Une dame avec 50 ans de célibat!
J’ai fait la rencontre d’une dame qui a 92 ans. En échangeant ensemble, on s’est rendu compte que nous avions un point en commun, la longévité de notre période tranquille, sans être dans une histoire de couple quelconque. Bien que je fusse heureuse de mes 13 années de célibat, je fus estomaquée de constater qu’on pouvait se rendre sans trop de problèmes jusqu’à un demi-siècle ainsi.
Dans le cas de la dame, elle s’était mariée, et avait eu un fils. Le mari s’étant enlevé la vie, elle a élevé son fils seule, qui lui s’est enrôlé dans l’armée et à son retour du combat, s’est enlevé la vie lui aussi. Il lui reste donc ses deux petits enfants et une bru qui a refait sa vie amoureuse, mais qui a gardé la porte grande ouverte pour la grand-mère. Cette dame a eu un autre copain suite au décès de son mari, mais c’est tout. Donc, deux hommes qui ont fait un bref passage dans sa vie et la boutique amoureuse est fermée depuis 50 ans.
Elle est d’éducation catholique, comme nos grand-pères/mères québécois le sont, mais pas pratiquante. Elle a toujours été une femme qui a travaillé fort, avec des revenus modestes. C’est une femme qui s’est toujours débrouillée et qui n’a rien demandé à personne. Je vois un point commun ici aussi.
Elle dit: « il y vient un âge où on ne sort plus. Notre énergie va au travail, à la gestion de la maison et de la famille. Pas de loisirs vraiment, parce que les ressources vont sur l’essentiel, l’énergie aussi ». À cela s’ajoute la conscience du respect de soi, qu’elle a nommée « ne pas être une femme de petite vertu ». Effectivement, les femmes qui ne sont pas autonomes dépendent de l’homme pour tout. Quand tu n’es pas intéressée à te salir, et à en payer le gros prix, ça devient une vie calme, où on peut se concentrer sur nos intérêts, nos goûts, nos envies. Le sentiment de solitude ne se fait presque pas sentir, mais lorsque c’est le cas, il y a les autres (amis, famille, animaux).
La différence entre elle et moi, ce sont les hormones et les besoins qui varient selon l’âge. Je n’ai aucun scrupule à dire que je suis comblée avec mon vibrateur à batterie. De plus, j’ai la certitude que je vais me remarier dans cette incarnation. Je ne ferai pas autant d’années qu’elle avec le statut de célibataire. Je n’ai pas vécu les mêmes situations qu’elle, bien que j’éprouve de la compassion pour elle et que je prie pour qu’elle soit accompagnée par des anges.
Ça m’amène à une autre dame, avec qui j’ai échangé dernièrement. 58 ans, encore vierge! Disons qu’elle se satisfait par elle-même, mais la gêne, probablement liée à son surplus de poids, ne lui a pas permis de prendre le dessus, afin d’établir un lien autre qu’amical avec quelqu’un de masculin.
Le point commun de toutes, c’est le bonheur de la libération, d’être libre. Cela dit, il y a une différence au niveau émotionnel. Je suis libre de toute peur, de mes émotions, et mon passé est conscientisé, illuminé, réglé. Il en résulte que suis capable d’habiter pleinement mon moment et que dans mon cas, c’est un choix assumé.
Autre point à noter, possiblement que l’on chérit la nostalgie de vivre l’amour tel que notre cœur le souhaiterait véritablement un jour. Mais c’est l’attente dudit moment qui ne finit plus.
Je vous encourage à ne pas renoncer, car si vous le souhaitez véritablement, cela va se réaliser tôt ou tard, quand vous serez prêt(e).
Le secret et le but, c’est d’aimer sa vie, sa création, ses choix. L’équilibre que cela va vous apporter, contribuera à faire avancer votre plan de vie.
Soyez bénis
Julie L.
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