COMMENT GUÉRIR LA DÉPENDANCE À LA NOURRITURE

Je me rappelle encore ma mère en train de me nourrir avec ses doigts. La nourriture goûtait tellement mieux quand elle me nourrissait. C’était un des rares moments où je ressentais son amour. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai associé la nourriture à l’amour, à l’affection, au réconfort ou à la tendresse. Une dépendance malsaine, me direz-vous, car j’ai accumulé des dizaines de livres de poids supplémentaires à travers les années car c’était pour moi la seule façon de gérer mes émotions, mes peines, mes tristesses, mon vide intérieur, mon manque d’identité et surtout mon anxiété. Disons que la nourriture m’a sauvé la vie. Sans cette amie chère mais sournoise, je ne sais pas si je serais en train d’écrire cet article. Elle m’a permis de traverser ma vie, de me tenir encore debout, d’être ici et de vous partager ce que j’ai appris. Elle a été une amie fidèle, sous textures et formes différentes, sous formes variées et saveurs délicieuses. Je remercie cette amie avec qui j’entretiens toujours un rapport amical mais aujourd’hui beaucoup plus sain et nourrissant à un niveau physique, et beaucoup moins émotionnel.

Je vais partager avec vous les étapes qui m’ont permis de guérir cette relation malsaine que j’avais avec la nourriture pour que vous puissiez vous aussi vous défaire des liens nocifs que vous entretenez avec cette dernière.

  1. J’ai dû remplacer le sucre avec de l’amour

J’ai toujours aimé le sucre, surtout sous la forme du chocolat! Tablettes, bonbons, gaufrettes, chocolat au lait, aux noisettes, etc… je vous donne faim? J’ai longtemps été une fan de cet élixir de l’amour. Le sucre a été pour moi un remplacement du vrai amour car j’en ai manqué dans mon enfance et adolescence. J’en avais mais pas assez pour me sentir rassasiée, plutôt par gouttelettes. Alors, j’ai fait quoi? Inconsciemment, j’ai cherché un soulagement, une compensation pour moins souffrir. Pour remplir ce vide immense qui ne se remplissait jamais car, au fond de moi, il y avait un trou et par ce trou, ces gouttelettes d’amour qui y passaient finissaient par s’échapper.

D’où venait ce trou, vous vous demandez peut-être? Il venait de ma croyance limitante que je ne méritais pas d’être aimée. Cette croyance m’a privée longtemps de me nourrir de l’amour des autres; j’en doutais tout le temps car au plus profond de moi, je ne pensais pas le mériter. Lorsque j’ai transformé cette croyance, j’ai pu enfin m’en nourrir et peu à peu le chocolat est devenu moins intéressant. Moi qui trouvais tout ce qui pouvait être englouti et délicieux et qui était caché dans les fonds des tiroirs et étagères, j’ai commencé soudain à oublier que j’avais du chocolat dans la maison. C’était devenu moins important car je n’en avais plus besoin pour combler mon besoin d’amour.

  1. J’ai appris à gérer mes émotions

J’ai vécu dans un environnement où les émotions n’étaient pas acceptables. Comme j’étais hyper sensible, j’ai appris que je n’étais pas correcte et trop sensible, donc il fallait que j’avale mes larmes. La colère n’était pas acceptable non plus, alors j’ai tout retenu en moi et cela a été somatisé dans mon corps. Retenir des émotions toxiques dans votre corps est la pire chose que vous puissiez faire pour votre santé tant mentale que physique. J’ai refusé durant longtemps de me montrer vulnérable et de pleurer car j’ai appris à être forte et coupée de mon ressenti. Je n’oublierai jamais le jour où j’ai demandé, incrédule, à une assistante dans un groupe de formation en relation d’aide, si je pouvais faire confiance à mon ressenti… cela a été toute une révélation pour moi. Me fier à mon ressenti, faire confiance à mes émotions était nouveau, moi qui avais appris à me fier à l’extérieur et à me couper de toute émotion.

Par la suite, j’ai appris que c’était correct de pleurer, que c’était ok d’être hyper sensible car ce n’était pas pour rien que je l’étais (lié à ma mission de vie), que j’avais le droit d’être en colère et que je pouvais l’exprimer de façon saine en frappant un coussin ou avec une raquette de tennis dans mon lit, que j’avais le droit de ressentir de la joie et que c’était normal d’être triste et de le ressentir aussi longtemps que j’en avais besoin.

Si vous n’apprenez pas à accepter vos émotions, à les exprimer en les écrivant ou en parlant à quelqu’un, vous aurez beaucoup de misère à gérer la compulsion à la nourriture car si vous utilisez la nourriture pour repousser votre ressenti émotionnel, la nourriture sera toujours une béquille pour vous. Vous devez apprendre à vous libérer de votre poids émotionnel en l’exprimant afin de ne plus avoir besoin d’une dépendance pour combler votre vide intérieur causé par l’étouffement de votre vécu émotionnel.

