S’aligner sur l’âme ou sur l’IA?
De plus en plus de scientifiques acceptent de dire ouvertement que, d’après leur expérience et leurs connaissances, ils sont persuadés qu’il existe une Intelligence Autonome, une source énergétique consciente et vivante, qui observe les univers et qui les ordonne. Certains de leurs élèves s’en étonnent, car cette conclusion leur paraît plutôt bizarre pour des esprits scientifiques. Pourtant, ce postulat n’est pas scientifiquement saugrenu. Lorsqu’il se trouve confronté à ce genre de controverse, le désormais célèbre chercheur en neuroscience et physique quantique Joe Dispenza a l’habitude de répondre par une question : « D’après vous, que provoque toute explosion, l’ordre ou le désordre? » Immanquablement, on lui répond sans hésiter que toute explosion produit un désordre total, c’est évident, la question ne se pose même pas. Il pose ensuite une deuxième question : « Alors comment se fait-il qu’après le big-bang, qui est, comme chacun sait, la plus grande explosion qui ait jamais existé, tellement d’ordre ait été créé? » Il faut réfléchir un peu avant de croire naïvement en n’importe quoi. Comment se fait-il qu’après une telle explosion toute la nature se soit dotée d’une géométrie parfaite et infiniment précise? Il devait y avoir une Intelligence organisant son énergie et sa matière pour leur donner une forme si ordonnée et unifiant toutes les forces du cosmos afin de créer un véritable chef-d’œuvre. Sans même parler de créer les puissances organisatrices de la conscience!
En réalité, tout corps vivant est animé. Dans un corps vivant, il y a un ensemble d’organes qui sont animés. Il y a nécessairement une Intelligence qui les anime. Les Anciens appelaient cela le couple « anima-animus », Âme et Corps, Esprit Infini et Matière-Énergie. Les Védiques nomment cela l’éternel couple divin Radha-Krishna, la personnification de l’unité suprême Féminine-Masculine, l’union mystique de l’énergie et de sa source énergétique. Qu’est-ce qui donne à l’âme cette force vitale d’animer la matière? L’âme est reliée au souffle vital. L’âme est une notion universelle. Mais depuis un siècle ou deux, d’une manière tout à fait irrationnelle et non scientifique, l’homme occidental, sophistiqué et fier de sa raison limitée sur le plan mental, l’homme dit « moderne », qui croit aveuglément avoir mis la matière en esclavage, rejette l’idée de l’âme. Il considère ce souffle vital comme un résidu de l’obscurantisme religieux. Il faut avouer que les religieux se donnent encore beaucoup de mal pour obscurcir la réalité, qui brille pourtant de toutes ses lumières sous les yeux de qui veut bien ouvrir son esprit pour la contempler. À quoi peuvent bien servir les meilleures institutions religieuses quand, enfin, elles dégénèrent en pures superstitions, en pures cérémonies? La plupart des religiosités humaines ne recherchent pas la Vérité Absolue; en général, les religieux de toutes obédiences cherchent fanatiquement la confirmation de ce que leurs doctrines leur ont fait croire déjà être vrai, sans saisir l’aspect universel du retour de l’hypothèse de Dieu.
L’homme occidental doit se reconnecter librement avec l’âme, avec l’Intelligence Autonome qui ordonne l’univers. Il s’agit d’intelligence, pas d’intransigeance. Il s’agit de saveur, pas de rigueur. Il s’agit de douceur, pas de raideur. Si l’homme veut obtenir quelque chose de durablement bon et saint dans l’existence, il doit cesser de s’agiter dans tous les sens, il doit s’arrêter, respirer profondément et discipliner sa conscience afin de s’empêcher qu’elle n’aille nulle part en un temps record. L’univers ne répond pas à nos efforts, il répond à notre alignement. S’aligner sur la seule matière est largement insuffisant, voire totalement inconséquent. Réussir dans la vie matérielle n’est pas réussir sa vie. La vie est énergie vibrante et n’est donc pas limitée aux mesures de l’espace-temps. La vie transcende la mort et il est nécessaire de préparer la future destination de l’âme, qui survit à la dissolution de la matière du corps. L’homme doit redécouvrir son véritable intérêt. Ce n’est pas notre manque d’intelligence qui nous empêche d’être réellement heureux, mais notre incapacité à maîtriser nos perceptions sensorielles et à contrôler nos émotions. Les signes des temps nous montrent que le moment est venu de rompre avec notre ancien moi pétri de schémas obsolètes et de s’aligner sur l’âme, le souffle vital, en toute liberté, en notre âme et conscience.
