2025 : ne t’en fais pas.

À une époque où, en Occident, l’homme partait à la découverte de nouveaux continents et orientait son esprit vers la compréhension de l’univers physique, en Orient, un courant de pensée venu de la nuit des temps continuait à éclairer les âmes. En particulier, un livre védique plusieurs fois millénaire, rédigé en sanskrit et portant le titre évocateur de Srimad Bhagavatam, ou « Sainte Histoire de l’Être Absolu », était enseigné à qui voulait bien s’y intéresser. On y apprenait principalement la nature et la fonction de l’existence humaine. Les maîtres initiateurs qui en diffusaient le savoir universel et philosophique menaient une véritable révolution intérieure visant à une conception scientifique de la foi en un ordre supérieur, mais aussi à une intégration complète des sommets de la connaissance spirituelle. Bien heureusement, la démarche ne consistait pas en une profession de foi, mais en une vérification vécue, et c’est la raison pour laquelle, encore aujourd’hui, on la qualifie de scientifique.

De nos jours, il s’avère ardu pour un esprit hypnotisé par le dogme matérialiste, qui donne à la raison une place prépondérante par rapport à la foi, de réaliser que la foi est une substance évolutive et progressive qui procède d’une approche scientifique, c’est-à-dire expérimentale. La foi n’est pas de l’ordre de la croyance comme on la définit habituellement sans vraiment savoir de quoi on parle. Éloignée de toutes superstitions ecclésiastiques, la foi substantielle est bien de l’ordre de la vision et de l’observation directe. Les hommes de science du 20e siècle ayant reçu une éducation matérialiste incomplète croyaient que les conditions de vie procédaient de la matière, mais de nos jours, de plus en plus de savants et de chercheurs observent, parfois même à leur insu, que c’est la matière qui procède de la vie et coordonne les circonstances de la Création. La foi en la force vitale de la conscience qui anime et détermine le comportement des particules élémentaires de la matière est revenue à l’ordre du jour.

Une des grandes conclusions auxquelles étaient parvenus les maîtres de l’ancienne sagesse était devenue une source inaltérable de paix intérieure pour leurs élèves. Il s’agissait d’un état subtil et heureux qui semble encore manquer tragiquement aux éducateurs et étudiants du 21e siècle. Parce que cette source de savoir fait partie des lumières intemporelles de la grande tradition primordiale, elle est encore valable pour nous qui vivons au rythme effréné et querelleur de l’âge atomique, du téléphone cellulaire et de l’intelligence artificielle. Selon les sages du Bhagavatam, leur état de paix intérieure et de liberté mentale provient de la compréhension du fait qu’il est, par principe, impossible d’améliorer les conditions de vie matérielle de qui que ce soit. Il est sans doute possible d’aider une personne à très court terme, mais sa situation ne fera que se répercuter encore et encore sans qu’on n’y puisse rien changer à moyen et long terme.

Cela peut paraître incroyable, mais cela correspond pourtant à une réalité physique assez simple à saisir. En effet, nos conditions d’existence sont préalablement déterminées par un ordre supérieur qui dépasse les capacités cognitives de la raison pure. Parce que nous vivons dans un univers constitué d’énergies, chacune de nos actions provoque une réaction égale et opposée. En langue sanskrite, cette réaction se nomme « karma ». D’après la première loi de la thermodynamique du physicien Newton, l’énergie ne peut être ni créée ni détruite, mais seulement transférée ou transformée d’une forme à une autre, et ainsi provoquer la transformation d’un état à un autre. C’est ainsi que les lois du karma peuvent s’appliquer à chacun d’entre nous, que nous soyons Français, Américain, Juif, Québécois, Russe, chrétien, socialiste, musulman ou athée. Il apparaît par conséquent que ce que nous récoltons au cours de notre passage sur terre se trouve conditionné en fonction du karma de chacun, et cette récolte ne peut être modifiée par les seules voies physiques. Seuls les états de conscience et la mentalité dans laquelle nous agissons peuvent améliorer ou dégrader les conditions dans lesquelles nous nous incarnons.

