ADDICTIONS, FANTÔMES DE NOTRE PASSÉ

Bonjour mes Âmi-es, j’espère que vous allez très bien à l’aube de ce nouveau printemps.

Ce thème d’aujourd’hui m’a été inspiré par une de mes voisines qui m’a récemment rendu visite.  Après son passage, je me suis sentie vidée, j’ai réfléchi pourquoi et en fait j’ai constaté qu’elle est soit dans la critique négative excessive, soit dans la plainte. J’ai regardé avec soin ces comportements très addictifs qui deviennent une manière d’être et de se représenter la vie.

J’ai alors pensé aux addictions de manière plus générale, les miennes bien sûr, puis celles des autres. Elles sont pléthores : alcool, drogues pharmaceutiques ou illicites, tabagisme, pornographie, sexe, achat, sport à outrance, investissements financiers, internet, réseaux, téléphone. Toutes celles-ci sont faciles à identifier, mais il y a aussi toutes les addictions émotionnelles : peurs multiples et variées, peur de perdre sa situation, des proches, des privilèges, de l’autre, besoin de justification, culpabilisation, habitude de donner son pouvoir, violence, disputes, manque de confiance, se dénigrer, se survaloriser, quête de perfection, discorde, situations conflictuelles, explosives, malsaines, dangereuses,  l’alimentation, dépendance affective… Qu’elles soient physiques, émotionnelles ou psychologiques, je n’arriverai jamais à la fin de cette liste. Si vous avez cinq minutes, essayez de lister les vôtres. Si je suis honnête, peut-être me faut-il davantage de temps (sourire).

Nous souffrons tous de dépendances plus ou moins visibles, plus ou moins fortement, mais tous. Nous avons été dans notre petite enfance souvent traumatisés. L’addiction s’est fait une place dans nos vies comme une tentative pour apaiser la douleur et la souffrance liées à ces traumatismes.

C’est une réponse pour essayer d’échapper à ces situations insupportables.

Les traumas façonnent le cerveau, la physiologie des réseaux cérébraux essentiels d’une manière qui va l’inciter à adopter des comportements addictifs variés accompagnés ou non de substances nocives.

Le spectre de la dépendance est énorme ; elle se glisse dans toutes les activités ou actions dans lesquelles la personne va trouver un plaisir ou un soulagement temporaire à son état. Même si la personne en subit toujours des conséquences négatives à long terme, elle n’abandonne pourtant pas ses habitudes.

Nous avons tous pratiquement dans cette société stressante des schémas de dépendance. Heureusement, ces dépendances ne sont pas toutes criminelles, mais malheureusement très dévastatrices.  Elles nous empêchent de vivre librement.

Penser que l’addiction est un choix serait risible si ce n’était pas si souvent tragique. La personne dépendante est souvent mal jugée, mais que se passerait-il si nous décidions de nous aimer mutuellement en remarquant ces comportements chez les autres et de nous aimer même dépendants. Faisons l’expérience, vous voulez bien ?

Ces addictions seraient-elles une réponse « normale » à une société devenue anormale ? Une réponse à une culture très malsaine sous ses aspects politiques, sociaux, émotionnels… Qu’est-ce que la normalité, qu’est-ce qu’être normal ? Est-ce être dépendant ?

Quelles sont les véritables causes de tous ces comportements ? Tous les toxico se sont-ils réveillés un jour en se disant « ça y est, je sais ce que je veux faire dans la vie, je veux être addict… » ? Les alcooliques, fumeurs, acheteurs compulsifs…. aussi ?

Que fait un enfant lorsqu’il est maltraité, mal choyé, délaissé, abandonné, secoué, en manque d’amour, carence affective, abus divers,  négligence ? Que fait-il lorsqu’il doit vivre son quotidien dans un univers non sécurisant, stressant, dangereux pour lui ? Quelles sont ses possibilités ? C’est déjà là, si petit, que la dépendance a pris naissance dans la maltraitance auprès des parents, des proches, au sein d’une société stressante, pour le moins.

