Certitude ou fiction ? (21e partie)

En 2010, je publiais chez Québec-Livres un ouvrage intitulé Certitude ou fiction ?faisant allusion au phénomène ufologique. Ayant récupéré mes droits, j’ai accepté de le confier à Julie afin qu’elle en publie le contenu ici sous forme de chroniques.

J’ai révisé quelques passages, mais essentiellement tout ce qui est là demeure contemporain au niveau de ma pensée.

Après bientôt six décennies d’étude et d’enquêtes minutieuses auprès des faits rapportés par de nombreux témoins de différentes anomalies, je vous invite à découvrir le fascinant processus de réflexion qui amène les gens à prendre une position ferme sur tout sujet et particulièrement sur tout sujet qui… n’existe pas.

Et si la Terre n’était qu’unjardin d’enfance ?

Une petite phrase de Strieber à retenir : « Vous devez clairement comprendre que rien de ce qui a été dit sur le phénomène n’a la moindre valeur ; pas plus que tout ce que des chimpanzés pourraient se dire à propos des armes à feu, des vaporisateurs ou des livres, n’a de valeur dans un contexte qui résonne au-delà de leur niveau de réalité. » Ce qu’il a dit est extrêmement important et doit être analysé dans un contexte humain avec une approche très humble et très réaliste.

Nous devons admettre que nous sommes les occupants primitifs de cette planète, primitifs par notre comportement global ou collectif. Mais nous le sommes également à un autre niveau. Évidemment, si nous pensons être les seules créatures intelligentes de l’univers, nous sommes sans contredit les meilleurs. Mais comme nous ne serions qu’une poignée d’êtres vivants dans un océan de Vie, que sommes-nous exactement ?  Voici l’histoire de Maria, quatre ans, dans un jardin d’enfance.

Maria pleure à chaudes larmes, elle est terrifiée. Un bruit terrible et insupportable pour ses jeunes oreilles la cloue sur place. Brutalement, on la soulève de terre, on crie très fort, elle tombe sur le sol, elle est brutalement soulevée de nouveau, son genou la fait souffrir, elle pleure, on la bouscule, on l’étouffe avec quelque chose sur sa tête, elle ne voit plus rien, des monstres circulent près d’elle, une épouvantable tension règne, elle est terrifiée, elle tremble, elle ne voit ni papa, ni maman, on l’abandonne, plus rien ne fait de sens…

C’est la perception que Maria conserve d’un évènement tout autre, mais qu’elle ne peut pas comprendre. Elle est encore trop jeune. Lorsque la responsable du jardin d’enfance a ouvert la porte menant au sous-sol, une épaisse fumée noire et des flammes se sont ruées sur elle. Actionnant l’alarme automatique sur le système mural, elle s’est aussitôt dirigée vers les enfants en ameutant le personnel. Maria, par contre, venait tout juste de sortir des toilettes. Voyant qu’elle était seule, isolée, sa responsable comprit avec effroi qu’ils étaient sur le point de l’oublier. Elle l’a donc saisie à bras le corps, mais en sortant, elle s’est effondrée sous l’effet de la fumée dans son visage. Avec courage, elle a repris la petite pour se rendre à l’extérieur. Un pompier, dans son attirail de combat contre les incendies, s’est approché et a jeté une couverture sur l’enfant pour la protéger de la fumée et l’a confiée à un autre sapeur. D’autres pompiers sont arrivés et, les flammes gagnant du terrain, ils se sont tous rués sur place, laissant la petite Maria assise sur un banc de la cour. Elle n’était plus en danger et déjà le personnel s’activait à regrouper les enfants pour les rassurer. Maria ne fut pas oubliée. Mais il  faudra du temps à la petite Maria pour comprendre qu’on lui a sauvé la vie.

Et si la Terre était un jardin d’enfance avec son humanité jeune, sans grande expérience, dépendante, avec une connaissance très rudimentaire de son propre univers, et encore davantage de celui qui l’entoure, mais qui, dans son arrogance, aurait la perception d’être la seule, l’unique espèce intelligente, et surtout qui maintiendrait la conviction de tout savoir, de tout connaître et d’être le summum de la création ?