Selon la science spirituelle du Bhagavatam, le seul bien que l’on puisse faire à ceux qui souffrent, et à nous-mêmes, consiste à amener notre conscience et celle de nos proches à un niveau de réalité transcendante. Les conditions de vie matérielles elles-mêmes ne peuvent être ni améliorées ni aggravées. Comment cela se peut-il? Nous l’observons pourtant quotidiennement; chacun constate que pour ce qui est du bonheur matériel, il vient de lui-même en temps opportun, tout comme le malheur, sans même que nous fassions un effort quelconque pour l’obtenir. Nous ne courons pas après la maladie, la mort, la faillite ou l’accident, malgré cela, tous ces événements arrivent en temps et lieu par on ne sait quelle « malchance ». Pareillement, les heureuses fortunes et les « coups de chance » semblent se produire par pur hasard. Mais le hasard est calculé par les multiples phénomènes de résonance de ce que nous avons pu commettre dans cette vie ou les précédentes. Nous sommes énergie vitale et on se rappelle qu’en énergie, rien ne se crée ni ne meurt, tout se transforme sans fin, sans mort, de renaissance en renaissance. Nous avons tous pu remarquer un jour ou l’autre que les joies et les peines de ce monde surviennent sans effort particulier.

Cette observation devrait être une source de paix intérieure puisqu’alors, il est inutile de se compliquer l’existence à lutter pour obtenir des choses qui font partie des laborieuses et trop souvent inutiles activités humaines. En général, nous ignorons cette réalité, ou nous l’oublions, et nous sacrifions alors notre intérêt premier, qui consiste à ressentir cet état de grâce spécifique consistant à faire tout simplement confiance en la vie tout en continuant nos activités sans se faire du mouron. Inutile de s’en faire, car tout est écrit d’avance. La paix intérieure se produit quand on ressent au plus profond de nous qu’il existe un Esprit Divin qui coordonne toutes les cohérences de l’univers dans ses moindres détails, non seulement pour nous, mais aussi pour tous les êtres vivants dans la galaxie.

Ne vous en faites pas, ne vous inquiétez pas. Les anges, les dévas, appelez-les comme vous voudrez, sont au courant du moindre de vos problèmes et cherchent le moyen de vous aider au moment opportun selon votre karma respectif. Vous pouvez leur faire confiance, ils sont porteurs de puissances infaillibles. Ils existent, ils sont là, tout près de vous. Ils attendent le bon moment. Dans son best-seller aux Éditions J’ai Lu, « Enquête sur l’existence des anges gardiens », l’auteur Pierre Jovanovic rappelle que des milliers de témoins dans le monde racontent avoir vu ou senti une entité spirituelle à leur côté à des périodes cruciales de leur vie.

Inutile donc de se faire du mauvais sang ou de s’arracher les cheveux. L’anxiété est toxique, nocive, pernicieuse pour la santé physique et morale. A contrario, le lâcher-prise est bienfaisant et vibre très haut sur l’échelle des fréquences attractives. Toutefois, ce n’est pas une sorte d’indifférence qui serait d’une qualité vibratoire basse, proche du désintéressement, du « je-m’en-foutisme », ou d’un renoncement artificiel à tout ce qui est prétendument matériel. La matière elle-même peut être spiritualisée par la conscience. Le vrai renoncement n’est pas de ne rien faire; ce serait plutôt de n’être attaché à rien, mais en même temps, d’accepter tout ce que nous pouvons utiliser pour servir le bien et l’Esprit du Bien, tout en transcendant tout sentiment de possession. L’idée derrière le concept de ne pas s’en faire, c’est avant tout d’exprimer la requête d’être en mesure de participer, ici et maintenant, sans délai et en toute certitude, à notre part de divinité. Le côté pratico-pratique des Évangiles nous conseillait déjà de le faire il y a plus de 2000 ans : « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, demain s’inquiétera de lui-même. » La paix intérieure, cette véritable source d’abondance, d’équilibre et d’harmonie, consiste par conséquent à s’abandonner à l’énergie thermodynamique de la divine providence. L’inquiétude n’est jamais compatible avec la mauvaise habitude de se faire du souci pour le lendemain.

