La sexualité au cœur de l’amérindienne
Chez les premières nations, le très grand respect de la vie et de la nature a toujours fait partie intégrante de leur existence. Avant leur socialisation, il n’y avait pas de mise en boîte comme aujourd’hui où l’on nous étiquette d’hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, transgenre, monogame, polygame, etc. Nous étions conscients que le féminin et le masculin résident en chacun de nous, le genre et l’orientation étaient respectés et sans jugement. Les vêtements des enfants étaient neutres jusqu’à ce qu’ils décident eux-mêmes les vêtements qu’ils voulaient porter.
Dans la philosophie autochtone, le corps est considéré non pas comme de la viande pour le plaisir mais comme un temple sacré qui doit être honoré et respecté. La sexualité n’est pas une question de course vers la jouissance, ni de nudité. C’est un état d’être, de senti, de ressenti, d’amour et de communion dans le respect.
Bien sûr, la venue de l’homme blanc en Amérique, la socialisation des « sauvages » ainsi que l’avènement des pensionnats pour autochtones, la séparation d’avec leur famille et la perte de leur culture, sans oublier les nombreux abus de violence physique, psychologique et sexuelle qu’on leur a fait subir, ont occasionné plusieurs blessures et souffrances chez les premières nations, modifiant cette merveilleuse philosophie. Mais revenons dans la paix et restons connectés à leur essence tribale d’origine, à MON essence, à MES racines de femme amérindienne…
Lorsque j’écoute mon cœur et mon corps, je sais très bien ce dont j’ai besoin. Mon corps a besoin d’être respecté autant par moi que par mon partenaire. Je me dois de rester authentique et fidèle aux messages qu’il me donne. Il ne m’impose ni obligation, ni conviction. Je le laisse simplement être ce qu’il est. En aucun temps, mes pensées et mes croyances ne devraient décider de ma sexualité. C’est ce qui crée le débalancement et l’insatisfaction sexuelle. Le plaisir coule en moi comme une rivière. Je ne recherche pas l’orgasme et je n’ai aucune attente ou but autre que d’ÊTRE bien.
Cependant, comme la très grande majorité des femmes, il m’est arrivé à moi aussi de faire l’amour par conviction, pour ne pas décevoir, pour être à la hauteur, pour acheter la paix, pour faire plaisir, par performance, parfois même par devoir. Chaque fois, mon corps et mon cœur me disaient que quelque chose n’allait pas, que ce n’était pas dans l’amour de moi. Je faisais cependant ce qui me semblait être juste ou ce qu’il fallait. Je ne comprenais pas pourquoi mon corps ne voulait pas m’obéir.
J’ai banalisé les messages de mon corps, essayant de me conformer à cette image de l’épouse et de l’amante parfaite. Cependant, ce petit jeu inconscient laisse des traces et crée des ravages. Avec le temps, mon corps a commencé à se rebeller et à crier plus fort de le respecter. L’inconfort est apparu, ensuite est venu le tour des douleurs vaginales. Occasionnelles au début, puis plus intenses, plus douloureuse par la suite. Finalement, c’est le désir de faire l’amour qui m’a quittée. Puis, j’ai dit « STOP », c’est assez, j’ai besoin de comprendre les réactions et messages que mon corps essaie de me transmettre. J’ai besoin de temps.
C’est alors que j’ai compris que mon corps avait besoin de douceur, d’apprivoisement, de lenteur. Il avait besoin de je le respecte et réponde à ses besoins. J’ai eu également besoin de prendre conscience de mes croyances limitatives et de trouver ce qui ME convenait. Ce fut un long chemin vers moi, mon essence, le plaisir de mes sens jusqu’à ce que je goûte enfin au plaisir simple, sans attente, naturel, vivant et nourrissant.
Mon corps ne demandait qu’à se sentir vivre, se sentir aimé, libre et respecté. Pour cela, je devais me l’accorder à moi-même. Je devais toucher à cette paix face à mon corps, face à mon plaisir et face à mes sens. Depuis, pour rien au monde je voudrais revenir en arrière. J’aime mon corps, ma sexualité, ma vie, mon plaisir. Ils me ressemblent, font partie de moi et sont indissociables.
En résumé, la sexualité dans le cœur de l’indienne, c’est laisser vivre mon corps, mes sens et mon plaisir simplement pour ce qu’il est, sans jugement, sans attente, sans conviction. C’est ÊTRE tout simplement, c’est également exprimer librement et ouvertement ses besoins affectifs et sexuels à son partenaire. C’est de s’aimer suffisamment pour se l’autoriser.
L’erreur est de considérer que la sexualité est principalement l’excitation et la stimulation des organes génitaux. C’est la réduire et la restreindre. La sexualité c’est un tout. C’est un état d’être, cela fait partie intégrante de qui je suis. C’est un mode d’expression, un partage d’intimité profonde avec un autre être. Elle doit être en harmonie avec mon cœur, mon esprit et mon corps.
Cet accomplissement est un cheminement vers soi qui demande d’être découvert. Je vous invite à venir l’explorer avec moi à travers mes cercles de parole, mes divers ateliers et mes programmes vers le 7e ciel.
Visitez-nous sur notre page Facebook
La sexualité au cœur de l’amérindienne. La sexualité au cœur de l’amérindienne. La sexualité au cœur de l’amérindienne