Imaginons, pour un instant, qu’un jeune technicien d’une entreprise de haute technologie se retrouve par accident dans le passé. De 2009, il se retrouve en 1952. Il a son ipod touch avec lui, son cellulaire, un portable dans sa serviette, la télécommande pour sa voiture et un appareil photo numérique avec vidéo incorporée. Puisqu’il s’est déplacé dans le temps et non dans l’espace, il rencontre un jeune technicien qui travaille lui aussi pour la même entreprise qui vient à peine d’être fondée. Il tente alors de lui expliquer le principe par lequel il peut enregistrer instantanément des images couleur et d’une clarté fabuleuse, mais aussi des vidéos, un terme qu’il a peine à comprendre. Il tente aussi de démontrer que son cellulaire est un téléphone, mais l’autre se moque de lui parce qu’évidemment il ne fonctionne pas. Son portable ne peut être branché sur un réseau internet qui n’existe pas, mais il fait défiler des vidéos de films entiers, des photos et des pages et des pages de documents couleur sur une seule feuille de plastique. Il récidive avec Ipod. Par la suite, complètement ébahi, le jeune homme tente de remporter la première manche d’un jeu vidéo intitulé Left  4 Dead 2. L’autre n’est pas très certain s’il n’a pas rêvé. Puis, son ami du futur lui prête ses écouteurs et lui fait entendre le dernier succès de Street Sweeper Social Club. Il lui fait remarquer qu’il a des centaines de chansons dans son appareil. Quant à la télécommande, elle semble ne servir à rien, mais le gars du futur y tient mordicus.

L’étonnement est palpable chez le tout jeune technicien de 1952 et malgré sa foi en l’avenir, quand il quitte son nouvel ami pour aller raconter à ses collègues les merveilles technologiques que le futur leur réserve, il éprouve une certaine difficulté à leur expliquer ses rêveries diurnes parce que ses collègues sont à peaufiner certains dispositifs destinés à l’Univac.

Conçue l’an passé, cette merveille de 1952 utilise des bandes magnétiques en remplacement des cartes perforées, ce qui constitue une fabuleuse innovation. L’Univac est composé de 5000 tubes et, tenez-vous bien, sa mémoire est de 1000 mots de 12 bits ; il peut réaliser 8333 additions ou 555 multiplications par seconde. Sa superficie au sol est de 25m². Sa construction aura duré cinq ans et coûté plus d’un million de dollars. Alors, un ordinateur performant comme il le décrit, qui se tient dans la main ? Ou pis encore, ce Baker de Cray dont ce type a parlé, [1]« Tu es cinglé mon pauvre vieux! »Quant à l’appareil photo murénique ou quelque chose du genre, à d’autres, c’est impossible, puisque le Polaroid inventé quatre ans plus tôt, est une véritable innovation avec son développement de photographies en noir et blanc en moins d’une minute. Et il ne peut pas tenir dans la poche intérieure d’un veston. Quant à la musique qu’il prétend avoir entendue avec cette petite chose, ce « haïpodde », c’est une pure fantaisie de son esprit. Ils ne peuvent même pas imaginer le premier walkman de Sony qui ne sortira qu’en 1979.

Quand leur copain finit par leur dire que dans 17 ans, l’homme marchera sur la lune et qu’éventuellement ils auront une navette constamment en aller-retour dans l’espace, ils vont préférer retourner à la cafétéria, sans lui, de peur de perdre leur emploi, si d’aventure ils étaient associés aux élucubrations de cet énergumène. Et pourtant, il était tellement sympathique… avant !

57 ans seulement séparent ces deux hommes. Et si notre voyageur temporel s’était retrouvé en 1789 ? En 1342 ? L’incroyable fossé social, politique, religieux, technologique et philosophique entre les deux, eut été insurmontable. Il aurait été perçu immédiatement non pas comme un voyageur du futur ou un extraterrestre, mais un démon, suppôt de Lucifer et aurait eu intérêt à détaler et se la fermer avant d’être incinéré. À peine 700 ans auraient alors séparé ces deux hommes. En admettant que des visiteurs extraterrestres ou supra-humains visitent cette planète, il est raisonnable de croire que leurs avancées à tous les niveaux excèdent facilement cet ordre de grandeur. Non ? Vous avez raison, 700 ans ce n’est rien, comparé aux milliers d’années qui doivent nous séparer d’eux.

