REMÈDE EFFICACE CONTRE LA VICTIMITE AIGUË

Tout d’abord, en quoi cela consiste-t-il exactement d’être une victime ?

La première caractéristique de la victime, c’est qu’elle ne prend jamais sur ses épaules la responsabilité de ce qui lui arrive. C’est toujours de la faute des autres quand le malheur vient me frapper, dis-je ironiquement dans ma chanson intitulée Le chialeux que vous avez peut-être déjà entendue. En effet, la victime prendra un plaisir fou à étaler sans pudeur devant les autres, et parfois avec une habileté déconcertante, ses 1001 malheurs, sans jamais se demander pourquoi elle les a attirés. De toute façon, elle ne croit pas à cette théorie loufoque à ses yeux qui avance qu’on attire les gens et les événements qui nous prouvent constamment que ce que l’on pense est vrai…

C’est donc elle qui subit la vie. Et c’est tout, le dossier est clos. Personne ne lui fera changer d’avis à ce sujet. Elle rejettera par conséquent d’un revers de la main toutes les solutions qu’on pourra lui proposer pour se sortir de sa souffrance. Elle aime tellement ça souffrir – inconsciemment bien sûr – et personne ne l’en empêchera…

Il m’arrive moi-même de jouer parfois à la victime, je l’avoue humblement. Mais heureusement, dès que je m’en aperçois, je tente de réagir rapidement et je me mets à rire de moi. L’autodérision est le plus merveilleux moyen pour dédramatiser la vie. Se payer de petits moments de victimite, ça ne fait de mal à personne, pourvu que ce soit temporaire et qu’on n’en devienne pas esclave. Il est difficile, j’en conviens, de se débarrasser pour de bon de notre propension à jouer à la victime, surtout lorsque cette habitude nous a été léguée par nos parents. Mais, ce qui est important, c’est de réagir et, comme je le disais, d’en rire. Ne vous faites surtout pas violence avec cela. Allez-y lentement, mais sûrement. Si cela vous arrive, acceptez que pour l’instant, vous avez juste besoin de vous laisser bercer comme un enfant qui a besoin de l’affection de sa mère et vous en ressortirez tout aussi consciemment et rapidement que vous y êtes entré. C’est aussi simple que cela. N’oubliez jamais que nous sommes ici pour créer notre existence, et non pour la subir.

Le remède maintenant : devenir des créateurs de sa vie !

Sur la voie de l’illimité que je préconise, vous devez bien vous douter qu’il n’y a pas de place pour les victimes. Et cela pour une simple et unique raison, c’est que tout le monde y agit en tant que créateur : créateur de sa vie, de ses expériences, de ses joies comme de ses peines, le maître incontesté de tout ce qui lui arrive. Si des gens se retrouvent dans une situation désagréable, ils n’en feront pas un plat et n’accuseront personne injustement. Ils sauront d’emblée qu’ils sont les instigateurs incontestés de tout ce qui leur arrive et s’en serviront pour faire un pas de plus dès que l’émotion du moment sera passée. S’ils rechutent – tout le monde n’a-t-il pas droit à ses petits caprices ? (rire) – ils l’assumeront en toute conscience, sachant qu’ils sont juste en train de jouer un rôle. C’est pourquoi ils n’y resteront pas campés trop longtemps. Vous comprenez ?

Lorsqu’on commence à croire qu’on a le pouvoir de créer sa vie, c’est-à-dire cesser de la subir en demeurant, entre autres, actifs et alertes à tout moment, on jette automatiquement aux oubliettes la potentielle victime qui sommeille en soi. L’amour de soi en est d’ailleurs la pierre d’achoppement. Plusieurs d’entre nous ont appris que c’est en aimant les autres qu’on arrivera à s’aimer soi-même plus facilement, que c’est en servant les autres qu’on arrivera à être tout d’abord au service de soi. L’inverse ne serait-il pas plus sensé et plus efficace ? La raison pour laquelle l’amour de soi semble parfois bien long et ardu à atteindre pour certains, c’est qu’il passe tout d’abord par les autres. Le but de tout exercice de valorisation de soi consiste à se retrouver avant tout au service de soi-même, dans le total respect de l’autre, il va sans dire.

Pour devenir créateurs de notre vie, tous nos sentiments profonds, nos désirs, nos pensées, nos façons de toucher notre monde intérieur méritent d’être exquis et bien inscrits en soi. Notre libre conscience a besoin de refléter constamment notre propre splendeur. Il faut pour cela cesser une fois pour toutes de répéter – à soi comme à notre entourage – des litanies aussi monotones qu’abaissantes qui n’ont pour effet que de garder bien vivants nos problèmes quotidiens, par exemple, les façons horribles dont nous traitent les autres… En fait, ce dont on doit se souvenir, c’est que les autres nous traiteront toujours comme nous nous traitons nous-mêmes ! Ce qui nous arrive n’est que le fruit de ce que notre conscience a choisi d’éclairer. Ainsi, nous ne recevons des autres ni plus ni moins que la lumière dont nous savons nous entourer.

Certes, nos vies peuvent être parsemées de doutes, de conflits, de négociations, de contradictions, de malheurs qui échappent au contrôle de notre ego, mais c’est la force merveilleuse de l’amour de soi et la confiance totale en notre droit absolu au bonheur qui sauront remettre tous ces efforts dans leur réelle perspective. Pour pousser encore plus loin cette réflexion, si nous omettons de choisir nos pensées avec soin et de devenir maîtres de notre vie, c’est que, même cela, nous le créerons. Comme me l’écrivait un jour un ami à moi, François Mathieu : « Le ciel conspire à notre bonheur, mais c’est nous qui nous défilons, nous mentons, nous renions et remplissons notre présent avec tout… sauf soi ! »

André Harvey

Visitez notre page Gratitude

Visitez-nous sur notre page Facebook

REMÈDE EFFICACE CONTRE LA VICTIMITE AIGUË

REMÈDE EFFICACE CONTRE LA VICTIMITE AIGUË

REMÈDE EFFICACE CONTRE LA VICTIMITE AIGUË