Comment se libérer de l’ego
Pour comprendre comment on se libère de l’ego, il faut d’abord saisir le sens du mot et en reconnaître les pièges. J’ai personnellement lu plusieurs livres qui abordent le sujet de l’ego sans en saisir toutes les nuances avant récemment. Le mot ego réfère, en grec, au «je» ou au «moi». D’un point de vue philosophique, l’ego désigne la conscience de soi, ce «je» qui perçoit la réalité et l’exprime, et en psychologie, l’ego représente le fondement de la personnalité. En spiritualité, par contre, l’ego est perçu comme une entrave à l’ascension.
Après de longues années de recherches et d’intégration de tous ces concepts, j’en arrive à la conclusion que l’ego est en fait le personnage que l’on se forge à la suite de nos nombreuses blessures d’enfance (et d’adulte!). Comme je le soulignais dans mon dernier article, l’ego représente donc les masques (ou les pièces d’armure) que l’on porte pour se protéger d’éventuels agresseurs. Plus on est sensible, plus les couches de cette armure sont nombreuses. Et si l’ego était essentiel à notre survie sur cette planète dans l’ancienne énergie de dualité, en cette nouvelle ère d’unité, l’ego est en effet devenu une entrave à notre évolution. Comment un papillon pourrait-il prendre son envol si on le couvrait d’une cape en métal pour le protéger? Pourtant, l’ego n’est pas non plus une grosse bête noire dont il faut absolument se débarrasser pour devenir des maîtres. Il a juste besoin d’être reconnu avant d’être remisé au placard comme un vieux vêtement qu’on affectionne particulièrement, mais qui serait devenu trop serré pour l’expansion énergétique qu’on est en train de prendre.
Comment fait-on pour s’alléger de ces couches de vêtements trop étroits? Là est la grande question à laquelle je n’ai pas de réponse simple ni de recette magique à proposer. L’ascension, tout comme la guérison émotionnelle, est un état de conscience. La conscience qu’on a adoptée des comportements par conditionnements. On a notamment acheté l’idée que pour faire notre place dans ce monde, pour être reconnu et aimé, on devait avoir de la personnalité et ne pas se faire marcher sur les pieds. Et on s’est attaché à ces traits de caractère, comme le fait d’être fonceur, imperturbable, frondeur, têtu, combatif, fort, fier et autres «qualités» valorisées par nos sociétés de compétition et de performance. Et c’est justement ce qui nous blesse! Faut-il tout changer et renier ce qu’on est devenu? NON. Il faut simplement aimer et reconnaître toutes les autres parties de nous, celles qu’on ne veut pas voir, celles qu’on a jugé faibles, vulnérables, «honteuses» même, pour mieux créer un espace d’unité à l’intérieur de chacun de nous. Le maître est aussi celui qui vit confortablement avec ses «imperfections», tout en sachant que la perfection existe à l’intérieur de chacun de nous!
À titre d’exemple, un des nombreux épisodes qui m’ont poussée à me désidentifier de mon personnage s’est produit cet été quand mon amoureux m’a fait des reproches à la fin d’une journée de vacances. J’ai tout à coup été happée par la lucidité de son discours. Sans me sentir attaquée et tout prendre personnel, j’ai respiré dans l’émotion que cela provoquait dans mon plexus et en une nuit, j’ai accepté que mon personnage avait pris toute la place la veille, et à plusieurs autres moments auparavant, entres autres l’aspect obstiné en moi qui veut avoir raison pour être reconnu. Il m’a fallu mettre beaucoup d’humilité dans ma coupe pour admettre que mon ego avait volé la vedette, et je remercie mes proches qui agissent comme miroir dans ma vie pour me refléter avec beaucoup d’amour (et d’humour) ce que je porte et qui doit être dissout!
J’enseigne plusieurs techniques de dissociation de l’ego dans l’atelier Éveil au maître en soi, mais sans y assister, vous pouvez tout de même vous lancer un défi: prendre conscience au quotidien des comportements que vous avez adoptés par peur d’être rejeté, ignoré ou jugé, et vous allez voir le personnage en vous qui demande votre attention et votre amour. N’ayez pas peur de le mettre de côté. Ce que vous allez découvrir dessous, votre essence divine, vous plaira tellement que vous ne pourrez plus faire marche arrière…
L’ego: la phase de désidentification
J’ai passé les derniers mois en “reset”. Un autre été avec le bouton complètement à “off”! Le premier m’avait été prescrit en écriture inspirée en 2010 et a transformé le cours des choses pour moi. J’ai abandonné la télé au bout de ces trois mois de vide total pour aller enseigner le fruit de mes recherches et tout s’est placé naturellement sur mon chemin, parce que j’avais fait une profession de foi et laissé le maître en moi prendre les rennes.