  1. J’ai arrêté les situations toxiques dans ma vie

Si vous êtes entourés de personnes toxiques qui se nourrissent de votre énergie vitale ou si vous vivez des situations hautement toxiques dans votre vie, la nourriture vous servira comme échappatoire pour ne plus être confrontés à votre réalité. Il est très important de trouver une solution pour vous sortir des situations toxiques dans votre vie, sans quoi il vous sera difficile de résister et vous serez tentés de compulser.

J’ai moi-même coupé des liens avec des personnes toxiques dans ma vie et j’ai tout fait pour mettre fin à des situations toxiques car elles me faisaient perdre ma confiance en moi, me faisaient sentir impuissante et découragée, utilisée, manipulée et inférieure et pour faire face à toutes ces émotions, je faisais appel à la nourriture pour me soulager et mieux passer à travers ces difficultés et émotions pénibles.

  1. J’ai appris à me faire plaisir et à retrouver le calme autrement

J’ai aussi appris à me faire plaisir autrement qu’en mangeant. Je peux regarder un bon film, ou m’entourer de choses qui me font plaisir, prendre une douche qui me calme et me réconforte, boire une tisane qui me rend paisible sans avoir toujours besoin de manger du salé (pour me relaxer) ou du sucré pour me faire plaisir. C’est une habitude qui devient de plus en plus facile avec la répétition.

Si vous vous ennuyez, trouvez quelque chose d’amusant à faire; il suffit de chercher ce qui vous ferait plaisir. Si vous êtes fatigué, reposez-vous à la place de vous empiffrer pour faire le plein d’énergie car vous êtes épuisé. Si vous vous sentez seul, appelez ou textez quelqu’un. Si vous êtes stressé, buvez une tisane ou trouvez l’élément qui calme votre signe du zodiaque. Pour moi, étant un élément terre, c’est l’eau qui me calme. Pour vous, ça pourrait être le même élément de votre zodiaque (eau, terre, feu, air) ou un élément opposé. Faites des tests et regardez ce qui vous calme le plus. Une fois que vous identifiez l’élément qui vous relaxe le plus, faites des activités en lien avec cet élément le plus possible.

Des activités que vous pouvez essayer en lien avec chaque élément seraient : le feu : feu de foyer, chandelle; l’eau : douche, bain, fontaine artésienne, robinet qui coule; air : sortir dehors pour prendre une marche, respirer profondément; terre : marcher les pieds nus sur la terre, être dans un parc ou un jardin, etc.

  1. Calmer l’anxiété autrement qu’en mangeant

J’ai souffert d’anxiété durant de longues années. Avoir toujours peur de quelque chose, que quelque chose de mal pourrait m’arriver, que le pire pourrait arriver, c’était rendu normal pour moi. Quand la peur devenait très intense, je me jetais sur des choses à manger pour calmer ma peur et ne pas ressentir mon angoisse. Chaque fois que j’avais la détermination pour maigrir, je finissais toujours par tomber dans le cercle infernal de l’anxiété et la compulsion de manger pour ne pas ressentir la panique, et mes efforts de perte de poids finissaient par s’envoler. La nourriture me calmait et m’apaisait instantanément et c’était un réflexe automatique pour lequel je n’avais pas besoin de réfléchir. Je me sentais très impuissante sur mes pulsions de me jeter sur la nourriture et je ne me sentais pas du tout en contrôle sur ma façon de gérer mon anxiété.

C’est comme si, quand on tombe dans la compulsion alimentaire lorsqu’on est anxieux, que ce soit la boisson, la cigarette, la nourriture, etc., c’est notre subconscient qui veut nous protéger en nous poussant vers un moyen pour nous calmer. Il faut, dans ce temps-là, faire un travail au niveau du subconscient pour lui transmettre qu’il y a d’autres façons de gérer l’anxiété. Depuis que j’ai fait ce travail sur moi, avec une méditation pour modifier mon histoire au niveau du subconscient, je me sens enfin en contrôle sur mes pulsions et dès qu’un élément de stress arrive dans ma vie, j’ai conscience que j’ai tellement plus d’options saines que de me jeter sur la nourriture de façon compulsive. Je me suis défaite de ce réflexe automatique et l’anxiété n’est plus un déclencheur pour moi. Je peux, par conséquent, gérer ma perte de poids car je ne tombe plus dans des réflexes qui me gardent prisonnière de mes compulsions.

J’espère que ces confessions sur ma propre expérience avec ma propre dépendance à la nourriture vous aideront à voir plus clair dans vos propres dépendances et à trouver des pistes pour vous en libérer.

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