Tout va bien aller
« Maintenez votre cœur dans l’émerveillement des miracles quotidiens de la vie, vos douleurs vous apparaîtront aussi dignes d’émerveillement que vos joies. » Ainsi parlait le poète Khalil Gibran avec toute la sagesse ancestrale dont fait preuve l’ensemble de son œuvre. À l’instar de Gibran, de nombreux penseurs ont ressenti la réalité d’un ordre universel englobant les joies et les peines que nous expérimentons durant notre passage sur Terre. Bouddha lui-même ne disait-il pas que bien que la douleur soit inévitable, la souffrance est optionnelle? Quant à Krishna, il nous conseille de simplement tolérer le malheur et le bonheur sans en être trop affectés, sachant que ces deux sensations ne sont que la rencontre des sens avec l’énergie matérielle, étant par conséquent toutes deux temporaires, comparables aux climats qui changent sans cesse. Éphémères joies et peines, comme les saisons d’été et d’hiver vont et viennent. Tout doit passer dans la création manifestée. Rien ne saurait durer très longtemps ici-bas; tout ce qui meurt doit renaître et tout ce qui naît doit mourir.
Alors que le grand psychologue Carl Jung était sur son lit de mort, un membre de sa famille lui a demandé s’il croyait en Dieu et s’il pensait que tout irait bien pour lui. Venue d’un esprit aussi organisé que Jung, sa réponse fut pour le moins intéressante : « Je ne crois pas que tout va bien se passer, je sais que tout va bien se passer. » Il est interpellant de noter que les démarches spirituelles de la plupart des grands penseurs qui ont défini l’évolution de la conscience humaine depuis la nuit des temps ont très souvent été fondées sur une approche d’une lucidité quasiment scientifique, autant subjective qu’objective. Tout semble indiquer qu’une dimension de conscience transcendantale existe bel et bien au-delà de l’alternance des joies et des peines. La foi en une multitude de dimensions plus grandes que nous, et qui dépasseraient nos conceptions heureuses ou malheureuses de la vie quotidienne, serait donc loin de n’être qu’une vague superstition. La foi en une intelligence infinie soutenant imperceptiblement les phénomènes de la nature est plutôt de l’ordre d’une connaissance, d’une substance, ou en d’autres mots, d’un savoir-faire, et plus précisément d’un « savoir-être ».
Pareillement, un des plus célèbres anachorètes du 14e siècle, Julian de Norwich, avait l’habitude de dire malgré son total dénuement : « Tout va se passer parfaitement bien, quoi qu’il arrive. » Simple pensée positive? Au contraire, le fait que tout puisse bien se passer ne signifie pas que tout nous sera présenté sur un plateau d’argent ou dans l’atmosphère édénique et paisible d’un jardin de jasmin, loin de là. Les paroles de Bouddha, de Krishna, de Jung ou de Norwich ne jaillissent pas d’individus sentimentalistes, hystériques ou superstitieux. Elles sont au contraire le fruit d’une ligne de pensée fondée sur une expérience réelle, et sont issues d’une profonde connaissance des tenants et des aboutissants de la vie. En outre, des entités telles que Bouddha ou Krishna ne sont pas uniquement des personnages historiques, mais représentent différents aspects personnels d’une transcendance de nature fondamentalement universelle; c’est dire que la sagesse éternelle qui rayonne de leurs paroles porte des vérités essentielles qui peuvent nous être très utiles à l’heure où nous traversons les moments les plus difficiles de notre vie.
