Être directe à en déplaire!
J’ai un très gros défaut, pas à mon sens, mais aux yeux de plusieurs. En effet, je dis ce que j’ai à dire. Je ne parle pas pour rien dire, mais je m’exprime s’il y a quelque chose, car pour moi, rien ne vaut la communication directe. Je crois fermement que tout s’échange, qu’on a le droit de ne pas être d’accord, surtout qu’on ne devrait pas toujours maquiller ce qui est dit. C’est une marque de respect de pouvoir exposer son point de vue, ou même recevoir l’information pour laquelle les gens me paient en consultation.
On dit de moi que je n’ai pas de coffre, dans le sens de raffinement ou de diplomatie. C’est très vrai. J’ai réalisé il y a fort longtemps que ça ne servait à rien, sauf à alimenter une sorte d’hypocrisie. Ce sont des principes qui me « gossent » littéralement. À la base, je suis d’une gentillesse profonde. J’aime prendre le temps quand c’est empreint de qualité. Cette nature me rend agréable, mais je n’y arrive pas quand mon interlocuteur a un mental/égo surdéveloppé. Et je m’impatiente face à cette perte de temps.
Ce qui se produit, c’est que chacun a son rythme de compréhension et d’évolution, et je suis très consciente que le mien adopte la vitesse grand V, puisqu’il se nourrit d’un sentiment de compassion élevé. En revanche, j’ai appris à respecter le degré d’évolution des gens, et surtout d’être libre de préjugés. Toujours en me basant sur le respect de Ce Qui Est, je suis capable d’être catégorique et flexible, puisque mon discernement est élevé. J’ai développé une intolérance à tout ce qui relève de l’égo fonctionnel à forte résistance, et c’est là que je perds ma patience : je recadre instantanément.
Je prends le temps d’expliquer les choses, d’utiliser la gentillesse comme première carte. Les gens en abusent parfois et s’étonnent que je mette des limites, sans compter qu’ils n’écoutent pas la plupart du temps parce qu’ils se vexent rapidement, ce avec quoi je dois composer en plus. La répétition peut rapidement m’exaspérer. Je suis une mère divine de ce monde et j’adore amener les gens sur le chemin de l’Autonomie, sauf dans la ouate de l’égo, où ça n’avance pas, surtout quand il y a un fort caractère derrière.
Je déconstruis littéralement les égos, peut-être par mon côté scorpion. Je ne suis pas là pour materner inutilement, d’autant plus que ce qui ne sert pas ne me convient pas. Sortir des sentiers battus est d’ailleurs une de mes spécialités, notamment pour amener quelqu’un au point B si c’est-ce qui convient dans son chemin de vie. Même si la personne n’est pas contente, j’ai livré une leçon de vie, c’est la partie qui m’appartient. Le reste se trouve hors de mon contrôle. Chacun fait face à ses choix, ses réactions, ses défenses. Ce qui est parfait à mon sens parce que je l’adapte à qui je suis, et je sais où je me respecte. Je suis dans mon centre.
J’ai un côté journaliste qui utilise les faits et les synthétise. Un élément neutre et objectif, qui livre. C’est un sens que les émotionnels ne comprennent pas. Je possède aussi une facette politique, très utile pour trouver des solutions aux différents problèmes qui touchent la planète, ainsi que pour faire débloquer les ressources pour le bon fonctionnement de tout. Je ne suis pas là pour plaire, mais pour installer la nouvelle limite. Le bon sens est mis en action par la voie de la dévotion, même si le message ne plait pas. N’est-ce pas le propre des messagers que de livrer? Cela dit, si c’est reçu comme étant trop brusque, c’est que nous ne sommes pas prêts à nous regarder.