Le deuxième “reset” s’est imposé par lui-même. En fait, j’avais l’intention de profiter de la période estivale pour travailler sur mon prochain livre, mais la Vie en a décidé autrement. Ma grande amie est tombée malade et j’ai plutôt passé le plus de temps possible avec elle, après que mon propre corps m’ait montré le chemin en me forçant à m’immobiliser pour un temps grâce à une blessure au dos. C’est donc aussi ma propre guérison qui s’est produite. Une autre!
J’avais déjà laissé tomber plusieurs couches d’ego dans les 15 dernières années, mais il en restait le plus gros morceau: le coeur! Je comprenais également que l’ego n’est en fait que les masques de notre personnage, ceux qu’on porte pour se protéger. Dans la troisième dimension, ces couches de protection étaient absolument nécessaires pour survivre. On n’aurait pas pu tenir le coup dans ce monde de dualité sans l’existence de l’ego. Mais depuis la bascule énergétique de 2012, une nouvelle conscience s’installe sur notre planète. L’ego est devenu comme une armure désuète de chevalier du Moyen-Âge, beaucoup trop lourde à porter. Alors, on tend à s’en délester morceau par morceau, pour s’alléger bien sûr, mais aussi pour retrouver notre essence et l’exprimer en toute liberté de mouvement. Et le mouvement, c’est l’amour, l’ingrédient de base qui anime tous les êtres humains. L’amour de qui on est et de tout ce qui EST. Imaginez combien on s’est manqué d’amour le temps qu’on portait tous ces masques, et ça pendant des millénaires!
L’été 2013 m’aura apporté une nouvelle compréhension des mécanismes de l’ego. Et il fallait que je crée à nouveau un grand vide de plusieurs semaines pour me permettre le plein de nouvelles sensations et une intégration (toujours partielle!) du concept. Le seul mot approprié pour décrire ce que j’ai ressenti et continue d’intégrer: la désidentification.
Une désidentification complète de mon personnage, qui m’avait pourtant bien servi dans les dernières années. C’est un peu comme si j’avais vu ce personnage se tasser à côté de moi pour laisser toute la place à l’être que Je Suis. La journaliste, la conférencière, l’auteure, la « gouroune », même la mère, l’amie et l’épouse se sont retirées pour laisser place à l’être universel. Bien sûr que je n’ai pas fait une croix sur mes relations ni rien perdu de mes dons et de mes talents. Au contraire. En fait, c’est tout ce qui reste. Je suis revenue à l’essence, celle de l’animatrice dans le sens d’anima-animus, c’est-à-dire stimuler la vie. Ce n’est pas un job, c’est un parfum, une couleur, un don. Comme les harmonisateurs ont le don d’harmoniser, les pacificateurs de pacifier, les bâtisseurs de bâtir, les dirigeants de diriger, les guérisseurs de guérir, les inspirateurs d’inspirer, les artistes de créer, les enseignants d’enseigner, et la liste est sans fin.
Est-ce que ça veut dire qu’il ne me reste aucun ego? Bien sûr que NON! Mais je le détecte instantanément quand il se pointe. Je ne peux plus me cacher derrière l’ignorance ou l’inconscience. Je l’ai démasqué complètement, alors je le reconnais chaque fois qu’il tente un retour en force. Il n’en tient plus qu’à moi de lui porter attention, de le rassurer et de le laisser repartir joyeux et en paix! Parce que c’est un peu ça l’ego, l’enfant gâté en nous qui sait tout, qui veut toute l’attention et toute la reconnaissance. À partir de maintenant, et pour le reste du parcours, vivre en permanence dans le coeur solaire devient encore plus que jamais une question de présence et de vigilance. Pour chacun d’entre nous sur ce chemin d’éveil.
Tellement facile que j’affronte désormais le plus grand défi de ma vie: simplement Être, à l’écoute du souffle de la Vie qui me guide à chaque instant!
**La rédactrice en chef a choisi deux chroniques sur le site internet de France, pour en faire une. France autorise revuemajulie.com à diffuser ses enseignements.
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