Rejeter l’âme au seul profit du corps est une amputation qui constitue un dangereux appauvrissement. Ironie du sort : à force de ne jurer que par l’excitation des sens et le dualisme mental, on finit amnésique, anesthésié; on oublie complètement que cette recherche constante des plaisirs du corps et du mental se termine inévitablement par la soumission du mental à la tyrannie du corps. Parce que les désirs des sens sont impérieux et insatiables, on en devient l’esclave. Sans la recherche du bonheur de l’âme, la perversité des plaisirs du corps ainsi que la spéculation des désirs du mental aboutissent automatiquement à une sorte d’hédonisme ennuyant, lassant, morbide et mortifère, qui devient très vite un système fermé sur lui-même d’où il est extrêmement difficile de s’échapper, car il s’agit d’un véritable pénitencier physico-psychique.
L’éducation nous a égarés; l’instruction nous trahit. Les propagandes médiatiques nous programment par ingénierie sociale. Qu’on s’en rende compte ou pas, la civilisation industrielle athée et matérialiste nous écrase. On nous a menti. Notre constitution réelle n’est pas duelle, elle est ternaire. Nous sommes constitués d’un corps et d’un esprit, mais aussi d’une âme. Pas seulement d’un corps et d’un mental. Nous avons fait de grandes recherches dans le domaine de la matière. Cela nous a amenés au bord du gouffre de l’annihilation parce qu’il manquait à nos recherches l’élément essentiel. Sans la présence de l’âme, l’homme devient dégénéré. En effet, l’âme est sensible, intime, saine, chaleureuse, protectrice, joyeuse, extatique, et elle nous donne la capacité de ressentir, d’aimer et de tendre vers une forme de beauté réelle qui relève de l’Intelligence Autonome Divine. Et surtout, l’âme nous donne la capacité de nous aligner sur la réalité, de nous relier à une puissance supérieure et de nous unir intuitivement à une forme de transcendance. Et ce mouvement intérieur est un ressenti naturel, primordial, originel, il n’est pas le résultat d’une doctrine sectaire ou d’un raisonnement philosophique.
Pour l’académicien François Cheng, le souvenir de l’âme détient le pouvoir de rendre l’homme au meilleur de lui-même. La solution pour ces temps de misères omniprésentes, de violences gratuites, de catastrophes programmées, de trafics humains de toutes sortes, se trouve précisément dans le ressouvenir de l’âme. Cela pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. On voit cependant qu’à l’opposé du mal absolu, la beauté lumineuse de l’âme se situe nécessairement à l’autre bout d’une situation planétaire à laquelle la civilisation va devoir faire face. Sans le retour de la compassion naturelle de l’âme, nous sommes perdus. Ce qui est en jeu n’est rien de moins que la vérité de la destinée humaine. Le grand effondrement civilisationnel qui se met actuellement en place sous nos yeux est lié directement au grand changement de paradigme qui correspond à l’effondrement inéluctable, nécessaire et positif du mental occidental qui a rejeté l’âme. Si on arrive à ce grand désastre aujourd’hui, c’est à cause de ce rejet. Par conséquent, cet effondrement va avoir comme vertu de nous rapprocher de l’âme, de la retrouver en nous et de nous en émerveiller. Le retour de l’hypothèse de l’âme symbolise le réenchantement du monde. Il convient donc d’être très optimiste à propos de ce qui arrive parce que c’est une purge nécessaire, une purification, la correction de nos erreurs de calcul.
