À un salaire pour y arriver!
Je vous le dis tout de suite, ce sujet ne concerne pas les célibataires monoparentaux qui gagnent bien leurs vies. On parle plutôt ici de ceux qui sont célibataires parce qu’ils sont pauvres.
La pauvreté est un sujet qui affecte plusieurs niveaux. Ici je vais parler de celles dont les gens s’éloignent (amis, famille, couple) à la longue, parce qu’elles ne peuvent pas les suivre dans leurs activités ou dans les invitations. Je parle de celles qui se contentent de se débrouiller sur toutes les économies possibles pour essayer d’améliorer leur situation. Celles qui font preuve d’honnêteté et de droiture afin de respecter le système et les lois.
J’ai toujours été pauvre! Mon revenu est toujours limité à me chauffer l’arrière, tellement que je n’arrive pas à avoir d’avance. Les priorités, je connais, les capacités restreintes aussi. Les gens qui travaillent fort pour gagner leurs revenus, ne veulent pas être en couple avec une personne qui travaille fort mais qui n’est pas rentable au niveau de ses revenus. Personne ne veut construire avec ça. J’ai déjà eu un mari qui, avec sa contribution, a pu construire un nid pour notre famille, mais j’ai fait le choix de me séparer de cela, en me divorçant. De mon souvenir, une personne pauvre en couple, c’est difficile pour les deux parties, car ça met de la pression également sur les finances familiales. En restant seule, la pauvreté est plus facile à gérer, avec ses propres interférences, sans y ajouter celles de l’autre personne. Cela crée moins de déception face à soi-même, mais on n’échappe pas à une constante adaptation pour arriver à un équilibre, dans le bas niveau.
Ça fait douze ans que je suis célibataire; ma situation financière a toujours entraîné des complications dans le début de mes rencontres. Je laisse tomber dès que je vois les symptômes chez l’autre, de son « dérangement » face à ma situation. Je vous donne l’exemple d’il y a dix ans, lorsqu’un homme entre chez moi et me demande si je loue, ou si c’est mon condo? Ça veut dire qu’il me trouve intéressante pour envisager une vie en ma présence et qu’il veut savoir si j’ai les reins assez solides pour pouvoir réaliser ses aspirations à lui. Ça va jusque-là! Alors, je débarque assez vite.
Dans mes valeurs, je suis juste, équitable et charitable. Je mets des freins à ceux qui donnent trop, et je déteste l’abus. Jamais on ne profite de moi et je ne profite pas des autres. Je n’accepte pas non plus qu’on paye tout pour moi, j’ai ma dignité et mon autonomie. De plus, je ne suis pas achetable et jamais je ne me suis compromise pour de l’argent.
C’est peut-être pour cela que mon célibat est aussi long, comme si j’attendais que ma situation financière s’améliore significativement avant d’entamer une vie de couple, sans l’interférence de ce volet-là dans ma prochaine histoire. Comme je fais mon possible et que ça va à cette vitesse-là, je m’adapte sans me mettre de pression, mais j’ai une vie plate socialement.
J’étais heureuse, parce que j’avais réussi à augmenter la trajectoire de mes finances un peu mieux, depuis mon atelier sur les rayons. Ça m’a permis de ventiler et m’a fait du bien. Parce que j’ai de l’aide du gouvernement pour stabiliser mes revenus de travailleur autonome, hier j’ai reçu une lettre me disant qu’il y a un trop perçu et ça ma créé une grosse dette d’un coup. Il faut croire que la vie me présente un autre combat à mener, parce qu’il reste que les faits sont de mon côté et que leurs données ont besoin d’être révolutionnées, afin de s’adapter à la nouvelle réalité d’aujourd’hui.
L’abondance est un sujet qui touche autant l’aspect spirituel que la matière. Équilibrer les deux est très exigeant pour l’amateur de conscience qui s’y met. Je n’ai pas réussi à trouver la recette parfaite sur le sujet, mais j’ai appris à accueillir les embûches que l’on met sur ma route, même si ça se produit à chaque fois que je crée une solution pour m’en sortir. C’est vraiment un gros karma ici que j’ai à régler. Mon statut de célibataire ne m’a pas encore découragée; il va y avoir un jour où j’aurai réussi à laver encore une autre strate de profondeur noire, qui me distance d’une parfaite idéologie de couple. Alors avant d’y arriver, aussi bien de régler tous les sujets qui fourniront une discorde tôt ou tard.
Si cela doit inclure que je monte mon dossier au gouvernement jusqu’à une procédure qui aide les bénéficiaires, au lieu de les enfoncer dans misère, je vais le faire, parce que mon cœur est juste. Toute mon âme vibre dans la transparence et ça déteint sur ma manière de faire; le résultat se défend et une injustice peut être atténuée. Ça vaut le détour, mais tant qu’à choisir sa bataille, aussi bien de rallumer le rose dans le cœur des gens qui habitent le système. Il faut croire que c’est une manière de générer de l’amour…
Soyez béni
Julie L.
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