Cadeau de ma Saint-Valentin
Bonjour cher/chère lecteur/trice! Ce texte fait suite aux quatre dernières chroniques céliba-terre. À cause du délai de publication, celle-ci a été rédigée en février, mais publiée dans le numéro de mai. Namasté.
Bien que mon objectif central soit de me retrouver avec le meilleur compagnon possible, celui de toute une vie, je sais aussi que ce but peut prendre du temps avant de se concrétiser (je commence ma 15e année de célibataire/divorcée). J’ai donc décidé de me concentrer sur moi pour arriver à la meilleure version de Qui Je Suis. Je ne monte pas vite parce que j’ai des préférences humaines contraires à ma progression, mais qui font partie du sentier d’évolution, et je pratique beaucoup la gratitude, la joie, la paix d’habiter le moment présent et de faire du mieux que je peux. Bref, je suis attentive tout en créant des facettes de possibilités pour accélérer le processus de mon destin.
L’art de faire des compromis, puis celui de s’ajuster, m’ont permis de développer une spécialité : celle d’être présente, centrée, et capable d’interagir intelligemment par le cœur, pour tout essayer afin que cela fonctionne. Je trouve des solutions, je suis créative, je fournis des efforts, je règle les choses, je dis ce qui en est. Je me donne la chance en faisant de mon mieux pour l’expérimenter avec une personne de mon choix. Maintenir le cap pour vivre ce que je désire comme expériences amoureuses, et non pas me faire bousculer par celle de l’autre. Le but est de voir si ça s’emboîte naturellement, sans trop forcer, en essayant de voir si une relation peut être possible. Le but ultime étant l’Amour, il s’agit de mettre de côté tout ce qui est contraire. Voilà! C’est une question de volonté, et ça comporte plusieurs niveaux. Bref, les relations amoureuses sont compliquées sur cette planète en raison du grand nombre d’expériences possibles. Raison de plus pour se concentrer sur son choix de cœur/âme ultime : une haute concentration de lumière portée en notre centre cœur. Bien que les relations aient pour objectif de nous faire évoluer, nous permettre de mieux nous définir en tant que personne censée générer plus d’Amour dans la matière.
Je constate que cela ne fait pas cet effet partout. Et en attendant de trouver mon match, surtout que ce n’est pas tout le monde qui ont cette conscience sur le monde, je vais me concentrer ici sur mon nombril et bien gérer ce qui se passe pour atteindre ma prochaine étape d’une maîtrise plus lumineuse, tout en étant à l’écoute de mon Moi profond, dans l’authenticité. Il n’y a rien de mal à entrevoir notre avenir avec beaucoup de lumière, d’Amour, de prospérité et de joie de vivre quand on est ouvert et présent dans notre « ici et maintenant ».
Retournons à cette fameuse histoire de préparation ou d’entraînement amoureux. Je m’étais dit que je fermais mon compte Tinder le 13 février, date correspondant à la limite du renouvellement des frais automatiques de 43 $. J’y ai mis fin cinq jours à l’avance parce que j’avais trouvé un « objectif de rencontre » auprès d’un candidat intéressant. De plus, j’atteignais la période de deux mois alloués pour cette expérience sur ce site. J’avais déniché un Valentin à mon goût, yeah! J’ai donc décidé de miser sur lui et d’échanger même si mon compte était fermé. On s’est ainsi tenus en haleine pendant une semaine avant notre rendez-vous entre quatre yeux à la Saint-Valentin. J’ai proposé de partager ma tradition, soit un souper à la cabane à sucre où je vais chaque année depuis mon divorce, parce qu’elle ouvre en cette occasion, sans compter que j’étais contente de partager la culture québécoise avec un immigré.
Ledit Valentin est un Cubain d’origine débarqué chez nous en 2006 et qui a évidemment sa citoyenneté. Il mesure six pieds neuf pouces et je suis vraiment contente d’avoir accès au monde des géants. Sa présentation précisait qu’il est un excellent danseur, ce qui m’a tout de suite séduite, car la danse fait partie de mon ADN. Un grand et bon danseur, mon rêve lol! Mais côté conversation, ça accrochait. Lui, de signe astrologique Lion, bien beau et à la surface, et moi Scorpionne et reine des profondeurs… Sans compter son accent et toutes les limites que peut comporter l’usage d’une langue seconde dans le partage des idées. Il y avait aussi le contraste entre son travail dans la construction et mon goût pour la culture. Malgré ces différences, on a honoré notre rendez-vous en nous donnant une chance qu’une magie quelconque se produise en personne, ou à tout le moins que nous passions une belle soirée.
Ha les hommes!
Il m’avait dit qu’il me contacterait à la fin de sa journée de travail pour fixer l’heure de la rencontre. Il avait aussi précisé la veille que 17 h serait une possibilité. Pour ma part, j’avais proposé de prendre une bière dans son véhicule avant le souper, et finalement qu’on fournissait chacun notre bière parce que je n’aime pas la bière au poivre.
Premier contretemps, pas de nouvelles de lui après son travail. Je prends donc l’initiative d’arriver à 17 h. Mon téléphone sonne à 16 h 40, il m’annonce qu’il part de chez lui et qu’il va s’arrêter en route pour acheter sa bière. Je tiens compte de la période de pointe et constate que sa structure n’est pas alignée. Étant donné son retard, je sirote ma bière dans mon véhicule en écoutant sur mon cellulaire mon émission politique. Je me suis pardonnée d’être ponctuelle, prévoyante et organisée, car ces qualités allaient mettre du sable dans l’engrenage de notre relation, si jamais elle démarrait.
