Mes dédales administratifs (16e partie)
Bonjour à vous. Eh oui! Depuis 16 mois que je baigne dans cette thématique. Heureusement que je peux le partager avec vous. Ça fait du bien de ventiler un peu, de manière constructive! Cette saga en train de devenir un roman…
Depuis le dernier mois, j’ai encore consacré du temps sur mon dossier gouvernemental. S’occuper de ses affaires gouvernementales aurait pu être le titre de toute cette histoire, parce que chaque mois, j’assure le suivi de cette affaire. C’est une décision que j’ai prise au début de m’en occuper jusqu’au bout, mais ça bouffe du temps! Je suis en train d’endosser la responsabilité d’avocate en moi. Je suis prête.
Ce que je constate (trucs que je vous donne) :
- Toujours demander à l’agent à qui vous parlez au téléphone de vous rappeler si la communication coupe. Lundi dernier, la dame me met en attente, vérifie des trucs, reprend la ligne et raccroche par inadvertance. Résultat : 45 minutes à l’eau parce qu’elle ne nous rappelle pas, même si elle a le nez dans notre dossier! Comme on passe par une centrale générale, il est impossible de retrouver la personne à qui on a parlé. Il faut recommencer le processus, incluant l’attente, avant de pouvoir joindre quelqu’un.
- Tout le monde travaille différemment. Je n’obtiens jamais le même service d’un agent à l’autre. Au premier palier, l’agent central n’a pas la même capacité de « jouer » dans le dossier. La dernière qui m’a répondu un midi mérite que je vous raconte, mais en attendant, sachez que depuis 16 mois, j’ai eu un record de contacts avec ce niveau, qui ne fonctionne pas de la même façon. Certains sont plus flexibles dans leur pouvoir organisationnel, mais ils sont rares, et une chance qu’ils sont là, parce qu’il arrive de bénéficier d’un service.
- Ce conseil n’a pas été appliqué par moi, mais mon expérience me dit que si c’était à faire, je vous jure que je l’utiliserais. Inscrivez dans un cahier chacune de vos démarches, à qui vous parlez, de quoi vous avez discuté, et à quel moment. J’ai au moins un suivi avec mes chroniques, bien que j’aie de l’info que je tais parce que c’est confidentiel ou personnel. L’essentiel est la grande ligne fournie de détails. Ça me handicape de ne pas avoir ça, car de leur côté, ils possèdent toutes les interventions dans le dossier alors que moi, je ne sais pas précisément ce qu’ils ont.
- Faites votre action rapidement lorsque le système vous l’impose ou le demande. En d’autres mots, quand je reçois une lettre de leur part demandant ou annonçant un truc, il s’agit de réagir immédiatement. Pourquoi? Parce que le traitement de la demande peut être long. Il faut minimiser le traitement du dossier en s’en occupant tout de suite.
Comme je l’avais précisé dans ma précédente chronique, tout processus accompli afin de mettre à jour mon dossier se fait attendre. Je n’ai pas de nouvelles de la demande de révision de ma prime mensuelle que j’ai présenté il y a plusieurs mois. On continue à me donner la mauvaise prestation, celle qui est à la baisse. On continue à me prélever en double le remboursement de la dette, à la fois sur ma prestation mensuelle ainsi que sur mon remboursement de crédit d’impôt. J’ai effectué toutes les démarches le mois dernier pour qu’on cesse de le faire, mais ça continue ce mois-ci malgré tous mes efforts. Aucune nouvelle non plus de mes deux super pouvoirs ministériels sollicités, ni des répondants représentants politiques avec qui j’ai communiqués.
Le premier ministre Legault avait avancé qu’il s’attaquerait aux lourdeurs bureaucratiques. Ce n’est pas le cas en ce qui concerne le ministère de la Solidarité sociale. Au contraire, depuis son arrivée, ça a carrément empiré. Je le sais, car j’utilise depuis 2011 ce programme d’aide de dernier recours pour travailleurs autonomes. J’ai vécu ce programme sous la gouvernance des péquistes, libéraux et caquistes, et ces derniers l’ont beaucoup empiré. C’est compliqué d’être bénéficiaire et c’est très lourd à administrer de leur part.
J’ai fini par rappeler un matin pour récupérer mon lundi gaspillé pour avoir des réponses puisqu’aucun changement pour donner suite à mes nombreuses démarches ne semble aboutir dans un délai raisonnable, poursuivant ainsi des répercussions négatives sur ma situation financière. L’agente à qui j’ai parlé était sur le principe. Ces fonctionnaires peuvent habituellement causer des dommages (dont celle qui a refusé d’appuyer sur le bouton d’ordinateur pour corriger ma situation et qui a généré toutes les complications à la base de mon dossier).
J’ai été très claire avec un message direct : regardez mon dossier svp et dites-moi si tout ce qui est en attente a progressé? Juste ça lui a demandé 15 minutes. Je crois qu’elle a été offusquée par le fait que je lui dise quoi faire. Elle m’a sortie du protocole. J’ai dû respirer par le nez, utiliser des astuces de détournement pour l’amener à faire des recherches dans mon dossier.
Elle disait qu’elle ne pouvait pas regarder sans savoir quoi chercher, que je devais lui poser des questions plus précises. Au bout de deux, elle m’a arrêtée, disant qu’elle ne pouvait me répondre, qu’elle était incapable de faire le suivi de mon dossier, que la seule chose qu’elle pouvait me dire est que mes demandes sont en traitement, qu’elle ne pouvait aller plus vite ni plus loin. Que j’allais recevoir mes réponses par la poste ( c’est-à-dire trois semaines après qu’ils auront pris la décision)
On ne s’en sort pas. L’agent censé t’aider ne le peut pas. Faut aller au deuxième palier. Ces agents interviennent lors de la contestation, ils prennent davantage de temps de nous éclairer, mais ce n’est pas nous qui les choisissons, ni quoi que ce soit d’autre pendant le processus.
Enfin, je n’ai pas davantage de nouvelles concernant ma deuxième demande d’audience au tribunal administratif du Québec.
Voilà. On se revoit pour le 17e épisode parce que ça se poursuit, probablement dans l’attente que ça se règle encore.
Namasté!
Julie L.
Visitez-nous sur notre page Facebook
Mes dédales administratifs (16e partie) Mes dédales administratifs (16e partie) Mes dédales administratifs (16e partie)
