Nous observons que la très grande majorité des humains sont porteurs d’un conflit intérieur avec eux-mêmes. Celui-ci est un véritable saboteur, car il fait en sorte que les humains ont trop souvent l’impression que le passage sur cette terre en est un de douleurs dans le but de se préparer à un monde meilleur.

Ce conflit intérieur influence les rapports entre les hommes et fait en sorte que la vie sur cette terre semble limitée, d’où la difficulté d’accéder à la magnificence de cet univers, comme si les êtres étaient emprisonnés. Ce faisant, ils vivent des contractions qui se transforment en déséquilibres et en maladies.

Quelle est donc la cause de ce blocage ? Avant même la naissance de l’être, au moment de sa conscientisation, la sensation de sa nature universelle et de son essence individuelle s’inscrit dans ses cellules. Par ces termes, j’entends qu’il y a inscription cellulaire de son mandat dans l’incarnation, soit ce qu’il est venu faire et réaliser sur terre pour collaborer à l’évolution universelle et vivre une joie pure. Tout être se présente sur cette terre imprégnée d’une essence qui lui est propre, bien que sa nature soit universelle. Attention, il ne s’agit pas de dualité; son essence est ce qui le distingue dans l’incarnation et à la fois ce qui le propulse pour l’atteinte de l’unité.

C’est ainsi que chaque humain porte au plus profond de lui-même une pulsion de se déployer selon ses dons, dans une voie qui le fera vibrer dans la joie et l’amour. Par don, j’entends un aspect de l’être à partir duquel il s’exprime avec une joie spirituelle profonde, et non une faculté exceptionnelle en comparaison des autres. C’est en fait ce qu’il a à offrir – comme lui seul peut le faire – à la grande œuvre collective.

Après la naissance, les inscriptions mémorielles karmiques se manifesteront inévitablement, sous la forme de contractions, de peurs et d’insécurités à différents niveaux, en provenance des expériences passées. Ainsi, même si l’être est mû par une essence qui lui est propre, il subira l’influence de ces charges karmiques en plus des influences de son milieu familial, éducationnel, social, religieux, économique, politique, etc., qui affecteront son besoin de reconnaissance. Ainsi, il porte à la fois une pulsion de vie créative et un ensemble de charges qui conditionnera ses états, ses attitudes et ses choix.

L’individu a besoin d’une reconnaissance de ce qu’il est véritablement, et ses expériences passées, par moments, l’en écartent. L’influence de son environnement peut diminuer ou augmenter cet écart, et cela crée un véritable conflit intérieur. Plus l’être sera uni à ce qu’il est véritablement, plus il pourra se déployer et sentir la force de l’énergie universelle en lui, et plus il pourra laisser se dissoudre son passé. Il renaîtra et retrouvera son état véritable d’être de lumière incarnée.

Toutefois, l’ampleur des inscriptions et des influences pourra l’éloigner de son essence véritable jusqu’à ce qu’il se révèle à lui-même. Ainsi, au lieu de se déployer dans ce qu’il est, il cherchera davantage la reconnaissance de son milieu et se niera lui-même. Bien sûr, il est sain pour un individu de s’intégrer et de s’harmoniser à son milieu. Cela aussi est dans sa nature. Il est bien naturel de vouloir être aimé et d’aimer dans une quête d’intégration sur plusieurs plans. Toutefois, si, pour ce faire, l’individu se dénie lui-même, alors il vivra des frustrations au lieu de satisfactions profondes. Il aura des attentes, sans doute des dépendances, par rapport à ce à quoi il veut répondre. Cela l’entraînera vers de la tristesse ou de la colère, vers des réactions devant ses insatisfactions. Son besoin de reconnaissance sera insatisfait et la peur de ne pas être uni augmentera et se manifestera sous différentes formes d’insécurité. Il cherchera à se sécuriser par la possession ou par le pouvoir et le contrôle des autres.

Ses frustrations se manifestant alors par la tristesse, la colère et tout un ensemble d’émotions, elles affecteront son corps physique, créeront des contractions, et rompront le mouvement naturel de l’énergie en lui. L’écart entre ce qu’il est devenu et ce qu’il a le potentiel de créer entraînera des frustrations et une diminution du rythme vibratoire, tant sur le plan mental que sur les plans émotionnel et physique. Cela ébranlera sa puissance créatrice, en plus de lui faire vivre des malaises physiques ou psychiques.

