Changer d’idée, c’est parfois une bonne idée

OUI, c’est même essentiel, car si j’affirme constamment que je ne suis pas d’accord avec quelque chose ou avec quelqu’un, je ferme la porte à toute autre discussion sur le sujet et j’en ouvre une à la confrontation. C’est alors la guerre du mental qui s’installe, chacun des belligérants essayant d’avoir raison et le dessus sur l’autre. Je crois sincèrement qu’entre personnes de bonne volonté – cette précision est très importante –, il ne peut se glisser de réels désaccords.

Toute pensée que nourrit une personne est bonne pour elle dans le moment précis où elle fait son apparition dans son mental. Dès le lendemain, 24 heures se seront écoulées et tout pourra être devenu totalement différent. La pensée d’hier sera possiblement déjà dépassée et, dans certains cas, rejetée. Les idées que je nourrissais il y a 10 ans n’étaient pas là pour rien. Quelles qu’elles aient été, elles m’ont aidé à leur façon à devenir ce que je suis maintenant. Si je m’y étais accroché, comme plusieurs le font parfois, j’aurais peut-être ralenti ma course, ou pire, cessé d’avancer. Plus on aura le courage de remettre régulièrement ses croyances en question, plus on aura l’occasion d’en voir apparaître d’autres, de débusquer des idées nouvelles plus adaptées à ce qu’on est devenu à ce moment.

Pour cela, je m’efforce, même si ce n’est pas toujours évident, de respecter les idées qu’avance une personne. Ce sont « ses » idées pour le moment, que je les appuie ou non. Je ne suis pas apte à la juger, parce que je ne suis pas cette personne. Si je me trouve en désaccord avec elle, au lieu de la condamner d’emblée, j’essaierai de me mettre dans ses souliers pour tenter de comprendre pourquoi elle pense comme ça. Si on se sort de la sphère du jugement hâtif, on pourra alors l’écouter avec le plus d’impartialité possible, ce qui n’est pas toujours évident et facile, je l’avoue humblement, car l’ego se sent si facilement menacé par tout ce qui n’entre pas dans son cadre de connaissance. Le meilleur truc que j’ai trouvé pour ce faire, c’est de m’attarder le plus possible aux ressemblances plutôt que de me buter aux différences qui me séparent des gens. Ainsi, je prends le meilleur tout en me nourrissant de leur différence.

Je réalise que ce que je vous dis est bien beau en théorie, mais qu’en pratique, dans le feu de l’action, c’est une autre paire de manches, l’ego étant le maître d’œuvre incontestable de nos réactions émotionnelles. Mais, en apprenant petit à petit à se taire plus souvent et à écouter jusqu’au bout ce que les gens ont à dire, on peut découvrir des trésors inaccessibles au premier abord.

 

André Harvey

 

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