L’expression « tout va bien aller » ne veut pas dire que le monde est, ou sera, sans terreur ni souffrance. Cela signifie plutôt qu’il nous est possible de surnager au milieu de l’océan du monde matériel si nous nous souvenons d’une chose importante : sous l’apparent chaos insensé de ce qui nous arrive, il existe une raison sous-jacente, un dénominateur non duel, une cause première dont la richesse de sens dépasse toute imagination. Cette raison doit nécessairement inclure toutes les douleurs et toutes les abominations dont nous sommes témoins sur la Terre. Dans son livre The Map of Heaven, #1 New York Times Best-Seller, le neurochirurgien Eben Alexander, dont les observations sur le phénomène des expériences de mort imminente ont guéri de la peur de mourir plusieurs centaines de milliers de gens, note que Carl Jung avait inscrit juste au-dessus de sa porte d’entrée une citation du philosophe néerlandais Érasme : « Invité ou pas, Dieu est là! ». Ça veut dire quoi? Dans les dimensions au-delà de l’espace-temps limité que nos sens perçoivent, tous les chagrins, deuils, agonies et dépressions de l’existence terrestre sont d’ores et déjà inclus dans un phénomène surnaturel que nous pourrions appeler « la grande guérison ». Cela mérite une explication.
Il ne nous est pas permis de comprendre un tel niveau de réalité en utilisant les outils psychologiques qui nous ont été imposés par l’éducation matérialiste dont nous avons été inconsciemment victimes. Pour en avoir une certaine compréhension, il va falloir nous « ouvrir » à la possibilité de recevoir des informations par des moyens beaucoup plus subtils que la logique, la raison ou même l’intellect. Dans un premier temps, il nous reviendra de dépasser les perceptions sensorielles immédiates qui sont par nature imparfaites; il nous faudra aussi dans un deuxième temps transcender la plateforme mentale qui est sujette à commettre des erreurs. Il nous faudra ensuite ne plus nous fier à l’intellect, qui est non seulement voué à l’illusion, mais qui possède en plus la fâcheuse tendance de se tromper lui-même et de tromper autrui. C’est un travail que l’Occident nomme l’ascèse, l’Orient la sadhana, et l’Extrême-Orient le tao, ou la voie vers l’intérieur, le chemin de l’ultime guérison. Il ne s’agit plus alors de guérir le corps, mais de guérir « du » corps en s’affranchissant des chaînes de la conception matérialiste du cosmos.
Il va falloir se diriger vers les domaines de l’intuition, de l’inspiration, ainsi que vers les sphères plus aiguisées de la révélation. La signification profonde de ce qui nous arrive est toujours présente quelque part au fond de notre for intérieur. Du niveau de conscience où nous nous trouvons actuellement, il est toutefois facile de perdre complètement de vue ce pouvoir intuitif que nous possédons tous. Il arrive qu’aux moments les plus tragiques de l’existence, l’esprit de l’univers nous parle. C’est une présence intuitive que les physiciens nomment le grand champ de la cohérence universelle. Cette présence nous parle en utilisant les symboles et le langage qui sont les siens. C’est le langage des signes, la langue des présages et des secrètes montées d’inspirations. Dans ces moments particuliers, le guide caché au sein de notre conscience s’adresse directement à nous dans la langue de la grâce. Dans le brouhaha de la lutte pour l’existence, au milieu de notre course quotidienne contre la montre, il nous arrive de ne plus l’entendre, ou si nous l’entendons, nous ne la comprenons pas toujours. Et pourtant « quelqu’un » nous invective de l’intérieur; il y a une mystérieuse présence en nous qui cherche à guérir nos angoisses, à calmer nos pressentiments, à changer nos états de peur en état de paix, à communiquer avec nous.
Appelez cet interlocuteur comme bon vous semble, voix de la conscience, ange gardien, saint esprit, gourou du cœur, âme suprême, peu importe; mais cette petite voix intérieure nous parle constamment et nous donne des aperçus, nous fait des clins d’œil, nous murmure des ébauches de réponse. Parfois elle nous joue même des tours. Et s’il suffisait, pour mieux l’entendre, d’arrêter de nous essouffler de parler, de commencer à vraiment respirer en profondeur, et de ressentir le besoin urgent d’être à l’écoute des étoiles? À travers les silences de nos méditations ou ceux de nos marches en forêt, la présence cachée cherche à nous transmettre un message fondamentalement rassurant. Elle tente de nous dire que malgré les apparences parfois cataclysmiques de l’existence, en fin de compte « tout va bien aller ». Elle nous murmure des impressions plus ou moins précises, cela peut n’être que des ressentis, mais c’est à nous de faire le travail de les déchiffrer, de les décoder.
