La hantise de l’hiver
Comprendre et vivre le mois de novembre
Un sentiment partagé à l’approche de la saison froide
À l’arrivée de novembre, beaucoup ressentent une appréhension face à l’hiver imminent. Cette inquiétude, bien réelle alors que la saison froide s’installe, se traduit souvent par de la tristesse, un manque d’énergie, une fatigue profonde et une démotivation. Novembre est d’ailleurs fréquemment associé à la morosité et à la fin des beaux jours, au point d’être appelé « mois des morts » dans la culture populaire. Cette année, la possibilité de s’évader vers le continent sud-américain est compromise pour plusieurs, en raison des événements qui s’y déroulent.
Un état d’esprit difficile à éviter
Pour nombre de personnes, il est difficile d’échapper à cette réalité. Que faire alors face à ce sentiment ? Fort de 80 hivers d’expérience, l’auteur propose quelques idées, habituellement partagées lors de lectures de l’aura, qu’il souhaite transmettre au plus grand nombre.
La source du malaise
Souvent, ce malaise trouve son origine dans notre tendance à ne pas vivre le moment présent. Les pensées sont accaparées par des projets, des obligations, des difficultés, des problèmes de santé ou la solitude. On ralentit trop tard et, lorsque le corps physique lance un avertissement, il est déjà trop tard : la fatigue et le découragement s’installent, accompagnés du fameux « J’aurais donc dû ! ».
Il est donc essentiel d’apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs de ce malaise et de s’accorder des pauses. Prendre conscience de ses besoins réels, s’ancrer dans le présent et accepter que le rythme de la nature ralentisse permettent d’apprivoiser novembre plus sereinement. De petites routines réconfortantes, comme savourer une boisson chaude ou marcher dehors malgré la grisaille, peuvent alléger le fardeau émotionnel de cette période.
Rituel d’hiver : Le Souffle du Givre
Voici un rituel conçu pour apaiser l’esprit, honorer la saison du repos et éveiller la sagesse intérieure. Il s’inspire des éléments nordiques, du symbolisme du métal et du silence enneigé.
Préparation
- Lieu : Intérieur calme, près d’une fenêtre ou d’un feu.
Objets
- Une bougie blanche ou argentée.
- Un bol d’eau glacée avec quelques cristaux (quartz, célestite, hématite).
- Une branche de pin ou de sapin.
- Encens de myrrhe ou résine de benjoin.
Déroulement
– Ouverture du cercle :
- Allume la bougie en disant : « Que la lumière du givre éclaire mes pensées, que le silence de l’hiver m’enseigne la paix. »
- Fais trois respirations lentes, en visualisant un cercle de givre autour de toi.
– Purification mentale :
- Plonge tes doigts dans le bol d’eau glacée. Ferme les yeux et répète : « Je libère les pensées figées, je laisse fondre ce qui m’alourdit. »
- Visualise tes méninges comme une forêt enneigée, où chaque pensée devient un flocon qui se dissout.
– Invocation du calme :
- Passe la branche de pin au-dessus de ta tête, comme un peigne énergétique, en disant : « Par la sagesse des conifères, je me relie à la paix hivernale. »
- Laisse l’encens purifier l’espace pendant quelques minutes.
– Mantra du givre :
- Répète doucement : « Silence, givre, sagesse. Je suis l’hiver qui veille. »
- Ce mantra peut être chanté ou murmuré, en rythme avec la respiration.
– Clôture :
Éteint la bougie en remerciant les esprits de l’hiver. Note dans un carnet une pensée calme ou une image reçue pendant le rituel.
Et si la neige nous parlait
Nasha, une fée des neiges des Laurentides, affirmait, il y a longtemps, que la neige avait une mission particulière : nous ralentir sans nous arrêter. Lorsque la neige recouvre le sol, elle nous invite à apprivoiser l’hiver plutôt que de lutter contre lui, à cesser de tout planifier dans les moindres détails pour éviter la frustration en cas d’imprévus. Il est important d’accepter que certaines activités doivent être reportées. Les imprévus font partie du moment présent ; ainsi, la neige nous enseigne de revenir à l’essentiel. Établir les priorités en tenant compte que peut-être les plans devront être modifiés. Sans colère, sans stress indu.
Sur quelle aide de la forêt pouvons-nous compter durant l’hiver ?
Nos haies de cèdres sont magiques l’hiver ; passez vos mains dedans et demandez-leur un petit coup de pouce alors qu’elles dirigent leur arôme vers vous. Votre enfant intérieur sera immédiatement activé, et c’est lui qui gère nos moments présents.
Aux confrères nommés précédemment, ajoutez la pruche et l’épinette ; recouvertes de neige, elles nous émerveillent sur le champ.
La forêt, en hiver, devient un véritable refuge. Les branches enneigées absorbent les bruits, créant un cocon de silence qui favorise l’introspection. Observer les traces d’animaux dans la neige nous rappelle que la vie continue, discrète et déterminée, même sous le froid. Prendre le temps de marcher lentement sous les arbres permet de ressentir la magie tranquille de la saison.
Avec la saison des Fêtes, les lumières multicolores encore une fois accrochées aux conifères, et même nos arbres démunis, ont la capacité de nous pâmer et de stimuler notre enfant avec ces couleurs ; une simple guirlande peut nous ralentir juste le moment d’un soupir, et découvrir la joie qui s’y cache.
En profitant de la forêt durant l’hiver, il peut être bénéfique d’apporter une intention ou une gratitude envers les arbres et la terre qui nous soutiennent. Prendre une pause pour toucher l’écorce, ou simplement respirer profondément, renforce le lien avec la nature et nous rappelle notre place dans le cycle des saisons.
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