La reconnaissance de l’ostéopathie

La reconnaissance de l’ostéopathie aux niveaux gouvernemental, scolaire et public au Canada et au Québec est en train de se faire lentement mais sûrement! L’ostéopathie étant une profession enseignée au Canada dans des écoles privées, cela fait en sorte que cette formation est peu reconnue encore aujourd’hui malgré que cette médecine douce, complémentaire et alternative existe depuis plus de 100 ans! Comme je le disais dans mon premier article, elle a été créée vers la fin des années 1800 et début 1900 par un médecin avant-gardiste et inspiré des États-Unis. Aux États-Unis, cette formation est enseignée dans les universités au niveau du doctorat et dans plusieurs pays d’Europe, elle est aussi enseignée au niveau universitaire, mais au niveau de la maîtrise.

Au Canada, nous attendons depuis quelques années la formation d’un ordre professionnel qui régira et encadrera la formation qui sera donnée au niveau universitaire, probablement au niveau de la maîtrise.

Qu’est-ce que cela veut dire exactement et quelles sont les implications?  En fait, il y a beaucoup de discussions et de propositions mises sur la table de négociation entre les groupes d’organisations en ostéopathie, en collaboration avec le Collège des médecins ainsi que les autres professions en thérapie manuelle, telles que la physiothérapie et la chiropraxie, à savoir quels actes appartiennent à qui et quels actes seront accordés en exclusivité à l’ostéopathie et en partage avec celle-ci.  Puis-je vous dire que ce n’est pas un travail de tout repos!

Il y a, comme dans toute chose, un côté positif et un côté qu’on pourrait nommer négatif à cela. Le côté positif, c’est qu’il va y avoir un encadrement serré et strict et une protection plus officielle du public, ce qui aura pour effet d’écarter les charlatans et ceux qui pourraient s’être approprié le titre d’ostéopathe sans l’être officiellement. Ceci étant dit, en ce moment, les formations dans les écoles et les ostéopathes sont quand même encadrés par des associations professionnelles qui fonctionnent comme un ordre professionnel, assurant la formation rigoureuse, l’emploi du titre seulement par un diplômé et le suivi des membres par l’association.

Le côté qui pourrait être plus négatif, et là je spécule car à la fin, je ne sais pas ce que toutes les négociations et décisions finales seront – et j’espère pour le mieux -, c’est que l’ostéopathie étant une médecine douce palpatoire qui s’adresse au corps physique en entier, d’après les enseignements du fondateur, il pourrait y avoir des modifications de certains actes et de certains schèmes de penser, étant donné qu’il y a une partie rigoureuse scientifique et l’utilisation d’un ressenti de par les mains.

Ce qui est recherché dans la reconnaissance de l’ostéopathie par les instances gouvernementales est seulement la partie rigoureuse scientifique, les connaissances anatomiques et physiologiques, selon un cadre protocolaire, s’adressant probablement au segment musculosquelettique seulement, tel que cela est fait présentement dans les autres professions reconnues. Comment peut-on prouver scientifiquement le ressenti dans la palpation des mains d’un ostéopathe et comment pourrait-on régir et réguler ou même interdire de prodiguer des soins pouvant apporter le soulagement des douleurs et des restrictions dans d’autres parties du corps, comme étant fait par les ostéopathes en ce moment, et ce depuis la fondation de l’ostéopathie?

Mon humble opinion est que seulement un ostéopathe sait ce qu’un ostéopathe fait, alors les actes qui sont partagés entres les différentes professions en thérapie manuelle devraient seulement faire partie du débat et de la reconnaissance. De même, les actes que seuls les ostéopathes font selon les bases, les principes et la philosophie de l’ostéopathie depuis sa création devraient devenir des actes régis, réservés et acceptés par les ostéopathes seulement, assurant et garantissant  la continuité de la philosophie et des principes instaurés par le fondateur de l’ostéopathie. Il serait triste en effet que les bases mêmes de l’ostéopathie soient compromises sous prétexte de l’instauration d’une reconnaissance officielle.

En attendant les décisions finales, pour plus d’informations sur la définition de l’ostéopathie, voir mon premier article!

Marie-Josée Ricard d.o. ostéopathe

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