L’addiction n’est pas un choix, personne ne rêve d’être alcoolique ou dépendant de drogues illégales ou pharmaceutiques. Le spectre des dépendances est largissime.

La dépendance prend son origine à cause de traumatismes et selon que l’enfant a pu trouver refuge ou compensation quelque part. Le plus souvent, cela ne peut être qu’en lui-même puisque l’entourage fait peur. Le petit se trouve de plus en plus seul, ressent de plus en plus un vide intérieur qu’il gardera jusqu’à l’âge adulte.

La personne cherche la solution à son angoisse à l’extérieur, à travers des substances ou des comportements d’évitement ou palliatifs.

Alors que faire ?

En premier lieu, reconnaître ses addictions, son origine, si toutefois la personne n’a pas cadenassé ses souvenirs difficiles, voir ce que nous avons mis comme système de défense en place, et réaliser que maintenant nous n’avons plus besoin de ce mécanisme de défense. Ce qui peut être compliqué, car notre ego nous fait toujours croire que nous sommes en danger. La situation qui a entraîné ces choix de défense n’existe plus.

L’addiction tue la joie, cela rend absent dans les relations, la personne est présente, mais pas reliante. Souvent la société valorise certains comportements addictifs, par exemple les personnes qui n’arrêtent pas de travailler pour gagner encore plus d’argent. Tout cela augmente la déconnexion à soi-même et la confusion.

Se guérir, c’est facile d’en parler, le faire seul est autre chose.

Il nous faut parler aussi de la honte profonde de soi-même, qu’elle soit reconnue ou pas. On voit une forte tendance à se cacher, à rester seul, sans ami. Cette honte représente une barrière et augmente la difficulté d’aller par exemple aux AA,  chez un psy ou dans un groupe de soutien pour partager avec d’autres qui ont vécu aussi des traumatismes.

Sortir de sa solitude psychologique est primordial. Oser reprendre du lien social nous soutient et nous aide, nous avons besoin d’interactions pour  nous guérir. Qui n’a pas entendu : « Tu devrais avoir honte de toi » ; nous pouvons avoir honte de ce que nous avons fait, mais c’est à dissocier de qui nous sommes véritablement.

Nous réprimons nos émotions parce que c’est trop difficile de les ressentir. Pourtant une colère saine peut nous éviter une maladie auto-immune, cancer, maladie neurologique…

Même si nous ne pourrons jamais changer le ou les événements qui nous ont traumatisé, nous pouvons soigner ce qui s’est passé en nous.

Il est important de reconnaître le trauma en tant que blessure psychologique avec des manifestations dans le corps que nous pouvons guérir.

Nous pouvons revenir à notre être authentique, au désir d’être utile et de nous engager dans une activité significative sans vouloir combler ce trou immense que nous ressentons en nous-même.

Cela est d’autant plus délicat que la société favorise et valorise cet état de déconnexion avec soi-même. Une partie de ce monde est fou et il peut être difficile de trouver qui nous sommes vraiment dans ce magma.

Nous allons retrouver notre authenticité en notant dans quelles situations nous ne le sommes pas. La partie qui le remarque n’est pas jugeante, mais plutôt curieuse, compatissante, bienveillante : « Tiens, je n’étais pas authentique, mais pourquoi donc ? » L’authenticité est une part de notre nature essentielle, mais l’être humain est le seul être qui, pour des raisons sociales ou relationnelles, perd son authenticité. C’est une conduite de protection par rapport au groupe que nous redoutons.

Avons-nous vraiment besoin de changer qui nous sommes ou plutôt de devenir qui nous sommes ?

Le seul point serait-il, plutôt que de vouloir se changer, de devenir cette belle personne qui est nous depuis le début, d’exprimer notre souveraineté ?

À tout bientôt, si cela provoque des réactions, partagez-les moi, j’y répondrai avec plaisir.

J’ai envie de vous offrir un cadeau. Allez sur mon site, choisissez un livre, écrivez-moi un mail et je vous l’enverrai.

Joyeux Printemps, je vous aime.

Marion-Catherine

 

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