À la rescousse de nos sinus

Les sinus, au nombre de quatre paires (situées derrière le front, sur le bord des fosses nasales, en haut des maxillaires, et une autre plus en profondeur), sont des cavités semi-osseuses qui filtrent et stockent les mucus pour protéger et hydrater le nez et le pharynx.

L’hiver au Québec, à cause du froid durable et de la sécheresse des appartements, une personne sur 10 souffre d’une sinusite aiguë résultant souvent d’une grippe ou d’un rhume mal soigné qui devient parfois chronique. Si l’infection et la fièvre se prolongent au-delà d’une semaine, investiguez chez un médecin ou un ORL, car il existe des bactéries potentiellement plus dangereuses pour le cerveau que le virus de l’influenza.

Dans certains cas, une déviation de la cloison nasale, congénitale ou suivant un traumatisme, peut favoriser l’inflammation des sinus.

Parfois, des infections dentaires peuvent être la cause d’une sinusite ou d’une rhinite prolongée.

 

Comment faire

Évitez tous ces irritants : les extrêmes de chaud et de froid, surtout en saison de transition où il faut protéger nos « portes des vents », comme le disent les Chinois, à l’aide de bonnets et de cache-nez plus ou moins épais qui sont de rigueur jusqu’en mai.

L’excès de sécheresse de nos appartements surchauffés à l’électricité ou, parfois pire, au bois, assèche les muqueuses et laisse entrer les intrus comme les virus ou les bactéries.

Aussi, la sinusite ou la rhinite chronique provoque des ronflements, peut affecter le goût et l’odorat, voire le souffle et le timbre de la voix.

Il faut, bien sûr, éviter ces aliments générateurs de mauvais mucus trop collants : le blé, les produits laitiers gras, les bananes et le beurre d’arachides.

Éliminez les faux sent-bon, les fragrances et les produits chimiques dans l’air, les détergents et tous les allergènes, sans oublier les poils d’animaux, ces pauvres chats en tête.

Attention aux antihistaminiques, souvent prescrits contre les rhinites et les sinusites, surtout ceux qui contiennent de l’éphédrine ou de la pseudoéphédrine : ils font monter la pression sanguine des hypertendus.

Autres précautions simples

Soigner le côlon avec des mucilages et des probiotiques adaptés à notre âge ou à nos besoins précis. La santé intestinale et notre microbiote sont en lien direct avec notre système immunitaire, faut-il le rappeler ? En médecine traditionnelle chinoise, on va dire le poumon et le côlon.

Prendre des suppléments comme la vitamine A, C et D facilite également l’auto régénération de muqueuses saines, de même que des acides gras essentiels issus de bonnes huiles certifiées biologiques (avocat, caméline, lin, coco).

En ce qui a trait aux mucilages : l’aloès, les graines de lin, l’okra, la guimauve et la mauve sont de bons éléments pour régénérer nos muqueuses.

L’hygiène nasale n’est pas toujours agréable, mais évite bien des complications (même chez les jeunes enfants, avec une pompe aspirante).

Si vous êtes un adulte à risque, rincez-vous régulièrement le nez avec une petite poire ou un petit pot neti à l’aide du sérum physiologique maison suivant.

Recette du sérum physiologique nasal :

Mélangez dans ½ litre d’eau bouillie,  4 grammes de gros sel de mer gris (important, le sel de table est irritant) et ½ cuillère à thé de bicarbonate de soude alimentaire. Veillez à ce que la solution soit tiède pour éviter le choc thermique, ce que les sinus détestent ! Le sérum se conserve une semaine au réfrigérateur.

Les huiles essentielles alliées du nez

Les inhalations d’huiles essentielles dans de l’eau chaude avec de l’eucalyptus radié (50 %), du niaouli (25 %) et de la menthe poivrée (25 %) sont efficaces. 20 gouttes au maximum de ce mélange par adulte pour trois litres d’eau bouillie dans une simple casserole, la tête couverte d’une serviette.

Certains utilisent de l’onguent Vicks ou du baume du tigre dissous dans l’eau, mais la gelée de pétrole du premier, et parfois la cannelle du second, peuvent être irritantes plus qu’autre chose.

On peut aussi utiliser 80 % d’huile de jojoba ou de chanvre et l’appliquer sur les sinus pour diminuer la douleur et la pression.

Nos bons conifères assainissent et dégagent bien les sinus aussi. Vous promener dans leur milieu naturel, même au froid, la tête bien couverte, est une bonne idée. Ayez toujours dans votre pharmacie des huiles essentielles de pin, d’épinette ou de sapin. Ouvrez la bouteille et inhalez au besoin.

 

Plantes sternutatoires : qui font éternuer

Autrefois, comme avec le tabac à priser, on réduisait les plantes séchées en poudre et on les inspirait, une narine à la fois, pour se faire éternuer et décongestionner les sinus de l’excès de mucus.

On compte parmi ces plantes l’euphraise, le lierre terrestre, la pétasite, et pourquoi pas avec une pincée de moutarde, de raifort ou de poivre pour activer l’effet ?

Le gingembre est merveilleux pour expectorer, le savez-vous? Utilisez-le en tisane.

En interne, pour aider à assainir les sinus et fluidifier les mucus, les plantes suivantes sont bénéfiques :

– Ortie : comme anti-allergène, diurétique et tonique immunitaire. En tisane, de préférence.

– Raifort : pour ses effets décongestionnants. En purée dans la nourriture ou en teinture mère. Sinon, peut-être en mâcher régulièrement une petite tranche fraîche ?

– Marrube : son amertume excessive rebute, mais est acceptable en teinture mère dans du jus d’ananas ou de papaye. Riche en enzymes protéolytiques, mais pas facile à trouver en teinture mère au Québec. Cultivez-le, côté sud, il s’adapte bien !

Puisque souvent, à la suite de l’influenza, l’appétit manque, surtout dans la phase aigüe, consommez, outre les tisanes précitées, des potages ou des soupes assaisonnées de ces légumes et aromates bactéricides et fluidifiants des mucus : carotte, choux, courges, gingembre, oignons, poireaux, entre autres.

Il est reconnu aussi que la consommation régulière d’acides gras essentiels, particulièrement ceux de l’huile de nigelle ( https://synergsupplements.com/produits/black-seed-oil-100-ml/), surtout en cas de causes allergiques, aidera nos sinus à remplir leurs fonctions de filtres de protection et de réservoirs pour la première porte d’entrée vers le système respiratoire.

Il est prouvé que la lécithine de soya aide également à générer de bons mucus, agissant comme protecteurs de toutes les voies respiratoires, des narines aux poumons.

Parfois, des manipulations ostéopathiques de la nuque règlent une partie du problème.

Essayez ce qui vous semble le plus accessible et simple. Dans tous les cas, avec quelques changements et efforts appropriés, votre état s’améliorera.

Merci à Annie Schneider pour cet article dans Vitalité Québec.

 

Santé vous bien!

Colombe Gauvin

 

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