Oneness 3e partie
Raffiner votre compréhension de l’élan appelé « ascension ». Atteindre le détachement émotionnel. Réintégrer les aspects fragmentés de la conscience. La signification de l’adversaire karmique. L’idée fausse du « pardon ».
D’importants changements ont lieu à l’heure actuelle dans la structure cellulaire de chaque forme de vie sur votre planète. Ces changements ont des retombées profondes qui permettent à chaque expression de conscience de se manifester, sous la forme physique, dans une version accélérée de son empreinte vibratoire.
Ce processus n’altère en rien l’Essence fondamentale de l’être, qui se trouve plutôt rehaussée et augmentée par ce processus lui permettant de s’exprimer sur une octave supérieure de son essence d’origine. Cela s’accomplit par étapes, facilitant l’intégration de perceptions subtiles dans votre champ de conscience. De ce fait, ces étapes favorisent l’harmonisation de vos énergies avec un collectif de formes de vie partageant cette Essence fondamentale et résonante que l’on peut identifier comme étant vous.
C’est dans ce processus de réintégration que sont plongés présentement les individus les plus « éveillés ». Et c’est dans les limites de la forme physique que ceux qui luttent avec les symptômes de ce processus trouveront la clé les libérant de cette structure, car ce sont les limitations même du corps physique qui constituent la base sur laquelle s’établit la perception de soi libre de toute structure. Ainsi, c’est dans l’accueil de la réalité physique, et non pas dans son déni, que l’on ouvre la voie à la transcendance de toute limite.
La vérité recherchée ne réside pas dans le déni mental de l’état d’être procuré par vos sens physiques. Au contraire, c’est dans la perception de la plénitude de cet état que vous pouvez connaître, simultanément, la non-limitation de la totalité et la perception de cet état béni comme étant ce que vous êtes.
Ainsi, la mentalité vous incitant à croire que « vous n’êtes pas votre corps » est erronée. Vous êtes bel et bien votre corps. Vous êtes bel et bien vos pensées. Vous êtes bel et bien vos doutes et vos peurs. Vous êtes bel et bien vos rêves. Vous êtes bel et bien vos désirs inassouvis. Vous êtes bel et bien votre anticipation mentale de la fin des limitations que vous percevez comme votre identité physique. En même temps, vous êtes bel et bien l’incarnation d’un mouvement qui s’élance vers l’achèvement du processus intemporel qu’est la réunification de tout ce que vous êtes, de tout ce que vous avez été et de tout ce que vous n’êtes pas encore, en une expression totale d’Unité.
La conception erronée selon laquelle vous renonceriez à votre identité et à votre forme au cours de votre voyage vers l’unification a gagné en popularité dans votre culture ces derniers temps. Vous ne serez pas moins vous-même au terme de ce processus que vous ne l’étiez au début. La différence résidera dans une perception élargie de tout ce que vous êtes en réalité, non pas dans la substitution d’une limitation à une autre. Car si vous deviez vous percevoir comme ayant renoncé à l’identité que vous savez maintenant être vous, cette notion même constituerait une limitation à la totalité de l’Unité qui vous considère comme un aspect très important d’elle-même.
Vous n’êtes pas, comme le voudrait une idée populaire, une figure de votre imagination. Votre réalité n’est pas qu’un rêve et votre monde n’est pas simplement un amas de circonstances fortuites où vous êtes ballotté par les courants rapides du changement. Alors que votre vibration individuelle s’accélère en relation avec votre dimension, votre réalité se manifeste clairement comme un reflet de vos choix.
Vous n’avez plus le luxe de vous leurrer en croyant être soumis aux effets du hasard. Car il devient évident, à mesure que diminue le laps de temps entre la conception d’une idée et la manifestation de sa réalité, que vous créez tout cela. Vous vous rendez alors compte qu’on peut choisir ce dont on veut faire l’expérience. Les véritables défis d’une incarnation physique ont alors l’occasion de s’exprimer par vous, en tant que réalité.
Que souhaitez-vous vivre en cette forme physique ? Quel bagage maintenant inutile sur votre chemin souhaitez-vous délaisser ? Qui souhaitez-vous vraiment être à vos propres yeux ? Sachant que tout est possible désormais, vous êtes en mesure de faire des choix signifiants. En même temps, vous pouvez assumer l’entière responsabilité des retombées de ces choix. Vous devenez à la fois le créateur et la création, capable d’expérimenter pleinement l’expression illimitée comme le fruit de toutes vos semailles.
