Célébrité : Guy Lafleur
Ceci est une chronique non approuvée par M. Lafleur. C’est plutôt pour lui rendre hommage que je me permets de vous parler de sa contribution inconsciente dans ma vie. Je préfère lui consacrer une chronique que de le déranger à m’accorder une entrevue en ce moment.
J’ai commencé à l’âge de 7 ans à regarder un peu le hockey avec mon père, ce qui remonte à 1987. J’ai pu voir jouer cette légende, mais pas dans son uniforme du Canadien. Eh oui, j’aurais aimé être un peu plus vieille pour ça, mais j’aurai ainsi évité la déception de le voir prendre sa première retraite.
Je le trouvais bon. Je ne comprenais pas pourquoi la foule était aussi aimante pour un joueur des Rangers, mais mon père m’a expliqué que c’était un Québécois, qui aurait dû jouer encore pour le Canadien. Et peu de temps après, il est revenu au Québec, mais cette fois pour les Nordiques. Grâce à lui, je considère que cette équipe a eu la chance d’avoir de belles dernières années. Côté patrimoine, ce joueur originaire de Thurso a laissé beaucoup à la ville de Québec.
D’ailleurs, le 28 octobre dernier, le Démon blond a reçu une longue et incroyable ovation au Centre Vidéotron pour la cérémonie de retrait de son célèbre chandail numéro 4 des Remparts dans la Ligue junior majeure du Québec, le même numéro que portait son idole Jean Béliveau avec le Canadien. Il est aimé! La vague d’amour du public lui a ouvert le cœur et il s’est mis à pleurer. Son cancer du poumon nous touche tous, et je suis certaine qu’on est des milliers à prier en secret pour qu’il se rétablisse bien vite.
Je me suis toujours posé une question demeurée sans réponse jusqu’à ce jour. Pourquoi personne ne l’a embauché pour devenir directeur général ou même coach après sa carrière de joueur? Je n’ai jamais compris comment son talent n’a pu profiter à la relève, et je suis certaine que le Canadien a souffert de ce manque d’expertise, et que sa contribution aurait pu faire une grosse différence dans le parcours du club.
J’ai eu la chance de le croiser à quelques reprises, mais je n’ai pas eu la possibilité d’immortaliser ces moments. Il reste dans ma mémoire une poignée de main impressionnante (il a les mains larges). J’ai remarqué qu’il a un peu de gêne, et qu’il est humble. Un homme d’une grande bonté, et qui a beaucoup servi le peuple québécois avec son talent. Il a joué longtemps après sa carrière pour la Ligue des anciens joueurs du Canadien, et l’effet qu’il a encore et toujours sur les gens est spectaculaire.
J’aimais beaucoup son restaurent Mike’s signature Guy Lafleur à Berthierville, qui ressemblait à un joli musée rempli de photos de sa vie trépidante, de trophées et médailles, en plus de sa présence, lui qui a toujours été disponible pour rencontrer les gens. D’ailleurs, j’ai reçu deux cadeaux de sa part. (Voir photo). Oui, vous avez bien vu, Guy a une pièce de monnaie à son effigie.
Il a fermé son Mike’s et a ouvert le restaurent Bleu Blanc Rouge à Rosemère. Je ne l’ai pas vu quand j’y suis passée, mais l’atmosphère était époustouflante. Un établissement qui avait de la classe, comme un bistro raffiné pour amateurs de hockey. J’ai trouvé ça cool qu’il nous ait été aussi longtemps accessible malgré son statut de légende. On comprend que l’étape de la retraite change les choses, et il a cédé son établissement.
Aussi en évidence dans mon salon, une photo de lui tenant une coupe Stanley, en compagnie de Jean Béliveau et Maurice Richard. Je la conserve telle un trésor national, parce que trio a inspiré une nation entière à se lever, et se respecter.
Je suis en revanche très compatissante pour Guy le père. Il est fantastique en tous points, c’est comme ça. Ce n’est pas facile pour les enfants de ces légendes de prendre leur place dans qui ils sont, surtout quand l’image du père est aussi forte. On le voit partout, comme les enfants de Will Smith, par exemple. Comment les enfants gèrent cette popularité quand ils vivent la célébrité par ricochet, voilà qui est plus difficile. Ce n’est nullement la faute de l’emblème. Bref, je rallie également mes prières afin que la voie du centre s’active chez ses deux fils pour qu’ils puissent également se réaliser en étant eux-mêmes. J’ai aimé le clin d’œil qu’ils ont fait à Guy dans la série télévisée Jean Béliveau.
En terminant, cet homme sera acclamé jusqu’à ses derniers pas sur la terre. Il a la reconnaissance d’une nation qui le remercie pour son grand talent. Je lui souhaite sincèrement d’être heureux, véritablement.
Il n’est pas rendu à son dernier combat encore.
Namasté
Julie L.
Visitez-nous sur notre page Facebook
Célébrité : Guy Lafleur, Célébrité : Guy Lafleur, Célébrité : Guy Lafleur