Voilà comment un individu se sabote en niant son essence ou en refusant d’entrer en relation avec elle et de la déployer. Bien sûr, il en est souvent inconscient à cause de l’ampleur des charges, des inscriptions en lui et des influences de son environnement. Le conflit se définit par l’opposition ou l’écart entre sa pulsion naturelle et ce qu’il exprime dans l’existence. Il veut tant être aimé qu’il occulte ce qu’il est véritablement pour être ce qu’il croit qu’on attend de lui. Il peut, pendant des décennies, se nourrir ainsi d’illusions et avoir l’impression que sa vie lui procure des satisfactions – affectives, sociales, professionnelles, alimentaires, sportives, culturelles. Une vie d’illusions de bonheur. Toutefois, intérieurement, sa pulsion profonde continue de vibrer et elle provoque un malaise lorsqu’elle n’est pas exprimée; ce malaise subtil psychique, ou même par ses effets physiques,  est l’expression du conflit en lui.

Souvent, il cherchera à fuir ce malaise. À la longue, il créera une tension nettement supérieure à toutes les autres sources extérieures compensatoires. Consciemment ou inconsciemment, il se jugera lui-même. Il fournira un effort continu pour donner un sens à sa vie. Son système nerveux sera continuellement sollicité, et il pourrait vivre même des dépressions, des débordements émotifs et maintes tensions dans le corps physique.

Ainsi, le conflit intérieur est créé par le non-respect de la vibration de l’âme, une vibration qui le guide dans son mouvement créateur. Lorsque l’individu est et fait ce qu’il croit devoir être et faire pour plaire à son entourage, il n’est pas l’expression du Je Suis véritable, de l’être de lumière qu’il est, mais bien plutôt une création artificielle qui répond à une structure illusoire, un personnage. Son existence est réduite. Étant quasi un pantin de lui-même, il sera nécessairement agité et développera des frustrations. L’énergie pure en lui représente le Je Suis véritable, l’âme ou l’être de lumière qui existent en lui. Quand cette énergie n’est pas en circulation libre, c’est que la personnalité, le personnage et tous les besoins de l’être la bloquent. De ce fait, ce dernier est, jusqu’à un certain point, consumé intérieurement. Ses éclats de colère ou de tristesse bien réels, par exemple, sont des réactions dont le sens est tout aussi illusoire que ce qui les crée. Si non seulement l’être vit le conflit, mais est aussi dans l’ignorance de celui-ci, sans possibilité aucune de l’observer, il va donc développer une propension importante à stimuler la dégénérescence cellulaire.

Le cancer, souvent expliqué par des causes extérieures, est aussi un effet fréquent du conflit intérieur. La dégénérescence cellulaire est un processus naturel chez l’humain ou toute autre forme de vie de la troisième dimension. C’est un processus universel de vieillissement engendré par l’usage ou la friction. Les cellules se détruisent et se recréent. Les frustrations nées d’un conflit intérieur accélèrent le processus de dégénérescence et causent des malaises physiques ayant une incidence sur la psyché. La désorganisation psychique entraîne une désorganisation physiologique, laquelle aura une influence sur les émotions et le mental.

Par conséquent, le rééquilibre d’un aspect amène le rééquilibre d’un autre aspect. Comme le conflit intérieur est créé par une non reconnaissance de la pulsion créatrice et que cette pulsion prend naissance dans le hara, il affectera nécessairement les gonades, soit les glandes de la reproduction (ovaires et testicules). Il agira aussi sur l’ampleur et la qualité de l’expression, perturbant potentiellement le rythme de la glande thyroïde ou les organes qui lui sont associés. Ainsi, un conflit non conscientisé et non résolu provoquera des déséquilibres dans la région du hara et des glandes et organes associés. Un dysfonctionnement ou déséquilibre des ovaires, de l’utérus ou des testicules est souvent intimement lié au conflit intérieur.

C’est ainsi que la résolution du conflit intérieur et de tous les maux qu’il génère débute par la reconnaissance de soi. La reconnaissance de soi suggère un approfondissement de la connaissance de soi, de son fonctionnement et de ses attributs les plus naturels. En se connaissant et se reconnaissant, une personne entre en relation avec ce qui est le plus naturel en elle, soit son essence propre. Puis, elle peut commencer à être, à vivre et à déployer qui elle est véritablement. La résolution de son conflit intérieur produira l’émergence de la paix en elle; le déploiement selon ses qualités essentielles générera de la joie, et dans la paix et la joie, l’amour de soi rejaillira !

Pierre Lessard

Tiré de livres de Pierre Lessard : Manifester ses pouvoirs spirituels, éditions Ariane et Éveillez votre pouvoir de guérison, éditions Le Jour.


 

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