Dans son ouvrage de référence « Jésus parlait araméen », une étude magistrale s’appuyant sur les plus grands chercheurs en langues sémitiques anciennes, le docteur en philosophie du département des sciences des religions (Sorbonne), Éric Edelmann, précise que l’expression « Donnez-nous notre pain quotidien » (Mt 6,11) n’est pas une prière pour réclamer une ration à manger. Jésus, en grand thérapeute de l’âme, ne peut qu’insister sur la nourriture essentielle qui est par conséquent celle qui appartient au domaine d’une réalité vivante, surnaturelle et divine. Tel est le pivot de tous les malentendus des religiosités de tous bords politiques qui n’intègrent pas l’aspect ésotérique de leurs propres liturgies. Karlfried Graf Dürckheim voyait à juste titre dans cette coupure de la dimension mystique la raison principale du malaise profond de l’homme actuel dont le manque de vision lui interdit de faire confiance au destin, l’empêchant de s’ouvrir à des influences supérieures, et le condamne à ne pas se laisser porter, dans toutes ses activités, par une énergie d’ouverture à l’égard des dimensions essentielles de la vie.

Que l’on soit né dans une famille ou dans une autre, dans une région du globe ou une autre, conditionné par une culture ou une autre, le bonheur ressenti par le corps au contact des objets de sens peut être obtenu dans n’importe quelle forme de vie en fonction de nos actes passés. C’est une loi que rien ni personne ne pourra jamais changer. Ce bonheur survient automatiquement, sans que nous ayons à faire d’efforts pour l’obtenir, tout comme cela se passe bien entendu pour le malheur. Maître Bhaktivedanta Swami (1896-1977) disait que personne ne sollicite les grandes ou petites tribulations et leur cortège de souffrances, mais cela ne les empêche pas de se produire tout de même. De la même façon, même si nous ne faisons aucun effort pour jouir des avantages que procure le bonheur matériel, nous les obtiendrons tout de même par des arrangements mystiques supérieurs qui dépassent notre raison. Ce type de bonheur et de malheur est même accessible à nos frères animaux ainsi que dans toute forme de vie, et ne requiert pas d’effort particulier. Nous n’avons donc pas à gaspiller notre temps et notre énergie à lutter contre le malheur ou à peiner en vue du bonheur. À qui sait attendre, tout arrive en temps et lieu.

Selon les maîtres de la conscience, la seule préoccupation de l’être humain serait de raviver sa relation avec les lois providentielles et immuables de l’Être Absolu. Tout le reste est censé se produire tôt ou tard par les lois de la destinée. De cette façon, il serait possible de vivre plus paisiblement malgré les inévitables aléas de la vie, et finalement de voir notre force vitale être transférée dans les sphères de sérénité et d’amour, en notre demeure originelle qui nous attend de toute éternité. Le bonheur et le malheur matériels surviennent de toute façon dès que nous revêtons une enveloppe physique, quelle qu’elle soit. Apparemment, personne ne peut y échapper en aucune circonstance.

La civilisation moderne semble avoir complètement oublié ces lois ésotériques de la nature. Mais que nous les ayons oubliées ou pas, il faudra bien un jour y faire face puisque la mort du corps n’épargne personne. Parce qu’elle fait partie de la Vie Elle-Même, seule la force vitale survit à la dissolution du corps. Nous récoltons alors dans une vie ce que nous avons semé dans la précédente, et ainsi de suite. Lorsque nous expirerons le dernier souffle de notre passage sur cette planète, nous saurons de toute façon que toutes ces histoires de karma, et tout ce que nous avons pu dire en lien avec la loi des réactions karmiques et des anges protecteurs sont des sujets quasi inexprimables avec des mots humains. À cet instant, nous sortirons de notre corps et nous ne ressentirons plus aucune douleur. Le corps sera mort, mais nous, nous serons vivants. Nous serons aspirés dans une sorte de tunnel. Des entités bienveillantes viendront nous aider et nous apercevrons une lumière brillante. Il se passera soudain quelque chose de bouleversant, apaisant pour les uns, terrifiant pour les autres : nous reverrons toute notre vie dans les moindres détails, chaque geste, chaque pensée, chaque parole, ainsi que leurs conséquences sur nous et sur tous ceux qui auront croisé notre route. Si nous avons la bonne fortune de rencontrer un être de lumière et que nous lui demandons pourquoi Dieu laisse le monde aller à la destruction, aux crimes et à toutes les atrocités de la guerre, voici peut-être ce qu’il nous répondra :