Pour y parvenir, nous avons un effort à faire : changer de conscience. Du niveau de conscience cérébrale rationnelle, nous devons contacter notre deuxième conscience, celle qui se trouve sur le plan intuitif extraneuronal. C’est précisément sur ce plan de réalité subjective que « tout va bien aller », même si tout semble radicalement chaotique sur le plan de la réalité objective. C’est à ce niveau de conscience que les réponses viennent, non pas en lieu et place des douleurs de ce monde, mais malgré les douleurs de ce monde, non pas en l’absence de toutes difficultés, mais en présence des souffrances et des tribulations. C’est sur ce plan de réalité que nous trouverons la réponse, la guérison, le lâcher-prise, la résonance initiatique. Serait-ce une réponse de l’ordre de l’inconscient collectif? Non, nous disent les anciens sages érudits. La réponse est unique à chacun d’entre nous. Nous pouvons et nous devons, bien sûr, être aidés par ceux et celles qui ont déjà reçu la réponse et qui se sont déjà guéris de l’illusion en transcendant le bien et le mal, tous ces maîtres, hommes ou femmes, qui touchent à l’extase au-delà des bonheurs et des malheurs du monde de l’éphémère. Nous sommes avec certitude guidés vers la réponse, mais elle reste indépendante, volontaire et spontanée. Parce qu’elle est constituée d’énergie d’amour immatériel, on ne peut pas la forcer, c’est elle qui décide, c’est elle qui nous invite quand elle ressent que nous sommes enfin prêts à l’accueillir, à la servir et à lui être utile. Tout va bien aller alors? Ça dépend, la réponse est un face à face avec le soi, et le soi veut la trouver seul, tout au fond de lui, car entre le vrai soi et l’éternelle réponse se dresse le griffon du faux égo.
Arrivés à ce point de questionnement, notre cheminement se pose une question brûlante : quel est le nom de la présence intérieure qui cherche à me parler pour me dire que tout va bien aller même si j’observe que tout va mal de l’extérieur? Est-ce Bouddha, est-ce Jésus? Allah? Krishna? Vishnu? La Mère Divine? Dans son livre fabuleux Jésus parlait araméen, Éric Edelmann mentionne que lors du Parlement des religions à Chicago, en 1893, l’archevêque de Canterbury déclina l’invitation, car il était offensé que d’autres religions soient placées sur le même pied d’égalité que le christianisme, et il s’en justifia avec cette effroyable et désolante affirmation : « La religion chrétienne est la seule religion. » Qu’elles soient issues du vaïsnavisme du Bengale de l’Est, de l’islamisme du Maghreb ou du judaïsme du Moyen-Orient, on retrouve dans cette attitude caricaturale ce que pensent les membres de bien des sectes religieuses.
Le maître Bhaktivinoda Thakur chantait, dans son célèbre poème Gitavali : « Pourquoi continuez-vous encore à haïr la façon dont Dieu est adoré par les gens des autres pays que le vôtre? Selon différentes révélations, différentes coutumes et différentes régions de l’univers, il existe de multiples manières de méditer sur l’Absolu. Nous devrions tous ressentir un sentiment de fraternité les uns envers les autres malgré nos divergences spirituelles » (Gitavali-Keno Ara Kara Dvesa’). Suivant la même ligne de pensée, le mystique contemporain Henri Le Saux se demande pourquoi l’ouverture à la différence est à ce point ressentie comme une menace ou un affront. Les mystiques de tous les temps et de tous les temples donnent suite à cette légitime question en nous prévenant que « tout va bien aller » le jour où la réponse et la guérison viendront spontanément de l’intérieur. Venue de l’intérieur, la réponse sera authentique, car non motivée par des bureaucraties ou des politiques ecclésiastiques institutionnalisées pétries d’intérêts de paroisse. En effet, rien ne se manifestera tant que l’égo religieux n’opérera pas en lui-même un dépassement de la forme, si sublime soit-elle. Au-delà du vaïsnavisme de secte ou du christianisme de province, rappelons-nous que partout affleure la voix feutrée et douce de la Présence.
