Les enseignements de Grand-Mère Lune (juillet)
Les Amérindiens n’ont jamais eu besoin d’un calendrier pour se situer durant l’année puisqu’ils suivaient les enseignements de la tortue. Si nous portons attention à sa carapace, nous pouvons remarquer qu’elle est constituée de 13 grandes écailles (ou sections) entourées de 28 plus petites sur la coque extérieure. Eh bien, les 13 grandes sur le dessus représentent les 13 cycles lunaires à travers les quatre saisons. Chacun de ces cycles est associé à un mois. Je vous entends déjà me demander comment est-ce possible puisqu’il n’y a que 12 mois dans l’année? Eh bien, il y aura au moins un mois où nous pourrons admirer deux pleines lunes. Le 13e cycle représente donc la deuxième pleine lune de ce mois. Les 28 petites écailles représentent les 28 jours qu’il faut patienter avant la prochaine pleine lune, comme le nombre de jours d’un cycle menstruel moyen de la femme.
Justement, chez les Amérindiens, nous dirons qu’une femme est dans son temps de lune. À ce moment, son intuition est très forte. C’est pour cela qu’elle ne peut pas participer à quelques cérémonies comme celles du calumet ou de Matato (sweatlodge). En fait, elle pourra être présente mais elle ne pourra pas toucher le calumet ou entrer dans la hutte. Imaginez lorsque votre temps de lune arrive en même temps que la pleine lune! Comme cet astre est associé à l’intuition et au côté féminin, c’est beaucoup plus la femme qui s’occupe de la cérémonie de la pleine lune. Donc, quand celle-ci est pleine, les femmes participent à cette cérémonie donnée en son honneur et qui est généralement simple. Par exemple, vous pouvez vous asseoir par terre avec une bouteille ou un verre d’eau et simplement demander à Grand-Mère Lune de reconstituer votre corps avec de la nouvelle énergie. L’eau devient alors votre «médicament» naturel et doit être bue EN ENTIER lors de la cérémonie. Petit conseil, ne prenez pas une cruche d’eau 😉
Pour revenir à la tortue, sa carapace est devenue le premier moyen de rencontre pour les Autochtones. En effet, on se rencontrait pour partager des histoires sur des événements survenus depuis la dernière pleine lune. Ces histoires étaient transmises de génération en génération. Elles ont d’ailleurs servi d’inspiration pour nommer les lunes. En effet, chacune porte un nom en fonction d’un événement important survenu pendant son cycle lunaire ou selon une activité particulière qui se produit généralement pendant cette période. À noter que les noms de lune varient d’un groupe à l’autre en raison des différences quant au climat, au terrain ou aux événements locaux importants.
Bref, les premiers Autochtones n’ont pas assimilé le temps selon les mois d’un calendrier, mais en observant les saisons et les cycles lunaires, même s’il y avait beaucoup de variabilité.
La Lune de l’orignal
En juillet, la repousse des bois des cervidés mâles (orignaux et chevreuils) a lieu, d’où le nom de cette pleine lune. L’énergie est très masculine. D’ailleurs, juillet est le mois où notre force physique atteint son apogée. C’est donc un bon moment pour travailler sur les sphères physiques de notre vie. Par exemple, nous pouvons travailler sur notre corps physique, comme en nous entraînant, ou sur des objets qui requièrent une attention physique comme réparer la poignée du tiroir de la cuisine. De plus, comme les orages sont plus fréquents pendant cette période, la pluie qui s’en suit aide à apporter les premières moissons, les premiers résultats du fruit de notre labeur physique. C’est également le bon moment pour opter pour une quête spirituelle ou renforcer notre esprit en jeûnant ou en participant à une cérémonie dans une hutte de sudation (sweatlodge). Bref, portez attention au 16 juillet 2019, le jour où aura lieu la pleine lune de l’orignal.
Patricia Arial
Petit Lynx
Visitez-nous sur notre page Facebook
Les enseignements de Grand-Mère Lune (juillet), Les enseignements de Grand-Mère Lune (juillet), Les enseignements de Grand-Mère Lune (juillet), Les enseignements de Grand-Mère Lune (juillet)