Mes dédales administratifs (15e partie)

Continuons ce super récit! J’ai effectivement déposé une demande visant la réouverture de mon dossier au tribunal administratif du Québec, avec l’option de réviser, en 2e instance, le jugement premier qui n’avait pas considéré les lacunes du système ni la responsabilité gouvernementale. J’ai reçu un accusé de réception en leur envoyant tous les dossiers, y compris le bilan de la Clinique juridique du Barreau, qui fournissait toute la partie légale de ma démarche. J’ai également insisté pour me représenter, vu que mon avocate appartenait à la première instance de la démarche et que mon dossier était terminé avec elle.

Je n’ai reçu aucune nouvelle du super pouvoir de la ministre de la Solidarité, du premier ministre ainsi que de ma députée.

Par ailleurs, je suis en attente en ce qui concerne la demande de révision du montant de ma prestation mensuelle.

Un nouvel acteur s’est ajouté dans l’histoire. L’agence de recouvrement du gouvernement m’a envoyé une lettre précisant que je leur devais 6800 $! J’ai été obligée de les appeler pour leur dire qu’ils n’étaient pas à jour dans mon dossier, et j’ai dû faire le pont avec le jugement du TAQ incluant le montant révisé. J’étais effectivement frustrée de travailler à la place du gouvernement, parce que leurs services ne communiquent pas bien à l’interne, comme j’en ai parlé auparavant. Sauf que là, c’est une nouvelle preuve.

Il leur a fallu plusieurs semaines, mais ils ont réussi à se mettre à jour. J’ai reçu un nouvel avis, qui révèle un taux d’intérêt de 10 %. Or mon jugement renferme une clause stipulant que je n’ai pas d’intérêt à payer sur le 2500 $. J’ai dû les rappeler pour leur dire que ça ne concorde pas avec le dossier.

Par ailleurs, je me suis rendu compte que la sécurité du revenu a commencé à se rembourser automatiquement à partir de ma prestation, et retire ainsi 56 $ par mois. Je ne sais pas comment Revenu Québec gère son recouvrement, mais il se rembourse également de 64 $ à partir de mes prestations du crédit d’impôt. Le gouvernement ponctionne donc à deux places en même temps, quand techniquement il ne devrait pas avoir de prélèvements tant que le litige est au tribunal. Je paye ici les conséquences du délai de traitement de mon dossier au TAQ.

Donc je dois remettre à mon agent de base  ma comptabilité à jour parce que celle que j’ai déposée pour ma demande de révision n’est pas utilisable dans la section de ce problème. Je dois aussi fournir une lettre qui spécifie les raisons justifiant l’arrêt des prélèvements dans mon compte, considérant que… ainsi que les dépenses et revenus de mon entreprise. Je résume cela rapidement, mais il a fallu sept étapes pour arriver à ce constat, notamment un entretien avec la patronne des fonctionnaires du recouvrement. Ceci concerne toutefois une partie du problème, parce qu’il me reste à trouver comment envoyer la même affaire au crédit d’impôt de Revenu Québec, parce qu’on se rappelle que le recouvrement est séparé et qu’il ne communique pas.

Ça m’attriste, parce que j’ai définitivement d’autres choses à faire. Quand je les vois m’envoyer là, pis eux là-bas, l’avant-midi passe et le problème ne se règle pas. Assez que je me suis dit que je pourrais simplement payer et éliminer ainsi 15 étapes. Mais je n’ai pas pu. Me faire prélever en double, j’appelle ça un abus du système. Donc je n’ai pas le choix de m’en occuper.

Une chance que je suis solide et que je suis capable d’identifier les démarches nécessaires, parce qu’à les écouter, je me serais éparpillée partout en restant embourbée dans les dédales gouvernementaux. Bon! Ça n’avance pas vite, j’en conviens, mais au moins j’ai le volant bien en main, cap sur mon objectif de ramener de l’équilibre et de la justice dans tout ça afin que ça fonctionne mieux.

Parallèlement, j’ai décidé d’écouter les recommandations du premier ministre, qui invitait les entreprises du Québec à effectuer le virage en matière d’intelligence artificielle (IA) pour nous aider. J’ai commencé une formation de trois mois, avec une application spécialisée dans tous les logiciels de ce genre. Il n’y a pas de diplôme au bout du compte, mais il ne m’en coûte que 55 $ pour toutes ces connaissances que j’ai le bonheur d’acquérir de chez moi. J’aime beaucoup y aller à mon rythme, en évitant les distractions, c’est génial.

J’ai rempli mon dernier mois à préciser mes connaissances informatiques sur les nouvelles tendances de l’IA. Ça va m’aider non seulement pour mon entreprise et son développement, mais aussi pour ajouter une corde à l’arc de mon CV. Ça prendra forme au fur et à mesure de ma progression technologique. L’avantage aussi, c’est que je me suis occupée de façon constructive. Je n’ai pas été déçue que mon manque de moyens m’ait privée d’activités estivales ainsi que du fait qu’il n’y ait pas eu d’amoureux avec qui en profiter.

Génial je vous dis!

Ma comptabilité m’attend maintenant que je vous ai donné des nouvelles.

Le dossier est encore à suivre! Au plaisir!

À bientôt!

 

Visitez notre page Gratitude

Visitez-nous sur notre page Facebook

 

Mes dédales administratifs (15e partie) Mes dédales administratifs (15e partie)