Certains diront que nous sommes un peu trop humbles dans notre façon de présenter les hommes et les femmes qui constituent l’humanité vivant sur cette planète. Après tout, nous ne sommes pas de parfaits idiots, nous avons grandement évolué depuis l’Antiquité et le Moyen-Âge et pas seulement sur le plan de la technologie, mais dans les domaines socio-politiques également. Nous ne sommes plus les brutes des siècles antérieurs ! C’est tout à fait exact. Mais nous demeurons quand même une planète peuplée par des primitifs, nous sommes au Jardin d’Enfance, si cela vous offusque moins. Mais de toute manière, c’est quoi cette idée d’être offusqué par un tel propos ? Maria est une fillette de quatre ans et n’est pas offusquée d’être une enfant. Si comme nous le pensons, ces êtres ont une avance sur nous de plusieurs milliers d’années ou même des dizaines ou des centaines de milliers d’années, il est normal que le temps ayant joué pour eux, ils sont plus avancés, tout comme vous êtes plus avancé qu’un barbare tout juste sorti du bois au quatrième siècle. Le temps a fait que vous êtes né au vingtième siècle, alors vous êtes plus avancé que lui. C’est tout. Il n’y a rien d’humiliant à considérer notre condition comme étant médiocre et primitive, puisque nous sommes nés au vingtième siècle et pas en 5075 ! Dans plusieurs milliers d’années, si nous survivons globalement à notre médiocrité et notre bêtise collective, nous serons tout aussi évolués que ces visiteurs le sont maintenant.

L’évolution d’une espèce par rapport à une autre n’est pas une valeur basée sur le mérite, mais sur le temps !

Lorsque Strieber nous dit que nous sommes comme des chimpanzés incapables de s’expliquer la nature d’un simple vaporisateur, il a entièrement raison. Il faut une sacré bonne dose collective d’humilité pour le reconnaître et c’est peut-être la majeure partie de notre problème d’acceptation, de notre refus d’y croire, voire de notre incapacité d’y croire.

La plus grande erreur que nous puissions commettre en tentant d’expliquer leur agenda serait donc de penser comme un humain et dès lors, comme Maria, penser que nous sommes attaqués par des monstres lorsque des sapeurs viennent simplement éteindre le feu !

Profilage inversé

C’est totalement incohérent, mais nous allons faire cette erreur : tenter d’expliquer leuragenda comme un humain. Nous n’avons guère le choix, parce qu’humains nous sommes ! Et nous allons au moins le faire comme des pros, en utilisant ce que les experts de Quantico au FBI font tous les jours. Nous allons établir la nature des ravisseurs par un profilage inversé. Puisque nous ne connaissons pas les ravisseurs, mais davantage les victimes, nous allons tenter de découvrir au travers de leur profil, ce que pourrait être celui des ravisseurs. Nous serons sans doute encore très loin de la réalité, mais cela sera tout de même un début de piste.

Les victimes du crime, soient les enlevés, sont des deux sexes. Il est inutile d’essayer de déterminer leurs origines sur le plan géographique, puisque la culture de certains pays interfère avec l’accès à l’information. En d’autres termes, la très grande majorité des enlevés connus sont donc blancs, nord et sud-américains et européens. Parce que si vous essayez de savoir combien de Chinois ont été enlevés, vous vous heurtez à un mur infranchissable, le même mur qui vous empêche de savoir combien de Chinois meurent du sida ou sont victimes d’un accident de la route[2].

Comme le mentionnait Strieber, il est malheureux qu’à ce jour aucune étude n’ait été effectuée pour déterminer si les enlevés ont un caractère physique en commun : ADN, groupe sanguin, etc. Donc pas grand-chose de ce côté, sauf une petite constatation très vague, à l’effet que les gens de type AB-négatif seraient sur-représentés[3].

