L’ambition avant l’amour
Je suis une personne très ambitieuse et ça nuit à mes amours. L’ambition que j’avais à 20 ans était moins forte, du moins plus ancrée dans le rêve et les grandeurs de la vie. Quand j’ai rencontré mon ex-mari, j’étais plus dans une période de questionnement. J’avais de la place pour l’accompagner dans ses ambitions. C’était beau, créatif, amusant. Puis en bon mari qu’il était, il m’a aussi accompagnée dans les miennes. Une forme d’entraide, de partage de ses talents, de construction de quelque chose.
Après ça, il y a eu la famille. L’ambition personnelle s’implante modestement, et on creuse dans la détermination que ça demande d’avoir quatre enfants, ce qui est déjà ambitieux comme projet, parce que c’est de le faire dans l’équilibre. La trentaine arrive. Bang! On se divorce, et on apprend à vivre seul avec ses responsabilités, qu’on honore très bien. On vit l’équilibre et la motivation, entre le temps pour soi, le temps pour ses projets, la présence aux enfants. On se nourrit de son équipe et c’est par le cœur et l’authenticité qu’on installe des bonnes bases en héritage.
On précise l’entreprise. On se monte un plan, basé sur nos aspirations profondes, et on se fait son chemin tranquillement (c’est le cas quand tu n’as pas de budget). On pose une pierre, on aligne dans le cœur, on regarde le plan, puis il y a quelque chose qui se forme dans l’environnement. On n’est pas là pour regretter. C’est bien fait à chaque étape de toute façon. On ne peut qu’avancer, focuser, bien faire son escalade, dans une énergie bien concentrée, alimentée d’une fréquence lumineuse, qui est heureuse de tout. Dix ans passent. Les enfants grandissent. Ils ont une bonne base, car ils ont eu une bonne présence. Une vie sage. Entre-temps, on rencontre des gens.
J’ai le don de voir le potentiel d’une personne, de ce que ça peut donner avec mon potentiel, et comment ça peut aller plus loin, et célébrer que ça marche tout ça. Mais dans les faits, l’ego dérange le résultat et l’auto-sabotage de l’autre personne choisit de se fermer, ce qui crée l’éloignement et le non-accomplissement dans la matière.
C’est ce que je fais dans la vie, j’ouvre des portes. Je crée des situations stimulantes qui peuvent aller plus loin, où on peut se réaliser plus vite, simplement et naturellement. Ce n’est pas tout le monde qui veut jouer. L’Aisance d’Être Qui On Est, de danser avec la vie, c’est un plus dans une relation. Le but reste le partage, l’entraide, l’amour et la vérité. Ça donne un goût du cœur profond, qui baigne dans la confiance et une réciprocité créative, une sincérité bienveillante et efficace. C’est du progrès! De l’évolution.
C’est en parlant avec mon ami Donald un jour, qui m’a dit que ma manière de procéder était erronée. Quand je rencontre une personne, ce sont les opportunités que je vois, c’est par là que j’entreprends. Je suis plus à l’aise pour négocier une possibilité équitable, qui peut faire grandir un des nombreux rêves que j’ai.
Quand je rencontre une personne, je ne mets pas la possibilité amoureuse au premier plan. Faut dire aussi que la vie ne m’a pas apporté un modèle masculin qui rejoint directement ce que j’ai le goût d’élever en matière amoureuse. Mais si un jour la vie me présente l’idéal, je ne dois pas mettre le filtre de l’ambition dans notre relation. C’est d’en créer un département distinct. Ça va être un très gros défi, de ne faire aucune corrélation ambitieuse.
Je ne suis pas une personne qui peut fusionner travail et vie personnelle de toute façon, comme Céline Dion et René. Mon cœur n’a pas envie d’être envahi d’une présence où je ne peux plus fonctionner. Mon espace sacré et décisionnel est archi important. Je suis ascendant Verseau, le sentiment de liberté d’Être est non négociable.
C’est plus facile de connaître la personne à travers un contexte professionnel. Quand les méfiances sont défaites, oui tu passes du plan professionnel au personnel en douceur. Il y a une efficacité d’équipe mais pas nécessairement de l’amour. J’ai un intérêt à partager conjointement avec mon homme, sur ma voie.
Mon ami m’a fait comprendre qu’en mettant l’amour au premier plan, que le deuxième cadran allait s’emboiter pareil, et que ça allait amener un équilibre autrement. Quand ça s’est placé dans ma compréhension du cœur, il y a des énergies qui ont bougé, au hara et plexus également. Effectivement, il y avait enfoui bien bien loin, un rêve ou une idéologie, qu’un : tu aimes! Et ensuite, tout va se placer.
C’est ça, le miracle amoureux. Une prise de conscience qui te permet d’essayer les choses différemment; ça donne d’autres résultats quand on fait autrement. Je suis là pour construire ma vie de rêve, d’être. Je mets beaucoup d’efforts pour y arriver un jour. Je suis à bout de souffle, quelque peu, à mettre des efforts, mais comme un courant divin et d’humanité, je suis humble et ça se transforme en chance. J’accumule des résultats qui me permettent l’expérience, et ça se transforme en connaissance et en savoir-être.
Le lâcher-prise face à ces ouvertures de conscience sont là pour libérer un cran de peine de plus. Avoir la foi et la certitude dans son plan de vie, que l’heureuse rencontre aura lieu, est nécessaire pour ne pas se mettre de la pression d’avancer trop rapidement et de prendre la première possibilité qui est là. Avec un peu de patience, on alimente son chemin avec une qualité comme résultat, et un effet durable comme un ancrage sincère sur terre.
L’ambition, lorsqu’elle est sincère et qu’elle est en équilibre, apporte une qualité de vie. L’ambition démesurée n’amène pas à considérer l’ensemble d’un élément ou d’une organisation. Elle est trop nourrie par une partie narcissique, malsaine et nuisible pour la vie.
Lorsqu’elle est couplée avec respect, une autre dimension s’en dégage, et des niveaux supérieurs de conscience apportent l’alchimie nécessaire pour des réalisations grandioses dans la matière. C’est ce que je cultive, et je suis patiente, car ça se cultive à petites doses aléatoires, mais parfois avec de grands dégagés.
Soyez bénis.
Et ne laissez personne vous brimer sur l’ascension de vos ambitions de cœur.
Julie L.
Namasté
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