La nourriture de l’Esprit
Nous nourrissons notre corps avec des aliments physiques, c’est un besoin essentiel. Mais est-ce que l’âme ou l’Esprit a aussi besoin de nourriture ?
La recherche spirituelle a de bien bons côtés, mais parfois elle nous amène à intellectualiser un peu trop ce qui ne devrait pas l’être, à décortiquer les choses pour absolument rien, à séparer ce qui devrait rester uni, entre autres le corps, l’âme, l’Esprit, le spirituel, le matériel, le sexuel, etc. Mais le processus d’élévation étant ainsi fait chez la plupart d’entre nous, avant d’en arriver à l’unité de notre être, nous nous appliquons à séparer pour mieux comprendre toutes ces parties de nous qui forment notre totalité. Et cela durera un certain temps, parfois toute une vie.
Mais, plus tard, maturité oblige, on réalisera que cette recherche exhaustive est bien inutile, qu’elle ne nous convient plus et qu’elle ne nous a mené nulle part. On arrête alors de séparer les choses pour commencer un autre travail : la réunification. Nous empruntons le même chemin, mais à l’envers. En réalité, il faut un jour en venir à tout ramener à UN, et ce UN, c’est soi ! Toutes nos parties, connues et inconnues, sont interreliées. L’équilibre des unes participe au bon fonctionnement des autres. Si, par exemple, mon foie ne va pas bien, ce sont tous les autres organes de mon corps qui le ressentiront. Ainsi donc, c’est en prenant tout d’abord soin du physique, en l’alimentant correctement et en le traitant avec respect que nous éclaircirons automatiquement et sans effort supplémentaire nos pensées. Notre esprit sera dès lors plus clair et notre âme plus rayonnante, et cela, sans que nous n’ayons autre chose à faire que de vivre pleinement.
Si, au contraire, nous pensons négativement et que nous nous empêtrons dans l’ignorance et la passivité, si nous refusons de nous ouvrir au monde de l’illimité, c’est tout notre être qui en paiera un jour la note. C’est pourquoi le sourire, le plaisir et le positivisme sont des attitudes si estimables lorsqu’on met le pied sur l’illumination. Par cet état d’être, on ne laissera plus personne nous faire dévier de notre but ultime : le simple bonheur de vivre dans la joie chaque instant de notre vie. Rien que ça et… tout ça ! L’amour de soi sera notre plus précieux guide et on saura que rien ni personne n’est assez important dans l’univers entier pour que nous nous fassions du mal.
Je conclurai en vous disant ceci : ne pensons plus à notre être comme à des parties divisées, morcelées, qui doivent être traitées séparément. Soignons-le dans son entier avec le médicament universel qui guérit tout : l’amour de soi.
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