Les délivrances et les doutes du chemin individuel

La vie grégaire a de nombreux avantages : confort, certitudes, sentiment d’appartenance… mais au prix de l’individualité et du chemin d’âme unique à chacun. Car lorsqu’une personne prend conscience de ses aspects intérieurs, elle découvre qu’ils contiennent une puissante énergie qui lui permettrait de guider et d’animer sa vie. Mais cette nouvelle dynamique intérieure s’oppose aux lois du groupe qui jusqu’ici régissaient sa vie.

Le processus « d’individuation », comme le dénommait Carl Jung, est exigeant, car il nécessite le dépassement de nombreuses barrières majoritairement sociétales, familiales et culturelles formant le cadre des divers collectifs. Le chemin vers la réalisation de soi, l’aboutissement de ce processus d’individualisation correspond à des expériences de libération.

Les logiques existentielles des collectivismes font passer le NOUS avant le JE, le groupe avant l’individu. Bien que structurant et stabilisant une société, les collectivismes empêchent toute forme d’évolution hors de leurs cadres. Ce sont souvent les pionniers, une minorité créant des brèches et prenant des risques, qui font avancer plus tard le collectif.

Sur un plan spirituel, c’est une autre logique, car être prisonnier des collectivismes, c’est être pris dans des oppositions et des égrégores. L’accomplissement de soi prend la forme d’une conquête de la non-dualité, du dépassement des couples d’opposés et des conflits au sein d’une unité supérieure. L’être individualisé se retrouve au-delà des guerres de chapelles, des normes, des codes moraux, des jugements, des certitudes…  qui alors s’estompent et deviennent hors de propos. Il devient plus tolérant et empathique, et imperméable aux pièges des oppositions.

Chacun possède sa vocation particulière et unique qu’il doit découvrir, faire fleurir et laisser grandir. Mais le chemin individuel prend la forme d’une séparation d’avec le groupe et d’une marche en solitaire. S’éloignant des normes collectives rassurantes et structurantes, le voici privé de tout repère, qu’il doit se créer lui-même. Échappant aux cadres imposés, le voici libre, mais condamné dans l’obligation de vivre sa singularité. Il se sent étranger partout où il va, n’appartenant plus à aucun groupe. Sa patrie est nulle part, elle est en fait en lui-même.

Les collectivités ne sont souvent d’aucune aide, car elles se doivent de respecter les cadres collectifs à travers lesquels elles existent. De plus, l’existence même d’êtres en voie de réalisation individuelle les met potentiellement en danger d’implosion. Ils risquent alors de ne pas trouver d’écho favorable à leurs questionnements. 

Il reste l’aide d’un guide spirituel ou d’un psychologue ouvert à ce sujet, avec qui ces personnes en chemin peuvent partager leurs doutes et les difficultés rencontrées en arpentant les sentiers de l’âme. Ces guides ou ces psychologues auront eux-mêmes déjà accompli ce dépassement des collectivismes. Mais ils ne pourront qu’apporter au mieux la moitié des réponses, car l’avancée sur le sentier de l’individualité est forcément unique. La réponse finale est à trouver uniquement en soi.

 

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