Alors que s’accélère votre voyage vers l’Unité, votre expérience comme être physique vous procure une perspective plus large ainsi qu’une conscience plus grande qui sont caractéristiques des dimensions supérieures de l’existence. Alors que vous vivez l’intégration et la fusion avec les aspects plus élevés de votre être, votre expérience ici se colore de cette perspective élargie. Et même si votre réalité, telle que vous la percevez, demeure l’« ici-maintenant », votre sensation de soi dans cette réalité va prendre de l’expansion. En substance, vous manifestez ici votre propre conscience accrue tout en étant énergétiquement présent au palier suivant, ajoutant votre contribution à l’équation énergétique qui représente la somme de tout ce que vous êtes.
De même, alors que vous intégrez des fragments de votre conscience, ces aspects de votre être peuvent adopter votre point de vue supérieur. Dans le mouvement simultané qui anime tous les aspects du moi, exprimés dans toutes les dimensions où vous avez une présence, tous peuvent manifester la perspective élargie de la conscience supérieure. Et tous s’insèrent à l’unisson dans le mouvement dit de l’« ascension ».
Vous êtes maintenant bien engagé dans le processus d’ascension. L’ascension n’est pas un « événement », mais bien une dynamique, un élan. Ce n’est pas quelque chose qui « survient » à un moment donné dans la vie d’un individu dont la réalité est, par la suite, instantanément différente. L’ascension est une transition graduelle. C’est un changement de conscience, un changement de perspective, un changement vibratoire, un changement de syntonie. C’est un alignement conscient sur l’être véritable afin qu’il y ait entente dans la participation à part entière au processus.
L’ascension est un mouvement universel, une aspiration, un effort, une libération, un abandon – l’apogée joyeux de votre voyage ici-bas sous une forme physique. Ce n’est pas quelque chose qui vous est imposé. C’est un processus que vous enclenchez, que vous orchestrez et dont vous faites pleinement l’expérience comme d’un parcours évolutif. Vous avez vous-même préparé depuis longtemps le terrain à ce changement destiné à vous faire participer en conscience à la culmination de ce voyage.
Pour beaucoup d’entre vous, les étapes initiales du processus de transformation sont presque achevées, et, dans bien des cas, ces aspects du travail ont été assez pénibles. Car il vous a fallu affronter, dans les profondeurs de votre conscience, les schèmes négatifs et les énergies stagnantes que vous portiez dans votre champ énergétique. Des émotions réprimées, des penchants négatifs, des habitudes, des dépendances et une mentalité de victime sont remontés à la surface, ouvertement, pour que vous soyez en mesure de scruter les indices de l’énergie mal dirigée que recelait votre forme physique.
Un grand travail a été fait, conjointement avec des aspects supérieurs de votre conscience, dans le but de vous préparer à la libération de ces schèmes contraignants. Mais il reste encore beaucoup à faire, alors que le processus arrive à son achèvement. En effet, il ne faut pas sous-estimer les subtilités des étapes avancées du travail. Même les tendances en apparence anodines peuvent avoir pour conséquence d’affecter à long terme votre capacité à dépasser un thème expérientiel spécifique, ou de rendre nécessaires des « reprises » supplémentaires afin de donner crûment une définition à ce que vous appelez votre vie.
Vous deviendrez pleinement conscient des fils tissés, de façon de plus en plus instantanée, dans la tapisserie des thèmes de votre vie. Le souvenir spontané d’occurrences apparentées vous amènera à saisir comment elles forment une trame cohérente. Vous serez à même d’identifier l’évolution de niveaux d’expérience à l’intérieur de certaines catégories dans vos thèmes de vie. Et vous serez même émerveillé par des exemples simples de certaines expériences vécues, même dans l’enfance.
À mesure que vous faisiez vos preuves dans certaines catégories d’expériences importantes, la complexité et l’intensité de celles-ci évoluaient en conséquence. Vous avez sans doute été témoin récemment d’exemples bouleversants de problèmes sur lesquels vous avez travaillé toute votre vie et qui continueront à se poser pour un certain temps.
Idéalement, alors que vous approchez des derniers stades de ce processus, ces expériences ne vous piègeront plus dans les drames qu’elles traduisent. Il est à espérer que vous puissiez plutôt transcender l’« accroche » contenue dans l’expérience et en maîtriser les circonstances, libre du conditionnement émotionnel dont elle était chargée jusque-là.