Le problème avec la course au fanatisme, c’est que même si vous la gagnez, vous êtes toujours un fanatique. Pourquoi est-ce un problème? Le fanatisme étant l’ennemi de la vérité, rien ne peut aller correctement lorsqu’on déclare la guerre à cette même vérité. L’illustre compositeur Rabindranath Tagore disait qu’une culture qui réduit à néant la révélation de l’universel programme sa propre mort. Il va donc falloir recevoir la réponse d’un point de conscience différent, reconnaître que la forme interne est plus importante que la forme externe. C’est de ce point que tout peut bien aller, non en résistant à ce qui ne va pas, mais en incluant ce qui ne va pas dans la réponse. Et la réponse n’est pas seulement en nous, la réponse c’est nous, nous en sommes partie prenante, nous faisons partie de son énergie pour l’éternité. Peut-être trouverons-nous la force et le courage nécessaires pour naviguer à travers les épreuves qui nous attendent et qui jalonnent notre chemin sur cette planète, durant la période historique de grand réveil et de transformations majeures que nous traversons actuellement. La petite voix intérieure nous enseignera la patience et l’empathie, la compassion et l’amour du prochain, et même l’amour du lointain, et jusqu’à nous enseigner l’amour de Dieu, le Tout Vivant. Elle n’effacera pas tous les obstacles, car ce n’est pas son rôle. La présence intérieure nous dira que les difficultés sont là aussi pour nous aider, nous apprendre quelque chose, nous purifier, affiner notre caractère, nous élever au-dessus de nos pulsions animales, nous agrandir l’âme et le cœur, nous affranchir de nos prisons mentales, de nos vieilles blessures, de nos complexes, de nos traumatismes d’enfance. Elle nous libèrera de toutes nos angoisses et nous offrira la joie. Elle tranchera le nœud qui enserre notre cœur depuis des temps immémoriaux.
Tout va bien aller. Cela ne veut pas dire que la voix de Dieu va s’occuper de tout et qu’elle guérira notre mal; mais elle nous guérira autrement, plus profondément, car elle peut et veut nous aider à comprendre pourquoi nous avons mal et elle nous soutiendra jusqu’à ce que nous puissions accepter ce mal. C’est précisément la formule du Christ : « Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien ». En araméen, le mot lachmâ qui a été traduit par le mot pain signifie surtout « pouvoir régénérateur ». Le mot est dérivé d’une racine reliée à la divinité féminine HMA, qui représente la croissance intérieure, la divine mère. Cette racine devient le mot hokhmah qui, dans la Bible, symbolise la Sainte Sagesse. Il s’agit donc d’un pain surnaturel, un pain merveilleux qui vient du ciel spirituel, une nourriture sacrée insufflée d’énergie divine, régénératrice et transformationnelle. Il ne s’agit pas d’une prière de quémandeur pour réclamer notre petite ration dans le menu du jour. « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-même. » (Mt 6,34). Une fois traduit en grec ancien, le pain du Christ est devenu « epiousios », ou énergie super-substantielle qui n’a rien en commun avec du pain matériel. Il est surprenant, et même bouleversant, voire déplorable, que de grands bhakti-yogis qui prêchent l’amour divin n’aient pas encore saisi la nuance et continuent contre toute attente à croire que les chrétiens priaient pour réclamer « du pain »!
