Face aux conflits : une troisième voie
Les peuples se cristallisent de plus en plus sur des positions extrêmes tout en projetant sur le camp adverse tous les maux du monde. Que ce soit par des opinions politiques, des événements géopolitiques, des courants sociétaux, des tendances socio-culturelles… Ces phénomènes ne sont que la surface et l’apparence, révélant des causes profondes invisibles tout autres.
Il y a plusieurs raisons subtiles à ces phénomènes qui ne sont pas nouveaux dans l’histoire du monde, mais qui semblent inédits à la fois dans leur ampleur, leur diversité et leur intensité globale :
– Une fin de cycle est un précipité de tout le cycle. Tout le bon s’accomplit, et tout le mal est révélé pour pouvoir être potentiellement libéré. La boîte de Pandore s’ouvre et libère tous les non-dits, les mémoires et les ombres refoulées du cycle. C’est une situation à la fois individuelle et collective, intime et universelle. Chacun se retrouve face à ses ombres et peut enfin les percevoir. Tout le chemin de conscience est de ne pas entrer en lutte ou vouloir les supprimer, mais entamer un chemin de conscience pour pouvoir enfin s’en délivrer.
– La voie de libération passe par une aggravation du phénomène avant sa libération. C’est un phénomène métaphysique de résistance au changement que de provoquer un sursaut de lutte et une intensification des fréquences, tels des derniers spasmes, avant la disparition de l’ancien et la manifestation du Nouveau. Ces résistances soudaines sont annonciatrices d’un changement de paradigme à venir, mais prennent la forme de fanatismes et d’extrémismes, d’une cristallisation des opinions.
– Le pouvoir temporel utilise les techniques de « diviser pour mieux régner » afin d’empêcher que les peuples puissent s’unir dans la paix. Les conflits incessants affaiblissent la résistance des peuples et renforcent les systèmes de gouvernance.
– Il se produit une projection de notre inconscient sur certaines personnes qui deviennent autant d’incarnations de nos profondeurs. Ce phénomène de projection est alors perçu comme un moyen de connexion à son âme, une voie de découverte de soi, du positif comme du négatif dans le cas d’oppositions et de dualités. La projection de nos énergies psychiques doit être réintégrée en soi pour réaliser leur plein potentiel au service de notre chemin d’âme.
Mais il y a également des gens qui ne s’identifient à aucun camp ni à aucun groupe, mouvement, idéologie… Selon Carl Jung, ces gens retiennent la tension des opposés.
Est-il possible pour nous de ne pas se laisser influencer par les causes métaphysiques d’une fin de cycle, par les résistances aux changements, par les jeux de pouvoir, par ses propres projections extérieures de ses ombres intérieures ? Est-il possible de ne s’identifier à aucun camp, sans aucune préférence, ni attente de résultats ? Est-il possible de rester au-delà de l’espoir ou de la peur, de l’attraction ou de la répulsion qui ne sont que les deux faces d’une même pièce ? Est-il possible de faire face à ses ombres et ses mémoires dans un travail de conscience au coeur de son intériorité sans tomber dans le piège de l’extériorisation ?
Car ce chemin de conscience est la seule voie pouvant nous éviter une catastrophe, et arrêter de contempler le monde comme totalement extérieur à soi. C’est un chemin exigeant et difficile, mais salvateur et puissant. Tenir les oppositions ne signifie pas rester neutre ou indifférent. Ce n’est pas un pacifisme ni un héroïsme. C’est un chemin de souffrance consciente menant à l’essence de l’être, au-delà des dualités. Cette unité intérieure est le chemin vertical vers le divin, menant à l’union des opposés et au rétablissement de la paix.
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