Atteindre un tel détachement n’est pas un mince exploit. Car les épreuves présentées dans les derniers stades de votre processus sont complexes et remplies de « bombes à retardement » potentielles réglées pour exploser si la charge émotionnelle atteint sa cible. Il s’agit, au moment où ce genre d’expérience survient, de reconnaître le thème qui vous est présenté sans laisser s’activer le « détonateur ». Avec le temps, vous en viendrez à atteindre un état d’êtreté où vous réagirez avec détachement à toutes ces occurrences ainsi chargées émotionnellement.
Un jour, ce même détachement deviendra le catalyseur de la manifestation d’expériences entièrement différentes. La charge émotionnelle que vous portez dans vos cellules aura alors été libérée sur chacun des thèmes de votre vie et ne pourra plus attirer des expériences ayant une vibration de cette nature. Une fois le schéma de réaction machinale – celle de l’émotion centrée sur l’ego – transcendé et remplacé par une réponse automatique d’indifférence quant au résultat, vous accédez à un état d’être qui vous permet de manifester les expériences de vie désirées.
En progressant dans votre cheminement, vous serez plus souvent enclin à jouer le rôle d’observateur que celui d’objet de votre expérience. Vos meilleurs enseignants sont les êtres qui vous ont porté la poisse tout au long de votre vie. Ceux avec qui vous avez eu les interactions les plus acrimonieuses sont ceux à qui vous-même avez minutieusement confié ce rôle. Vous en viendrez à constater avec le recul que la plupart d’entre eux l’ont joué admirablement. À votre tour, vous avez été un catalyseur énergétique pour de nombreux êtres avec lesquels vous avez eu des interactions conflictuelles. Du point de vue de l’adversaire dans un drame donné, votre attitude moralisatrice, dans ces circonstances, ne neutralise pas les effets de votre participation.
Idéalement, lorsque le processus débouche sur une vue d’ensemble, vous devriez être en mesure d’assumer la responsabilité de vos rôles dans un problème, à tous points de vue. Il est rare, en effet, qu’on fasse l’expérience d’un thème de vie sous un seul angle. Il est probable que vous avez vécu les deux faces d’un même thème, souvent simultanément. Cela peut même paraître amusant quand, au moment d’en discerner le schéma, vous vous voyez à la fois comme le responsable et l’objet de l’adversité.
D’aucuns voudraient vous faire croire que certaines interactions et relations entre individus sont karmiques. Dans la mesure où la charge d’énergie inhérente à certaines questions n’est pas dissipée quand on quitte le corps physique à la fin de sa vie, on peut affirmer que cette explication est juste. Le terme karmique signifie ici qu’existent entre individus des ententes qui perdurent après une incarnation physique donnée et que ces ententes visent la poursuite du travail sur un thème spécifique dans une vie ultérieure. On est donc encore entraîné dans des drames avec des êtres qui jouent ces rôles les uns pour les autres depuis très longtemps et qui continueront d’ailleurs à le faire jusqu’à ce qu’ils réussissent à surmonter ce besoin.
L’erreur que l’on fait fréquemment en employant le terme karmique, c’est de prêter un certain degré d’inévitabilité à la relation et d’abandonner ainsi une partie de sa responsabilité pour le rôle que l’on joue dans l’interaction. L’occasion merveilleuse qu’offrent les relations dites karmiques à prédominance conflictuelle est que chaque personne qui rejoue le même vieux scénario dans des incarnations successives devient un acteur chevronné connaissant ses répliques par cœur.
Le bienfait d’une telle relation réside dans la reconnaissance du divin chez l’adversaire, la reconnaissance du divin dans nos propres réactions de vibration amoindrie, et permet à l’amour supérieur qui existe réellement au niveau plus élevé entre ces individus d’émerger et de se développer. Car chacun a choisi de jouer le rôle qui lui a été attribué. Chacun a choisi ainsi l’occasion de transcender le drame et d’apprendre la leçon.
On a donc ici la chance de renoncer à « avoir raison » dans une situation donnée et de reconnaître plutôt que les circonstances constituent un faux problème si les êtres sont alignés sur l’Unité. L’adversaire karmique devient alors le catalyseur d’un changement quand aucune des parties concernées n’est attachée au dénouement de l’issue. On peut alors choisir la confrontation ou poursuivre tout bonnement et sereinement son chemin.
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