Comment se déroule une séance de Trager®?
MassoThérapeute (MT) : Comment allez-vous?
Client (C) : Bien merci.
MT : Mais encore … y a-t-il des inconforts, voire des douleurs présents dans votre corps ?
C : Bien, il y a peu, je suis tombé et je me sens moins à l’aise sans ressentir de douleur.
MT : Vous savez, il n’est pas nécessaire de vouloir soulager une douleur pour profiter d’une séance de Trager. Mieux se sentir, habiter son corps est déjà un beau menu.
C : Nous allons aller dans ce sens.
Je laisse mon client se préparer, s’étendre sur la table, recouvert d’un drap. Il n’est pas nécessaire d’être déshabillé pour recevoir un Trager. Je me lave les mains et prend un instant pour être bien présent, à l’écoute ce que mon client souhaite. Je cogne avant d’entrer. Et c’est parti !
Comment elle pèse cette tête, comment elle arrive dans mes mains ? (C’est ce que je me dis intérieurement.) C’est un travail d’écoute qui commence. Comment elle berce? Que retient-elle? Comment est-ce que ça peut être plus libre ? J’« écoute » ce qui se passe.
C’est un dialogue qui commence. Un peu timidement au début, nous faisons connaissance.
Cette tête, ce cou, peu à peu se laisse apprivoiser. On dirait qu’il y a un peu de peur. Peur de quoi ? Je ne sais pas, cela m’importe peu. Par mon toucher, je veux lui dire qu’elle est en sécurité, qu’elle n’aura pas mal.
Les bercements respectueux ont cette faculté d’apaiser, d’envoyer des signaux de confiance, de relaxation ; d’ailleurs, que faisaient nos mères quand nous pleurions à cause de percées de dents, coliques, etc. ? Nos mères nous berçaient.
Et moi, tout ce que je « pense », c’est « la la la la la » du bercement, seulement dans ma tête, car si je chante, ce ne sera pas apaisant (blague). Le bercement favorise le relâchement. Et à nouveau, « comment elle arrive dans mes mains, cette magnifique tête ? »
La « belle grande jambe », à son tour, « comment elle se dépose dans mes mains ? » Puis cette cuisse, je la « fluffe » comme un oreiller de plumes. Mmmmm, les plumes sont pas mal aplaties, c’est le temps de les secouer un peu (avec respect des limites), leur donner de l’air, de l’espace, de la légèreté … Bercer la jambe, ressentir le rebond de la cheville, si petit soit-il, c’est l’art de ressentir le petit jeu et de jouer à lui donner de l’ampleur, de l’ouverture en tout respect.
« Sonner la cloche », hi hi hi, quel drôle de nom pour ce mouvement. En premier, je prends le poids : comment cette jambe pèse ? J’observe en soulevant doucement et parfois j’ai de l’aide de mon client. Alors, plus doucement … en apprivoisant cette jambe qui a enregistré des réflexes de protection et peu à peu elle se laisse aller.
Il y a un peu de confiance dans l’air, je peux lui proposer un bercement, comme si le talon sonnait la cloche, tantôt plus vigoureusement, tantôt juste pour faire tinter la cloche imaginaire dans ma tête.
La vague du Trager commence à se faire sentir ; souvent elle monte jusqu’à la tête, parfois non et c’est très bien.
Ce magnifique pied, ce pied qui travaille fort à nous porter, le petit orteil qui se cogne souvent sur une patte de table. Et je « lave les bas », je vais chercher où c’est mobile. Quel pied magnifique, bientôt ce sera comme un pied de « beach boy » dans le sable chaud.
Comme ce serait tentant de demander à mon client de se lever pour constater la différence ….
La prochaine chronique : les bras, l’aile de poulet et les ailes d’ange.
Habiter son corps …. Fais du bien à ton corps, que ton âme aie envie d’y rester. (proverbe indien)
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