Article 09 septembre 2020
Génitalité ou sexualité
Aujourd’hui, je vous partage une partie de mon expérience sexuelle afin de faire la distinction entre la génitalité et la sexualité. Vous me direz, c’est la même chose… pas exactement. Voyons ce qu’il en est…
Dans notre société moderne, la sexualité est devenue pour plusieurs un acte purement physique et génital. Il s’agit principalement de stimulations au niveau des organes génitaux ou des parties considérées érogènes telles que la bouche, les fesses, la poitrine et le sexe. Ce concept est bien mécanique et même s’il procure au corps des sensations souvent agréables, parfois intense, cela reste superficiellement logé au niveau du corps qui le satisfait un moment. Cela est bien dommage parce cette pensée nous coupe du plein potentiel et surtout, de la satisfaction que la sexualité peut nous offrir, autant physiquement que spirituellement.
Lui exprimer mon amour
J’ai longtemps vécu ma sexualité pour exprimer mon amour à mon partenaire. Lorsque nous nous sommes rencontrés, mon corps s’est réveillé et désirait intensément se faire toucher par son corps. Je ressentais non seulement ce contact physique mais également tout son amour et son désir pour moi. J’aimais tout particulièrement ce lien, ce contact entre nous. Il était à la fois doux et intense. Je connaissais très peu mon corps à cette époque. Par contre, j’étais très attentive à ses besoins.
Un moyen d’évacuer le stress
Lorsque les responsabilités, les obligations, les enfants et le stress de cette vie à grande vitesse se sont instaurés dans ma vie, la sexualité est devenue pour moi davantage un moyen pour me faire du bien, pour baisser la pression du quotidien et détendre mon corps. Je n’étais plus aussi souvent dans un état de partage et de communication de mon amour pour lui, mais dans un moyen de faire sortir le stress et le surplus de charge de la vie moderne.
Mon corps ressentait de plus en plus le besoin de prendre le temps de se toucher lentement. Cependant, avec la fatigue et le stress accumulés dans la journée, nos relations sexuelles étaient davantage exécutées de façon plus directe, intense et expéditive. Il y avait maintenant un but à nos rencontres amoureuses. Un besoin de soulagement et bien sûr, l’orgasme. C’est ainsi que la performance s’instaura subtilement pour nous. Graduellement, toujours inconsciemment, pour me soulager du surplus de stress, je cherchais des moyens de faire différent, de ralentir le rythme et de vivre davantage de sensualité au lieu de la génitalité. Le manque de temps avait fait disparaître ce volet fantastique de la sensualité qui consiste à prendre le temps de jouir de nos sens, lentement.
Pour lui faire plaisir
Même si j’exprimais mon besoin de plus de sensualité, je ne me sentais pas entendue ou comprise. Nos relations demeuraient la plupart du temps stratégiques et routinières. Ce qui a fait que malheureusement, j’ai commencé à faire l’amour pour lui faire plaisir. Je n’avais pas encore compris à cette époque que la sexualité était non seulement de la nourriture pour mon corps mais également, pour mon mental et définitivement, pour mon âme. C’est ainsi que le désir me quitta graduellement. Ce n’était plus pour moi ou pour nous, mais c’était pour lui que je le faisais.
La richesse de la sexualité
Avec le temps et la Néosexopédie, j’ai finalement pris conscience de toute la richesse de la sexualité. Ce n’est pas une simple question de technique de manipulation ou de stimulation adéquate, c’est un état d’être. C’est qui je suis, ce que je ressens, ce que je désire, ce que dont besoin, ce qui m’habite. Pour trouver satisfaction, la sexualité doit être en cohérence avec ce que je ressens émotionnellement, ce que je désire dans ma tête et mon corps. Je me dois d’être à l’écoute de mon ressenti. Ce n’est pas simplement se faire du fun, même si c’est très plaisant. C’est définitivement une façon de communiquer, de rentrer en contact avec l’autre, mais c’est d’abord et avant tout être en contact avec soi-même. Si je ne me respecte pas dans mon corps, dans mes besoins et dans mes ressentis, la sexualité perd de sa beauté et de son efficacité. C’est là qu’elle devient problématique et que l’on vit ce que certains appellent des « dysfonctions sexuelles».
Pour moi, la sexualité, aujourd’hui, est davantage un acte d’amour envers moi, qui me pousse vers l’autre afin de lui exprimer ce que je ressens. Si ce n’était que physique, je n’aurais pas besoin de personne pour me satisfaire. J’ai besoin de ce partage, de cette rencontre avec un autre être humain, parce que la sexualité est mon langage envers moi ainsi qu’envers l’autre. Si ce n’est que pour moi ou que pour l’autre, on reste insatisfait ou du moins la satisfaction n’est que superficielle et physique.
En conclusion
Sortez de la génitalité et redécouvrez votre sexualité! Restez à l’écoute de votre être, de vos besoins, de vos émotions, de votre ressenti. Prenez conscience de l’émotion et du besoin qui vous habitent et autorisez-vous à les exprimer dans le respect de vous-même. Vous désirez prendre le temps de sentir, de ressentir, de caresser, d’être caressé, de regarder… bref, c’est à vous de vous y autoriser et de respecter votre besoin. Lorsque la sexualité comble autant votre corps, votre cœur que votre être tout entier, vous savez qu’elle est sacrée. Elle devient un acte d’amour pur.
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