À la base, je privilégie un ton neutre, mais étant donné qu’il est expéditif quand je l’exprime, cela provoque souvent une distorsion émotionnelle. Les gens qui sont dans l’égo ont du mal à le recevoir, ils se froissent rapidement et ferment la porte plutôt que de régler une situation. C’est une peur de la vérité et une incapacité à la gérer. On préfère juger l’apparence. Je bénéficie aussi d’un côté droit, parce que rationnellement, tout se place comme chaque morceau d’un casse-tête étant donné que ce sont des faits et observations soulignés. Je vais en exprimer la preuve jusqu’à ce que l’évidence même se dévoile complètement. Cette façon de faire peut aussi déranger, car se mentir à soi-même devient difficile quand on est en contact avec moi.
L’équilibre vient de mon sens artistique et d’une compréhension profonde. Je trouve toujours une façon créative de simplifier le message, même s’il est livré tel une brique. Si je la lance, c’est parce que c’est allé trop loin. Une personne pacifique ne lance jamais la première pierre, car il y a toujours un fond d’amour. Personnellement, je choisis la brique de vérité franche pour un positionnement optimal dans une base de vie puisqu’une hypocrisie de demi-ton n’aboutit à rien au bout du compte. La douceur face aux résistances de l’égo fonctionne jusqu’à un certain point. Passé cette limite, le ton devient davantage direct. En effet, on a le choix de la manière dont on se positionne pour voir la vérité, ou du moins la changer pour améliorer les choses. C’est la dualité sur Terre.
J’ai accepté que les gens d’égo se freinent jusqu’à en laisser tomber l’occasion de se reconnaître en me fermant la porte, parce qu’ils sont déstabilisés. Je ne crains pas que le monde parte, c’est peut-être ce qui m’évite de mettre des gants blancs. Je me dis que ceux qui peuvent gérer autant d’ouverture et d’Acceptabilité vont rester.
Je suis à l’aise avec les gens qui m’entourent, car ils sont capables de communiquer franchement. Oui j’ai la mèche courte face aux personnes qui sont trop dans le mental, mais lorsque je suis rendue là, la carte de la gentillesse est sur la table depuis cinq tours. On déçoit des gens parce que nous n’avons pas l’Attitude qu’ils voudraient qu’on ait à leur égard. Et ça ne me dérange pas de décevoir ceux qui ne sont pas à l’aise avec la livraison express de ce qui en est. C’est moi qui fais l’effort de rester sur mon axe parce que je suis responsable de mon engagement. Mais lorsque c’est fait, je lâche totalement prise. J’ai confiance. Sincèrement, je n’ai pas de temps pour du « bébétisme ». Rendue là, je préfère être seule et de valser avec l’évolution de la situation.
Le mental qui s’accroche me fait perdre patience, mais ne change rien à l’amour de la création que je porte en moi. Ce n’est pas parce que je « dis » que j’aime moins. J’aime moins quand la personne se ferme, mais je respecte sa limite. J’aime mieux ne pas être là. Donc je l’aime, mais à distance. Tout cela est enrobé par de la compassion, en mon cœur. Ça ne change rien à la légèreté qui m’habite, parce que je n’ai pas le poids de ce que je pourrais porter, vu que c’est exprimé au fur et à mesure.
Suis-je bête? Si vous voulez, ça ne me dérange pas! Je l’assume. Je suis un modèle sympathique à la base et je préfère les relations où ça reste longtemps au stade de la gentillesse. J’ai quelques privilèges comme ça, des contacts avec des gens gentils et agréables, dans le cadre desquels ça s’entretient sur cette fréquence. Voilà comment ça se passe avec des gens justes, qui expriment leur joie de vie, sans résistance de l’égo. Quand on arrive avec nos gentillesses, on échange, on se nourrit, on passe un agréable moment, on est authentique, ça reste naturel.
Je peux dire que je suis satisfaite de mon service à la clientèle même si je perds des clients, amis, membres de la famille ou toutes autres personnes qui se sentent brusquées, ça ne me dérange pas. L’important est que je le fasse de façon honorable. Je reconnais mes erreurs, je suis capable de changer. Par la réciprocité de ce monde, tous sont capables d’arriver là, avec un peu de paix. Alors mieux vaut dire, non?
Julie L.
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