Les illusions du célibat!
Quand on est pragmatique, ça ne nous aide pas. On tue dans l’œuf toutes possibilités de relation, avant même que ça commence. Parfois, il arrive qu’un compromis ouvre la porte à une situation qui s’installe et à une relation quelconque qui débute.
Pour ceux qui ont le cœur affiné comme moi, on est capable de se déposer dans une zone temporaire, qui peut être sur du long terme, mais qui est basée uniquement sur le moment présent. J’ai l’habileté de me concentrer sur ce qui est beau : l’amour. Je peux arriver à accepter bien des affaires de l’autre qui peuvent être des critères futiles en pré-sélection, mais passer par-dessus ce qui peut accrocher dans une relation. Vivre dans cet espace sacré de la vie et y rester le plus longtemps possible.
Les gens mesurent à partir de ce qu’ils constatent, avec une compréhension limitée parfois. Et c’est là que ça devient difficile de faire progresser une relation, et de l’amener là où ça fonctionne en interactions quotidiennes. Moi, je ne vais pas là. Je reste où s’en est agréable, léger et doux à vivre. Là où la passion est. Dans le moment présent, cet état amoureux peut être dangereux, car on prend des risques, comme de donner sa confiance à l’autre trop rapidement. Et je vous le dis, 97% du temps c’est décevant, et ça pète beaucoup plus rapidement quand on est en conscience.
C’est de jouer avec le feu. Je vous donne l’exemple d’un petit plaisir que je me suis accordé il y a deux semaines. Je me suis permis de réaliser mon rêve. Je suis sortie danser avec un homme aux apparences parfaites. Grandeur idéale, teinte de peau sublime, dents et lèvres parfaites, épaules, bras, tronc à mon goût, hygiène parfaite, tenue soignée, chaussures comme neuves, avec le sens du rythme et de la prestance. J’aurais pu rester là un moment. Mais il y avait comme une sorte de lourdeur dans sa manière de vivre, qui lui amenait une inflexibilité d’esprit. Bref, il n’était pas heureux dans son présent, mais il dansait vraiment bien.
J’ai apprécié mon cadeau. C’est-à-dire que j’ai pu aller danser avec lui deux heures seulement. Après ça, son caractère l’a écrasé. Ç’a converti un moment bien cool en “viens chez moi, on va poursuivre la soirée là”. Je n’y suis pas allée. J’ai décidé que je ne vais pas chez les intrus que je connais depuis deux heures. Je n’ai pas envie d’une coquille vide, dans un super bel emballage, même si ç’a l’air à mon goût. Ça l’a vexé. Je crois qu’il s’est senti rejeté. La preuve, ça fait deux semaines qu’il m’ignore. Je lui pardonne et je le bénis. Malgré cette attitude, je suis très heureuse de moi, de ce que j’ai vécu, un échantillon de mon rêve, c’est-à-dire confirmer l’expérience que je veux m’éclater avec mon chum par la fusion que la danse peut apporter.
L’autre fin de semaine, c’est-à-dire il y a deux jours, j’ai eu un autre cadeau. C’est quand même rare. C’est pour ça que je vous écris la chronique. J’ai du contenu. J’ai un ami que je connais depuis un moment. Il a poussé la porte pour tenter un rapprochement. Et moi, j’ai opté pour la vérité et pour mettre les pendules à l’heure en partant. Ç’a eu du bon parce que c’était clair, mais du moins bon parce que ça l’a blessé et j’ai eu à gérer ça un peu. C’était sa fête, j’avais le temps dans mon horaire pour l’accueillir. Il a une remarquable douceur et sensibilité dans un corps d’homme à mon goût.
Si je m’étais écoutée à la base, je ne l’aurais pas fait rentrer. Est-ce que c’est par protection, par écoute de son intuition, par concentration de ses énergies sur ce que l’on a à accomplir. Il a poussé un peu, pendant la semaine, en conversation et ç’a changé la trajectoire de mon positionnement. Il a réussi à se rendre chez moi un samedi soir. Je me suis finalement permis d’accueillir ce que la vie me présente sans résistance parce que c’est de la qualité quand même et je sais la reconnaître. J’ai réussi à faire passer l’expérience par le cœur.
J’étais très heureuse de carburer à cette passion que j’avais enfouie depuis un moment. Ça donne la fougue et l’impression vraiment d’un bonheur enfin rejoint. L’illusion embarque si on reste là. Habituellement chez les hommes, c’est plus de rester là, sans y investir son cœur, et pour les femmes, de projeter une union sans borne comme référence. Mais pour les personnes en conscience, juste de savourer le moment, ça se fait. Et là, si on écoute l’énergie de l’autre, on voit où cette personne bloque et ça dégringole au niveau du caractère assez rapidement. Je suis tout le temps témoin de ça. Je suis rendue habituée de voir le monde s’auto-saboter tout seul, et de rien y faire car ces personnes-là sont fixées sur ce qui n’est pas réglé en elles et ça les empêche d’apprécier la vie.
Ça revient en boucle. Ce que je savais depuis le départ se manifeste à peu de choses près, tout le temps. Est-ce que ça m’a aidée de faire ce détour-là? Je dirais plutôt divertie, mais avec des conséquences à payer. Je suis obligée de me pardonner et de réparer mon cœur, parce que je l’ai bien ouvert. Pis on avance avec la réparation dans tout ça, de mettre à terme le plus de karma possible. Remise à niveau émotionnelle.
J’ai de la frustration aussi à nettoyer auprès de mes anges. Quand j’ai ouvert en acceptant le cadeau que la vie m’envoyait, je fus surprise qu’on me le retire 48 heures plus tard. J’accepte les choses. Je ne comprends juste pas pourquoi mon âme ne m’envoie depuis huit ans que de l’éphémère, quand mon cœur souhaite profondément rejoindre la bonne personne parfaite pour ma fréquence.
À ce stade-ci, je ne sais pas ce que j’aime le mieux. Rien pantoute ou quelques petites aventures parsemées ici et là sur le long chemin du célibat. Les deux sont pénibles. Je ne vois pas ce qui est satisfaisant là-dedans, à part de travailler son intérieur et sa vie spirituelle pendant ce temps. Je n’arrive pas à m’en défaire de cette vie de moine là. Elle est en dualité avec le tempérament de ma petite fille intérieure qui veut avoir du plaisir pendant l’incarnation, et l’âme qui pousse pour se réaliser.
Je me retrouve saisie d’être sortie de mon cocon de chenille. Le papillon quand il sort, il est naïf. Il passe ses adaptations, il trouve sûrement la joie là où il passe. Malheureusement, il ne peut pas faire un retour en arrière et revenir à sa fonction de chenille.
Merci beaucoup! Soyez bénis.
Julie L.
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