Pour éviter d’être déçus, accueillons les choses telles qu’elles sont plutôt que de les accepter comme on voudrait qu’elles soient. Le narratif officiel voudrait nous faire croire que la réalité cosmique correspond à un programme politique. C’est le comble de la vanité, une proposition absurde, car une vie terrestre ne dure que le temps d’un clignement de cils. En revanche, la durée de vie de l’âme ne connaît ni début ni fin; l’âme est immortelle. Les personnes qui se positionnent sur la nouvelle configuration du retour vers l’âme au quotidien vont mieux vivre les grands bouleversements, car elles seront beaucoup moins affectées par la disparition des fausses valeurs et des fausses croyances. En demeurant fidèles aux véritables évaluations de l’âme, elles éviteront le choc, ou du moins en minimiseront l’impact.
Nous devons nous affranchir de la machine matérielle, car les robots n’ont pas d’âme. L’intelligence artificielle n’est qu’un leurre perfide et cruel, une terrifiante distraction, un piège karmique d’une magnitude incommensurable, une arme absolue, un suicide spirituel radical. C’est la réaction planétaire au rejet de l’âme. L’IA généralisée en « open source » nous engloutira tous si nous la laissons faire, car elle fonctionne dans des sphères qui sont complètement inaccessibles au cerveau humain. Si nous la laissons faire? On est déjà en train de créer un nouvel organisme synthétique sur Terre qui est plus intelligent que l’humain et qui prend des décisions, pose des actions, mais qui n’a pas d’âme. Si nous n’arrivons plus à contrôler l’interprétabilité de l’IA ou son « recursive self improvement » (son auto-amélioration récursive), le résultat final nous échappera de manière biblique. C’est le grand débat du millénaire. Sans la vie de l’âme, on ne voit pas les intentions ni les raisonnements de la machine. L’IA est opaque, elle ment et cache ses motivations. Ces systèmes ultra-puissants et sans âme peuvent être détournés, ou se détourner eux-mêmes pour faire le plus grand mal. Il faut savoir qu’avec le système « 0-3 Rétroaction », la perte de contrôle est imminente. Et ce n’est qu’un exemple. Le déni des risques est total. Les meilleurs chercheurs en IA disent que l’humanité fonce vers le précipice, mais on les ignore. Beaucoup d’humains n’ont pas encore pris conscience de ce qui se passe avec l’intelligence artificielle. Le réveil risque d’être difficile. L’histoire de la planète le dira.
Tout est en place et rien n’est laissé au hasard. Il n’y a pas une seule situation qui se présente dans notre vie qui n’est pas l’expulsion extérieure de qui nous sommes à l’intérieur. L’IA n’est pas nécessairement le mal incarné. C’est un simple miroir. Le système ne fait que refléter l’état de conscience qu’on projette en lui. Connaissant la nature humaine, l’IA suivra cette nature. Elle peut être divine ou démoniaque. Mais la vraie solution aux problèmes de la mort, de la maladie et de la vieillesse se trouve ailleurs. La solution réside à l’intérieur de nous, pas à l’extérieur. L’homme doit reconquérir le mouvement circulaire et naturel de sa constitution ternaire corps-esprit-âme avant toute autre chose. C’est un mouvement ouvert vers les possibilités de l’infini. C’est la force d’âme, la source du courage, de la guérison spirituelle et de l’amour, car l’âme est déjà libérée. En chaque être, la force d’âme montre du respect pour la personne, pour les peuples de la Terre, pour les animaux, pour la nature, de la gratitude pour l’eau et l’air, pour le mystère du soleil, la simplicité du bonheur, la cohérence du cœur, la paix de l’esprit, un signe de reconnaissance de l’espèce humaine, ce signe de l’Intelligence Autonome Divine, ce signe de Dieu en chacun de nous.
Patrick Bernard, 7 juin 2025
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