3ième loi cosmique : je suis miséricordieux
Les lois cosmiques s’imbriquent toutes les unes dans les autres. Une loi peut les englober toutes; cependant, pour une meilleure compréhension, on les divise en 12. Nous avons étudié la première et la deuxième, voyons maintenant la troisième: Je suis miséricordieux.
“Mais je le suis”, répondrez-vous sans doute, “sinon je ne pourrais vivre dans ce monde d’inimitié”. Vous avez raison – mais analysons de quelle manière nous pardonnons.
Le pardon est un acte humain dont l’origine est en nous. Le pardon est alors un acte normal qui est la manifestation naturelle d’une faculté dont l’essence réside dans un groupe de neurones logés dans la partie antérieure de notre cerveau. Mais le pardon qui atteint les vibrations divines doit aller au-delà de la norme de notre faculté.
Il y a plusieurs degrés dans le pardon; examinons-les un par un:
Degré un:
Un homme vous a blessé par ses paroles mensongères, il vous a fait un tort considérable. Vos premières réactions sont celles de la colère; puis, l’émotion s’apaise, vous réfléchissez, et finalement vous pardonnez. Vous avez fait un acte normal d’humain.
Degré deux:
Après avoir pardonné, l’occasion se présente de lui rendre service. Vous oubliez ce qu’il vous a fait et vous lui donnez l’aide dont il a besoin. Vous avez spiritualisé votre acte. L’âme est satisfaite, vous l’avez fait évoluer. L’acte humain est devenu un acte hautement spirituel.
Degré trois:
Celui à qui vous avez pardonné a eu besoin de vos services, mais il n’a aucune reconnaissance pour le bien que vous lui avez fait. Il continue encore de vous nuire par ses paroles ou ses actes… Le pardon devient plus difficile, mais si vous pardonnez, votre acte devient alors divin.
La miséricorde, pour être parfaite, doit être capable d’atteindre ce 3ième degré. Nous allons étudier deux cas où peut s’exercer la miséricorde sur différents degrés.
Un homme est contremaître dans une usine. Son travail l’intéresse et il s’efforce d’être juste avec les ouvriers qu’il dirige et envers la compagnie qui l’emploie.
Cependant, il y a un employé qui incite ses compagnons à désobéir au contremaître, à se plaindre de son injustice, au point qu’il fait un rapport au grand patron. Celui-ci renvoie le contremaître, malgré les négations de ce dernier. Le contremaître est en colère, mais il pardonne, “parce qu’il est chrétien”, dit-il. Mais il est engagé comme surintendant pour une autre compagnie dans une usine semblable.
Quelques mois plus tard, l’ouvrier qui a provoqué son renvoi de la première usine perd son emploi et vient solliciter son ancien contremaître pour l’embaucher.
Que doit faire le surintendant, pour être positif et agir selon la loi de la miséricorde?
Point de vue:
Est-il sage de prendre son ancien subalterne à son service?
Ne risque-t-il pas de perdre de nouveau son emploi par ses dénigrements mensongers?
Analyse:
L’analyse de ce cas doit être faite en tenant compte de la nécessité pour ce surintendant de gagner sa vie. Il a pardonné, de plus il considère maintenant ce renvoi comme un bien, puisqu’il a trouvé un autre emploi où il a plus de responsabilités et un meilleur salaire.
Cet homme est en face de deux alternatives.
La première, un acte de miséricorde exceptionnel; la deuxième, l’obligation de subvenir aux besoins de sa famille. Il a de grandes obligations à remplir, il lui faut gagner de l’argent suffisamment pour y arriver. La miséricorde lui ferait engager cet homme, la justice lui ferait dire non. La justice a-t-elle plus de valeur qu’une miséricorde exceptionnelle?
Oui, la justice doit être satisfaite la première.
Dans le cas présent, la miséricorde s’exerce envers un seul homme, et la justice envers sa femme, ses enfants et la société. Sa décision est donc positive en ne l’embauchant pas.
