L’influence du premier amour sur le reste de nos relations
J’ai eu des petites amourettes au primaire, et quelques expérimentations, mais c’est au secondaire qu’on peut dire que ça commence à prendre forme.
Je vous parle de mon secondaire 1. J’étais la plus grande fille de l’étage. Évidemment je jouais au basket. Je l’ai connu en 6e année dans un match justement. Il encourageait son école qui jouait contre la mienne. Je m’étais permis de lui faire un commentaire. J’étais sur le terrain et je parlais avec lui et son ami, dans l’assistance. C’était intelligent parce qu’ils ont commencé à nous encourager à partir de ce moment-là. Et comme j’étais la meilleure joueuse…
C’est comme ça qu’on s’est abordés quand on s’est revus un an plus tard. Je l’aimais beaucoup. Il était cute. J’ai toujours senti son potentiel. C’est une relation qui a duré trois mois. J’y ai mis fin parce que je n’étais pas à l’aise de gérer le jugement populaire des autres qui riaient de nous quand on s’embrassait dans la cour d’école, parce que j’avais une tête de plus que lui au niveau grandeur.
Ce n’était pas la seule raison pour laquelle j’ai mis fin, j’avoue. Il avait un côté indépendant que je n’étais pas capable non plus de supporter.
À cela s’ajoute le genre de gars qui est trop avec ses amis.
La proximité, le rapprochement, l’intimité, la communication n’étaient pas au rendez-vous, et ils n’y sont pas plus aujourd’hui, crois-moi. C’est pareil malgré le temps qui a passé.
Pour vous parler de ses amis, en fait c’est une histoire. J’ai toujours aimé ses amis comme des amis à moi. Ce sont des personnes que je vais toujours aimer. Disons que c’est un noyau de trois gars qui socialise avec d’autres, formant une grosse gang. Sont fermés cependant dans ce réseau, et peu de personnes peuvent y entrer sans un consentement général. Moi, je n’ai pu rentrer là, mais je l’ai ai tous eus, lol.
Le but où je veux en venir, c’est que grâce à lui, j’ai tellement appris de choses, dont comment j’ai réussi à éviter un modèle comme ça par la suite. Les copains que j’ai eus par la suite ne se cachaient pas derrière leurs amis. La place que prennent les amis dans la vie de quelqu’un est un critère que j’observe. J’aime mieux ceux qui n’en ont pas trop, et qui ne sont pas trop cons non plus. Un modèle capable de communiquer. (Je ne l’ai pas trouvé encore celui-là, au niveau de l’idéal.) Bien sûr, ils étaient plus grands.
Je l’ai regretté un peu parce qu’en secondaire 5, il était plus grand, toujours aussi beau et drôle. Mais il était trop tard. Je l’avais blessé jadis, et il évitait tout rapprochement, malgré l’attirance commune et nos nombreuses niaiseries dans le cours d’humanisme. J’ai essayé aussi de le réchapper au cégep par un coup de fil, mais il fuyait. Avec lui, c’est un coup de fil monologue, où tu devines par sa non-réponse, il n’y a rien qui se passe là. Je me suis toujours demandé comment il faisait pour être en couple avec d’autres femmes parce qu’indépendant comme ça, ça m’étonne que ça avance vers quelque chose de constructif. Pourtant, il avait l’audace de sortir avec la plus grande femme de l’école… Ça devient complexe à comprendre.
Comme vous savez, depuis mon 8 ans de divorce, je règle continuellement du karma avec des hommes du passé, incluant d’autres vies réunies. Je me couchais un soir et je méditais, évidemment. Je m’amusais à faire des pardons comme ça, et rendue à lui, ça bloquait. J’avais de la colère qui montait parce qu’il n’a jamais dit les choses. Je lui en voulais pour ça. J’essayais de faire mes pardons et je n’y arrivais pas. J’ai l’image de lui que je lui fais peur. Pourtant je suis juste vraie. C’est injuste. Un coup identifié, j’ai mis ça dans les mains de l’univers, avec toute ma compassion et dans le désir que ça se règle.
Deux jours plus tard, je le vois passer sur Tinder. Paff! Affinité commune. Il vient me parler. Très heureux de le faire, en plus. Je me dis «parfait, m’a pouvoir en régler un bout!» Plus tard, un vendredi matin, je lui envoie un message pour qu’on se rencontre. Le lundi midi, je n’ai pas de nouvelles.
Je ne sais pas comment ça s’est placé, mais on s’est vus le mardi soir. Je l’attendais dans le détour. J’écoute! Qu’est-ce qui s’est passé? Parce que si c’est moi qui parle, ça risque d’être tranchant et moralisateur, côté savoir-vivre, savoir-être. Il me dit «qu’il n’était pas mature à l’époque, qu’il ne connaissait rien aux femmes, qu’il m’aimait en criss, et qu’il se rappelle de nos frenchs accotés. Et puis après, c’est du je m’en foutisme profond.» Intéressant!
Quand ça s’est dit, je lui propose de consommer ce que nous n’avons pas eu la chance de vivre. Il dit oui, évidemment. Alors ç’a pris 27 ans avant que je sache enfin quelque chose de simple, mais d’important pour ma personnalité qui aime mettre les choses au clair, et que l’on consomme enfin notre union.
Comme vous le savez, ce que je déguste le premier soir ne repasse plus par la suite. Et c’est ce qui est arrivé ici aussi. J’ai réussi à diminuer la charge karmique à 13%. Pour faire le reste, il n’a pas besoin d’être là. Il peut rester là où il est dans son évolution, moi j’avance pareil. Il avait amené un bon vin. Le mercredi, je le remercie de son bon vin qu’il a amené et lui demande où il l’avait acheté. Ç’a pris cinq jours avant d’avoir une réponse. Le 13% gonflait là, il doublait la charge karmique sans s’en rendre compte. J’ai dit non, c’est assez. Je n’ai pas de temps à perdre là. Google, c’est plus efficace.
Je n’ai pas eu ma nuit en cuillère. Et c’est correct aussi comme ça. J’aime mieux garder le souvenir que je l’ai clenché d’aplomb à Mario Kart. C’est effectivement le souvenir le plus agréable que j’ai de ma soirée avec lui.
Bref, en 27 ans, j’ai couché avec les trois amis, séparément et en des périodes différentes aussi. Je n’ai jamais vécu ça dans mes expériences de vies réunies. C’est une première pour moi. J’ai sorti avec son ami A, plus tard au secondaire, avec un extra une fois à 20 ans. Et son ami B que j’ai fréquenté quelque peu, il y a 4 ans. Ce sont trois amis que j’ai, que je vais toujours aimer, même si on ne se voit pas. Ils ne sont pas capables d’être trop longtemps en ma compagnie. Je suis trop intense pour eux. Mine de rien, j’en tire une certaine fierté. Je le prends comme un cadeau de la vie. C’est unique comme expérience. Ce n’est pas quelque chose qui se planifie. C’est circonstanciel. Je sais que c’est karmique. Mais une solution en soi.
Alors, c’est pourquoi j’évite des modèles amoureux comme ça. Et il ne me reste que 5% à nettoyer…ça va bien! Je leur souhaite d’être heureux.
Julie L.
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