Puis il décide de sauter l’étape d’aller chercher sa bière, de sorte qu’il arrive plus tôt. Nous entrons dans l’établissement. Il ne fait aucun compliment sur mon apparence, que j’avais pourtant soignée. En contrepartie, mes compliments ont été absorbés. J’avais aussi, juste au cas où il aurait pu venir chez moi, passé la semaine à nettoyer les hauteurs. J’avais fait beaucoup de ménage, j’avais pris soin de préparer mon corps et mon habitat en vue d’un rendez-vous de Saint-Valentin, de nombreux efforts éreintants sur mon humeur, mais qui sont passés inaperçus. Au moins j’en aurai profité!
En face de moi, un homme soucieux de son apparence à grands renforts d’artifices, bijoux dispendieux, souliers de cuir, manteau de laine urbain, lunettes semi-teintées, trop bien mis pour une cabane à sucre (j’avais une longue robe rouge, avec une combinaison en dessous pour ne pas avoir froid dehors, des bottes et un manteau autochtone). Il a soupé sans retirer son manteau, ses yeux cachés derrière ses lunettes. Malgré cela, je peux néanmoins voir qu’il fuit mon regard. Je brise donc la glace en lui offrant le présent que j’avais préparé, une carte le remerciant d’être mon Valentin, avec une huile médicinale contre la douleur et une pièce du frère André pour la guérison. Il prend le cadeau sans l’ouvrir, et dépose le paquet à côté sans y toucher, mal à l’aise et frustré de n’avoir rien préparé. J’ai conclu qu’il n’était pas généreux de sa personne et incapable de recevoir. Je me suis pardonné pour ma générosité et mon enthousiasme de fêter la Saint-Valentin, et pour avoir au moins tenté l’expérience avec cet homme.
Il n’avait rien d’intéressant à dire non plus, jusqu’au moment où il lâche le morceau : il n’aime ni comment je suis ni la façon dont je le regarde. Que me reste-t-il si je ne peux être moi-même? Je décide donc d’aller aux toilettes, la soupe avait été servie à mon retour. J’ai mangé en parlant aux voisins de table. Cerise sur le sundae, il était vexé du menu, des trucs à déjeuner selon lui. Je me suis pardonné d’être une Québécoise accueillante et ouverte aux autres peuples, de ne pas finalement avoir visé le créneau qui m’aurait assuré une belle soirée, comme cibler directement un événement de danse cubaine. C’était comme jouer à la roulette russe. J’avais établi ma stratégie avec une possibilité de plusieurs rencontres.
Je me suis faufilée entre le souper et le dessert pour aller fumer ma clope. Deux toques de tire d’érable et j’avais déjà hâte de rentrer. Bien que le potentiel d’une amitié était présent, je ne la lui ai pas offerte, ne serait-ce que pour sa non-reconnaissance de Qui je Suis.
Le souper s’est terminé alors qu’une fois retourné dans son véhicule, il m’a demandé si, étant donné la tournure des événements, je ne voulais pas reprendre mon cadeau, qu’il n’avait pas encore déballé. Je lui ai répondu que je suis généreuse de moi-même et de mes biens, et capable d’assumer, malgré ma précarité financière, ce que j’offre avec mon cœur dans le désintéressement de ce qui en est. Je me suis pardonné de me faire engueuler deux fois pour ma gentillesse. Oui, je pouvais reprendre mon cadeau et clore enfin ce moment désagréable. Il a finalement décidé de l’ouvrir, et m’a remerciée. On s’est échangé une poignée de main… et bye!
De retour chez moi à 19 h 30, j’ai pris un bain pour nettoyer tous ces espaces concentrés sur le sujet, notamment la déception de voir une fois encore le match parfait être reporté. Ne pas se rendre au deuxième niveau, c’est super. Je suis heureuse d’avoir contenu cette semaine d’aventure et qu’elle prenne fin si rapidement. Le bouquet? Une semaine après cette rencontre, je voulais lui faire parvenir cette chronique, mais monsieur m’avait bloqué l’accès à sa page Facebook. Lol! Un gros pas de classe, de A à Z. Je l’ai échappé belle. C’était juste une belle enveloppe!
Pour me remettre de cette expérience et vider le sujet à fond, je me suis permis une semaine « tranquillos ». Je me suis félicitée de ne pas avoir rajouté une couche de complications en choisissant de ne pas mêler mes énergies sexuelles qui brouillent notre vision et déroutent notre jugement, en plus de nous polluer et rajouter du karma.
Je m’en suis remise pleinement à mon âme, lui reprochant de me laisser seule face à ces démarches amoureuses. Qu’elle aurait pu m’envoyer des images, messages, intuitions, visions… Quelque chose pour m’orienter sur le plan et sur ce qu’elle veut. Je suis à l’écoute de mon cœur, mais quand même. En lâchant prise totalement, elle m’a dirigée sur une piste.
Je me suis offert une consultation avec une médium autochtone, dont j’ai sollicité la force en astrologie. Elle m’a expliqué le parcours de mes planètes, qui résument bien mes expériences jusqu’ici. L’année 2025 est riche en profondes transformations pour moi et le ciel s’éclaircira l’an prochain pour mes amours. Alors même si j’essaie, ce n’est pas moi qui décide. Ça m’a permis d’accepter et de lâcher prise, mais de foncer quand même si une situation quelconque se présente.
Cette chronique aura deux suites lors des deux prochains numéros, même si ça nous amène jusqu’au cœur de l’été! Lol, à suivre…
Soyez béni!
Julie L.
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