Autre exemple:
Une femme est mariée à un homme qu’elle aime et qui l’aime également. Le couple a deux enfants, ils sont heureux. Les difficultés ne durent pas – on dialogue, et on s’entend toujours.
Un jour, le mari rencontre une femme coquette qui l’enjole par des attentions et des mots tendres – elle lui dit l’admiration qu’elle a pour son caractère et son intelligence – cela le flatte et peu à peu, il glisse vers l’acceptation d’un nouvel amour et la violation du serment d’être fidèle à sa femme.
La coquette grignote la paix de ce foyer qu’elle finira par détruire si notre homme ne reprend pas le bonheur de son foyer en main.
Mais, par une indiscrétion d’une amie, l’épouse apprend le comportement équivoque de son mari et les démarches de la femme pour le rencontrer.
Elle ressent d’abord une peine immense, mais qui se change en colère et en désir de vengeance, non seulement envers son mari, mais envers la voleuse qui lui enlève l’homme qu’elle aime et le père de ses enfants.
Comment doit-elle agir pour être positive, miséricordieuse et juste?
Le premier geste à faire est de parler à son mari pour être sûre qu’on lui a dit la vérité. S’il est franc, il avouera sa faiblesse – mais elle, l’épouse, que doit-elle exiger? Il est certain qu’elle lui demandera de rompre immédiatement s’il a encore un peu d’amour pour elle et ses enfants.
S’il accepte la rupture, elle doit alors lui pardonner son erreur, et même au point de ne plus lui en parler, tout en se rendant aimable le plus possible afin de lui faire oublier son aventure.
Mais l’autre, quel sentiment doit-elle avoir pour elle? Il lui est difficile de pardonner, et si elle la connaît de ne pas lui dire toute sa colère et même de lui faire mal en retour. Si elle ne la connaît pas, qu’elle essaye de comprendre pourquoi elle a attiré son mari, et pourquoi il s’est laissé prendre.
Cette femme est coquette, elle joue à la séductrice, elle veut se prouver qu’elle peut plaire encore, même si elle est d’âge mûr. Puis, son mari possède donc encore du charme puisqu’on cherche à s’en faire aimer.
Après un long raisonnement, elle doit lui pardonner. Son mari n’avait qu’à ne pas y répondre. Mais pourquoi y a-t-il répondu?
Lui aussi a besoin de se sentir aimé, et de se le faire dire. Son orgueil d’homme est satisfait. Sa femme lui montre-t-elle suffisamment son amour? Elle l’aime, mais elle ne le lui dit pas, quoiqu’elle le prouve par sa fidélité et l’accomplissement de son devoir conjugal. L’amour est un peu comme une plante: il faut l’entretenir par des paroles, des gestes et des actes.
Si l’épouse connaît l’amoureuse de son mari, son pardon peut être complet sans être obligée de la rencontrer volontairement, car il est imprudent d’introduire un loup dans une bergerie.
De toute façon, elle doit protéger son foyer, si son mari ne peut le faire parce que trop faible pour résister au charme entreprenant d’une femme qui n’est peut-être qu’une inconsciente coquette.
La miséricorde n’exige pas l’héroïsme jusqu’à permettre au mari d’agir comme un Don Juan irresponsable alors qu’il est époux et père d’un ou de plusieurs enfants.
Si le mari de cette femme ne l’aime plus et qu’il refuse de rompre avec sa maîtresse, il faut alors prendre des moyens tous deux pour amoindrir les dégâts qui peuvent traumatiser les enfants. Ils devront s’entendre le mieux possible pour leur cohabitation, ou pour un éloignement qui ne peut être que temporaire d’abord, avant d’envisager une séparation définitive, s’il y a lieu. Le rapprochement possible doit être tenté avant d’accepter la rupture complète.
Cependant, quelle que soit la décision prise, il ne faut pas nourrir de rancune, ni de désir de vengeance. La vie conjugale est déjà assez bouleversée, sans empoisonner son organisme par surcroît.
Voilà…
****Le contenu de cet article provient du livre des Sciences Cosmiques de Mme Adéla Sergerie, que j’ai la permission d’utiliser pour enseignement.
Ronald Ménard
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