« Mon ami, détends-toi et écoute-moi bien. Ne t’en fais pas. Chaque être est exactement à l’endroit précis et dans la condition spécifique dans lequel il doit être de par sa propre volonté. Tu as vu au cours de ta vie qu’on peut utiliser un pot en terre pour transporter de l’eau pendant un certain temps, mais en fin de compte, ce pot n’est que de la terre; aussi n’existe-t-il aucune différence entre le pot et son constituant originel, à savoir la terre. Il ne s’agit que d’une transformation des énergies. Rappelle-toi : rien ne se crée, rien ne meurt, tout se transforme. Comme l’océan est de nature liquide, chaque goutte d’eau détient elle aussi une certaine liquidité. Comme le soleil est constitué de chaleur, chaque étincelle qui en émane possède sa propre chaleur. La Source des énergies et les énergies ne sont pas différentes l’une de l’autre en qualité, même si en même temps, c’est évident, elles sont naturellement distinctes en quantité. Comme l’eau est un sous-produit de l’océan et que l’étincelle est un sous-produit du soleil, tu es toi aussi un sous-produit du Dieu-Un qui représente et inclut la Vie Totale. Comme l’arbre donne de la sève à chacune de ses branches, l’Être de Liberté Absolue donne le libre arbitre à tous les êtres vivants qui en réalité ne sont pas différents de Lui en énergie.

Parce que Dieu représente la liberté suprême, chaque particule de conscience atomique qui émane de Lui détient également une certaine quantité de libre arbitre. Dieu offre le libre arbitre à tous comme l’océan offre la liquidité à chacune de ses gouttes et que le soleil offre la chaleur à chacune de ses étincelles. Si les humains, qui sont tous par constitution des parcelles divines, deviennent les gardiens de la vie sur terre et protègent la nature, ou s’ils décident par bêtise ou par cupidité diabolique de tout détruire, ce n’est aucunement l’affaire de Dieu, mais c’est uniquement l’affaire des humains. La loi du karma et la loi du libre arbitre sont toutes deux des lois divines. C’est pourquoi il est dit que pas un brin d’herbe ne bouge sans la volonté de Dieu. Ne t’en fais donc pas. N’en veux pas à la divinité pour la souffrance humaine. Elle n’y est pour rien.  L’humanité a toute sa responsabilité dans cette affaire et les conséquences sont les siennes à 100 %, Dieu n’a rien à voir avec ça. La Divinité a Sa volonté propre, Elle fait ce qu’Elle veut, cela ne regarde qu’Elle-même et personne d’autre. Pareillement, comme les hommes proviennent de la même nature et sont des parties intégrantes de la Liberté Suprême, ils sont par conséquent aussi libres que Dieu qualitativement. La seule différence est que la liberté des hommes est conditionnée par les forces de la nature qu’ils choisissent eux-mêmes de mettre en action vie après vie, et que Dieu est suprêmement libre de toute influence. En fait, il n’y a rien qui ne soit pas Dieu, car tout ce qui existe est une libre transformation de Ses énergies. Et donc, chaque individualité a sa propre volonté et chacun fait ce que bon lui semble. Qui sème le vent récolte la tempête. Qui sème l’amour récolte le bonheur. Ne t’en fais pas, un jour les hommes apprendront qu’ils portent en eux la clé de tous les mystères et que ce n’est pas la peine d’aller la chercher ailleurs. Ne t’en fais pas. Il n’est jamais trop tard pour choisir de semer la bonne chose quand on remet les pendules à l’heure de l’éternité. »  

 

Visitez notre page Gratitude

Visitez-nous sur notre page Facebook

 

 

2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas. 2025 : ne t’en fais pas.