayant une trentaine de petites ouvertures.

Un total de vingt-sept médecins ont examiné Michalak sans qu’aucun d’entre eux ne soit en mesure d’expliquer la cause combinée de tous ces symptômes. Des enquêtes furent alors effectuées par Santé Canada, connue à l’époque sous le vocable de Department of Health and Social Welfare, le DND (Department of National Defence), le NCR (National Council of Research), l’Université du Colorado (Comité du docteur E.U. Condon), la GRC et l’Armée de l’air des Forces armées Canadiennes. Le dernier fut le US Naval Hospital de New York qui fit connaître sa conclusion à l’effet que Michalak avait été mis en contact avec une importante source de radiation et de rayons gamma, de l’ordre de 100 à 200 rœntgens ; une dose fatale en cas de longue exposition. Une telle source n’existe pas dans la nature. Or, des enquêteurs du gouvernement ont découvert sur place un dégagement de radiations très élevé sans que la source en soit localisée. L’accès au site fut par la suite interdit.

Quant aux objets de métal, il est encore difficile d’en établir l’origine, et plus encore de déterminer ce qu’ils faisaient là, sur les bords d’un lac perdu au Manitoba. Roy Craig de l’Université du Colorado écrit à ce sujet :

« Une forte concentration d’argent beaucoup plus élevée que dans tout ce qui est habituellement fabriqué… On y retrouva aussi du quartz et des cristaux de silicate d’uranium, du pechblende (métal radioactif) du feldspath (métal cristallin) et de l’hématite (métal ferrugineux). »[6]

Une semaine après que Michalak soit entré en contact avec l’ovni, le député Ed Schreyer pose à la Chambre des Communes une question concernant l’enquête entreprise sur l’incident de Falcon Lake. Le Président de la Chambre coupe court et Schreyer n’obtient aucune réponse. Mais c’est le 6 novembre de cette même année qu’il fut démontré à quel point cet incident banal, ce fait divers, n’en était pas vraiment un aux yeux du Canada.

Plusieurs membres du Cabinet demandent au ministre de la Défense, Léo Cadieux, ce qu’il en est de cette histoire. Ils obtiennent la réponse suivante : « It is not the intention of the Department of National Defense to make public the report of the alleged sighting ».[7] Le mot alleged semble vouloir démontrer une attitude de doute à l’égard du dossier, mais le fait de ne pas rendre public un dossier sans importance peut aussi démontrer qu’il est de l’intérêt de l’État de le conserver confidentiel.

Le 11 novembre, notre précédent député Schreyer devient Gouverneur-Général et dépose formellement une demande écrite pour obtenir plus d’informations. En vain. Ce simple fait, vérifiable encore de nos jours, démontre que le détenteur d’un poste aussi élevé n’a habituellement de considération que pour des dossiers du même ordre. Le 14 octobre 1968, celui qui allait bientôt devenir ministre de la Défense, Donald MacDonald, refuse au député Barry Mather l’accès aux documents de l’affaire Michalak. Ce même MacDonald me ment en plein visage quand je lui demande en 1971, en entrevue à la base de Valcartier, s’il sait quelque chose sur les ovnis. Sa réponse, « Never heard of UFOS », aussi laconique. Certains politiciens sont très à l’aise lorsque déstabilisés. Pas lui.

Finalement, en février 1969, le député Mather peut enfin voir les documents pour constater que plusieurs pages significatives ont été retirées. Mather aurait déclaré alors s’être fait dire :

« …qu’il n’est pas dans l’intérêt public de révéler ces choses en ce que cela pourrait créer un dangereux précédent qui ne contribuerait pas à la bonne marche des affaires dans ce pays. »

En 1982, le Canada adopte la Loi d’Accès à l’Information. Un chercheur privé obtient la filière Michalak. Le document indique 150 pages. Il en manque 25.

L’affaire Michalak est le seul dossier ovni qui se soit rendu à la Chambre des Communes et assez curieusement, il fut traité sur le même pied d’égalité qu’un document pouvant porter atteinte à la sécurité nationale. Curieuse attitude pour un phénomène banal, sans importance et qui au fond n’existe pas.

Si une commission d’enquête sur les ovnis voit le jour, l’Affaire Falcon Lake devra être remise sur la table avec 25 pages manquantes sur une table.

Sans quoi cela ne servira absolument à rien…

 

 

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