Le statut social de l’enlevé va du chômeur au chirurgien en neurologie, en passant par l’homme d’affaires très prospère. Pas de profil à ce niveau. La très grande majorité des enlevés finissent par réaliser que cela s’est produit dès leur enfance. L’âge ou la moyenne d’âge est donc celle de la révélation et non l’âge qui coïncide avec la période des enlèvements. Par contre, la majorité des enlevés semblent cesser de l’être après le cap des soixante ans. Il est possible également que passée une certaine étape, les enlèvements n’en soient plus et qu’une certaine acceptation, fondée sur une longue histoire de rencontres, fasse en sorte que l’enlevé ne garde aucun souvenir, aucun traumatisme ne survenant. C’est, de toute évidence, l’affaire d’une vie.

Tous subissent une ou plusieurs procédures médicales très intrusives, gênantes, incommodantes et souvent douloureuses. Le prélèvement de semence mâle est omniprésent chez les mâles et toutes les femmes subissent un examen rigoureux de leur système reproductif. Un très grand nombre de ces femmes auraient vécu une fausse-couche ou un incident similaire après un enlèvement et plusieurs d’entre elles sont convaincues d’avoir perdu, physiquement, leur bébé.

Dès maintenant, un premier profil se dessine. Selon l’étalement de la mémoire au-travers des couches de souvenirs, sa profondeur, l’étendue dans le temps de ces mêmes souvenirs, l’enlevé donne nettement l’impression que la première couche de souvenirs qui se révèle fait état d’un  visiteur qui devient ici un ravisseur, et le sujet ne semble être qu’un corps physique qui se reproduit et c’est cet aspect qui prime sur tous les autres. Du moins au début. C’est donc un corps physique d’abord et non une personne. Selon tout ce que nous avons constaté, il semble toutefois à peu près certain que des éléments interactifs d’ordre personnel entre le sujet et les créatures se manifestent après une certaine période de temps, comme cela fut maintes fois rapporté.

On peut également penser que plusieurs enlevés n’ayant qu’un souvenir partiel, ces éléments plus personnels sont survenus malgré tout. Poursuivons dans ce sens. On constate effectivement que la profondeur du souvenir des enlevés varie considérablement, il n’y a pas de constante. Il est spontané ou soutiré sous hypnose. Il couvre les premiers ou les derniers instants de l’enlèvement, parfois certains moments entre deux. Cela dit, l’étalement de la mémoire, c’est-à-dire que plus le souvenir de l’enlevé est détaillé, long et couvre une période importante, plus il est complexe et, comme mentionné plus tôt, plus il révèle d’autres aspects que la procédure médicale. Ces aspects sont importants puisque ceux qui n’en parlent pas n’en ont pas le souvenir tout simplement. C’est le cas entre autres de Travis Walton qui, sur une période de plusieurs jours, ne retiendra, même sous hypnose, que quelques heures du temps qu’il a passé avec ses ravisseurs.

Quant à savoir combien il existe d’enlevés qui n’ont aucun souvenir, poser la question, c’est y répondre et c’est possiblement une bonne chose, sans quoi les chiffres seraient extrêmement troublants, mais il est possible qu’un nombre effarant d’êtres humains aient eu un ou plusieurs contacts très rapprochés avec ces créatures et n’en conservent aucun souvenir. Ils interpréteraient certains épisodes bizarres de leur vie comme étant plutôt des cauchemars, des rêves lucides, mais néanmoins des rêves ou des anecdotes étranges et oubliées quasi volontairement. Ces contacts ont pu être réalisés tant sur le plan physique que sur un autre plan de réalité.

La suite au prochain numéro …

[1] Premier ordinateur à franchir le Petaflops, le Baker de la compagnie Cray peut effectuer un million de milliards d’opérations à la seconde. D’ici la diffusion de cet ouvrage, cette donnée pourrait déjà être désuète.

[2] La Chine est une forteresse impénétrable. Si nous avions les données ufologiques et autres de cet immense pays, rien ne nous autorise à penser qu’ils seraient différents de ceux connus provenant des autres continents.

[3] C’est le groupe sanguin le plus rare sur la planète, soit à peine 1%.

 

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