Point G : J’ai-tu ça ce bout-là moi
J’ai bien ri lors d’un show de Lise Dion, sur le point G, alors qu’elle mentionnait : « Pour moi, je l’ai pas ce bout-là! ». Dit de cette façon j’ai trouvé cette caricature très drôle mais c’est un commentaire que j’entends souvent et cela devient beaucoup moins hilarant venant de ces femmes en quête de leur point G.
Ce qui est malheureux, ce n’est pas tant de le chercher, mais c’est toute l’importance qu’on lui accorde. Comme s’il était anormal de ne pas l’avoir trouvé, de ne pas en jouir. On en fait une course, une mode plutôt que la simple curiosité de la découverte d’une zone de stimulation de son corps.
Certaines réactions masculines
Pour certains hommes, le point G représente un stress, un fardeau de plus afin d’être à la hauteur de leur performance sexuelle. Faire jouir la femme de ce nouveau point de jouissance, qui leur était inconnu jusqu’à ce jour. Il y a le vagin avec stimulation par pénétration où ils se doivent de retarder leur éjaculation afin que la femme ait le temps de jouir, ensuite, il y a eu le clitoris, ce bouton magique complexe et capricieux et maintenant, il y a le point G. « Eh merde! Et qu’est-ce qu’ils vont nous sortir encore! »
La performance rend la découverte de ces nouvelles zones érogènes un réel fardeau, un stress de plus sur les épaules déjà fragiles de plusieurs hommes. Pour d’autres, c’est un nouveau défi. « Je vais te montrer ça moi, tu vas voir que tu vas jouir! » Malheureusement, plus ils insistent, moins ça fonctionne et la femme devient rapidement irritable et désintéressée par l’expérience. Résultat, l’homme ne se sent pas à la hauteur de la tâche et la femme se sent anormale de ne pas avoir la possibilité de jouir de cette partie de son corps. Comme si, sans cela, il lui manquait quelque chose.
C’est inexistant chez moi
Ce genre d’insistance autant de la part de l’homme que de la femme dans la recherche à tout prix de la jouissance du point G fait que plusieurs femmes vont en arriver à la conclusion que « elles ne l’ont pas ce bout-là! » ou que ce genre d’expérience n’est pas aussi extraordinaire qu’on veut leur faire croire. D’autres femmes concluront simplement en affirmant qu’elles n’aiment pas du tout ce genre de stimulation. En fait, l’insatisfaction et la frustration vécues sont davantage dues à l’intention que l’on porte lors de l’expérience, du but que l’on poursuit et du type de stimulation utilisé. Il est clair que si je m’attends à jouir du premier coup, comme par magie, d’une nouvelle zone érogène que je ne connais pas, j’ai de très grands risques d’être déçue. Je dois prendre le temps de la découvrir et l’explorer, de l’apprivoiser même.
La réalité
La réalité, c’est que toutes les femmes ont cette partie érogène mais comme toutes les autres parties sensibles, cette zone demande d’être comprise, explorée et apprivoisée. De plus, considérant que nous avons toutes des nuances au niveau de notre géographie génitale, la réaction et la sensation de notre corps peuvent varier d’une femme à l’autre. Le principal c’est de ne pas S’OBLIGER à vivre ou à faire quelque chose. N’ayez aucune attente, restez dans un esprit de découverte et de curiosité. La jouissance est davantage une question de récompense que de quête. Elle doit être un choix libre et elle doit être désirée, sans contrainte ni obligation.
Comment le trouver
Le point G est un nœud de glandes, de terminaisons nerveuses et de divers tissus, comparables à la prostate chez l’homme, qui se logent dans la partie de l’éponge urétrale (entourant le conduit de l’urètre). Situé entre le conduit vaginal et le conduit de l’urètre, il est donc très sensible. La profondeur du point G est en fonction de l’emplacement du clitoris; plus le clitoris est éloigné de l’entrée vaginale, plus le point G est profond (à peu près vis-à-vis). Il est préférable de stimuler toute cette zone plutôt que seulement le point G. Vous remarquerez qu’il est porté à fuir lorsqu’on le stimule. Lorsqu’il est adéquatement stimulé, les multiples petites glandes viennent former un nœud et deviennent un point défini de la taille approximative d’une pièce de 1 dollar. Il aime les massages-pression avec insistance. Certaines femmes aiment que la pression soit intense, d’autres ne peuvent la supporter, vous devez tester votre sensibilité et voir ce qui est le plus agréable. Situé à l’intérieur du vagin, sur la face antérieure, il est accessible au doigt si le corps est en assise, à genoux ou, encore mieux, si l’on est couchée confortablement sur quelques oreillers.
Ce que l’on ressent la ou les premières fois
La stimulation du point G est comparable à la sensation que l’on ressent lorsque le jet d’urine est sur le point de sortir. Il est donc préférable de partir à la recherche du point G quand la vessie est vide afin de mieux cibler la sensation sans avoir peur d’uriner par erreur. Une fois que vous l’aurez repéré, abandonnez-vous à cette sensation. Le point G est moins capricieux que le clitoris. Il demande néanmoins de la patience. On ne peut éveiller une sensation qu’avec de la pratique.
Il peut également éjaculer
S’il est bien stimulé, il éjacule par l’urètre un liquide clair comparable à un blanc d’œuf. Certains chercheurs croient que cette éjaculation serait provoquée par les glandes de Skene situées de chaque côté du conduit de l’urètre. La quantité de liquide varie d’une femme à l’autre, de quelques gouttes à une grande tasse! On dit qu’environ 15 % des femmes éjaculeraient en quantité importante. On les appelle d’ailleurs les femmes fontaines.
En conclusion
Prenez conscience que votre corps est une merveilleuse machine qui vous offre une infinité de possibilités de jouissance. Rien ne sert de forcer, il nous faut simplement l’écouter, le respecter, l’aimer. Alors aimez-vous et donnez-vous le droit de l’explorer, à votre rythme, sans vous brusquer et appréciez ses possibilités.
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