Le jour où l’égo mondain, qu’il soit religieux ou scientifique, sera mis en veilleuse une fois pour toutes, nous ne pourrons plus accuser ce qui vient vers nous de l’extérieur; en écoutant la réponse du cœur, nous pressentirons que ce qui se présente dans nos vies n’est que le reflet de nous-mêmes : « atmavan manyate jagat » dit l’écriture védique, cela signifie que ce qui nous arrive correspond à la manière dont nous concevons les choses. Ce qu’est le monde, nous le sommes aussi. Tout va bien aller une fois que l’égo sera mis sur la touche et qu’il ne s’amusera plus à se positionner au-dessus des autres au nom d’un groupe ou d’une école quelconque, ou au-dessus de Dieu. Ne sommes-nous pas nous-mêmes, tous autant que nous sommes, une particule atomique de conscience, parcelle intégrante et indestructible des énergies divines? Nous n’aurons bientôt plus peur de rien, si ce n’est de la peur elle-même. Alors le soi reconnaîtra sa mission de vie; il se placera en dessous de sa mission qui est d’aider et de servir la Personnification Suprême du Divin, en lui-même comme en toute autre chose vivante. Et comme il verra Dieu en toute chose comme en tout être vivant, alors il se mettra bénévolement et volontairement à aider et à servir Dieu en toute chose et en tout temps, sans rien attendre en retour. Car le salaire de l’amour est l’amour. La réponse à l’éternelle question est une plus grande réponse suivie d’une plus grande question, suivie d’une plus grande guérison, à l’infini, jusqu’à la libération finale, qui n’est pas une destruction de l’individualité, mais une augmentation de l’indivisible. Les quatre jours d’une vie humaine passent comme un éclair. Les heures précieuses d’une seule journée ne peuvent être rachetées même au prix de richesses innombrables. Et, avec le temps qui passe, la petite voix de l’intérieur cogne de plus en plus fort à la porte du cœur : « Je suis là! Écoute-moi, écoute-moi, et tout va bien aller! »
Pour revenir sur la vision des multidimensionnalités de la transcendance, disons qu’il s’agit d’un « savoir-être » et d’un savoir-faire qui nous permettent d’observer chaque événement à l’intérieur du contexte d’un univers respiritualisé. La matière n’est jamais rejetée, elle est seulement spiritualisée, c’est-à-dire mise au service de l’Esprit. C’est un point de conscience extraneuronale qui représente l’essence de la nouvelle civilisation dans laquelle le mariage de la science et de la spiritualité est d’ores et déjà en mouvement dans toutes les sciences comme dans toutes les religions. Le monde n’y échappera plus. Dans l’âge zodiacal, astrologique et astronomique du Verseau qui est désormais à nos portes, rien ne pourra empêcher la science d’inclure le domaine de la conscience, et personne ne pourra non plus empêcher la spiritualité d’être scientifique. Les spéculations de la science et les superstitions de la religion seront bientôt chose du passé. La médecine, surtout, retrouvera enfin sa dimension énergétique et spirituelle perdue. L’art sous toutes ses formes, et principalement l’art du chant, de la chanson et de la musique, redécouvrira sa vraie fonction, qui est d’éveiller et de soulager les cœurs et les corps blessés.
L’expression « tout va bien aller » est une vue de l’esprit qui n’est ni religieuse au sens dogmatique du mot, ni scientifique au sens réductionniste, matérialiste ou objectif du terme. C’est une vision de la réalité qui est capable d’en prendre toute la mesure, d’observer l’ensemble des constances de l’univers et la diversité des évolutions de conscience de façon scientifique, mais sans se laisser piéger dans les goulags glacés d’un intégrisme matérialiste unidimensionnel et unipolaire. Lorsque l’âme du grand scientiste Blaise Pascal quitta son corps en 1662, les membres de sa famille trouvèrent cette note écrite à la plume, singulièrement cousue dans un repli de sa jaquette : « L’année de grâce 1654; Lundi 23 novembre, fête de Saint-Clément, Pape et Martyr, et d’autres dans la Martyrologie; veille de Saint Chrysostome, Martyr et autres. De 10 heures et demi du soir jusqu’à environ une demi-heure après minuit. Feux. Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Pas le Dieu des philosophes et pas celui des érudits de théologie. Certitude absolue. Au-delà de toute raison. Joie pure. Paix. Oubli du monde et de tout sauf de Dieu. Le monde ne T’a pas connu, mais je T’ai connu. Joie! Joie! Joie! Larmes de Joie! ».
(Tout va bien aller, prahladji patrick bernard, 7-8 janvier 2024, Saphala Ekâdasi).
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