C’est quoi être une femme libérée en 2023?

La première fois que j’ai entendu cette expression dans la chanson de Cookie Dingler, Femme libérée,  j’étais une jeune adulte. L’idée m’a tout de suite plu. C’est ce que je voulais être. Selon les paroles de la chanson cependant, cela voulait dire tout faire seule et ne pas s’impliquer émotionnellement. Est-ce vraiment le prix à payer pour être libre? C’est du moins ce que je me suis demandé.

Ma définition de jeune femme libérée

Mon besoin de prouver à moi-même et aux autres que je pouvais faire les choses seule, être indépendante et ne pas avoir besoin de personne faisait partie de cette définition. J’avais besoin que l’on sache que j’étais autosuffisante, comme si cela avait quelque chose de glorieux.

Un besoin inconscient

Au fil du temps, j’ai réalisé que ce fantasme d’être une femme libérée venait principalement des femmes de la famille. Elles avaient connu ce que c’est que de n’avoir aucun droit parce que l’on est une femme. Peu de femmes travaillaient après s’être mariées et elles étaient peu rémunérées. Ce qu’elles gagnaient, elles le donnaient souvent à leur mère pour aider la famille. Elles n’avaient pas de compte bancaire ni aucune possession importante. Même leur héritage était transféré au nom de leur époux. C’était l’époque de la totale dépendance aux hommes. Leur rôle était de prendre soin des enfants, de leur époux et de la maison.

Je ressentais toute cette frustration provenant de ma mère et de mes tantes ainsi que leur excitation face à cette nouvelle époque qui s’ouvrait pour leurs filles. C’est pourquoi ces paroles de la chanson résonnaient autant pour moi. Elle mettait des mots sur ce que l’on s’attendait de moi. Je devais donc devenir une « femme libérée ».

Aucun regret

J’ai beaucoup fait pour répondre à ces critères. Je suis devenue une femme d’affaires, quelqu’un d’important. Je ne regrette pas cette période, cependant, parce que cela m’a permis d’en apprendre énormément sur moi. J’avais besoin de me réaliser et de gagner en confiance. De me prouver que tout était possible, et ce même si j’étais une femme. Cela m’a démontré que je pouvais réussir à faire ce que je voulais si je le décidais vraiment. C’est vrai que cela donne une grande sensation d’assurance et un sentiment de liberté, mais on reste tout de même insatisfaite puisque l’on porte cette sensation de toujours devoir faire. Il nous manque quelque chose : la vraie liberté!

Je fais ce que je veux

Comme plusieurs, j’ai aussi pensé qu’être libre voulait dire que je pouvais faire ce que je voulais, comme je le voulais et quand je le voulais et que je n’avais pas de compte à rendre à personne. J’ai rapidement compris que cela avait des conséquences et que la liberté ne s’y trouvait pas! En agissant ainsi, on devient égoïste parce que l’on fait abstraction des autres et cela ne peut fonctionner.

Seule dans cette liberté

Je me sentais seule dans cette soi-disant libération et ce n’était pas ce que je désirais. J’ai réalisé qu’en accomplissant ce qui m’avait été inculqué comme croyance par les femmes de ma famille, je n’avais pas pris le temps de me demander ce que MOI je voulais dans tout ça. J’ai conscience cependant que je n’aurais probablement pas eu cette réflexion si je n’avais pas d’abord vécu toutes ces expériences d’indépendance. C’était selon moi un passage nécessaire parce que cette croyance était tellement ancrée que j’étais convaincue que c’était ce que MOI je voulais.

Une libération

En prenant conscience de mes insatisfactions dans ce processus d’autosuffisance, j’ai réalisé que ce qui me gardait le plus prisonnière c’était mes croyances, celles que j’avais achetées. Pour m’y conformer, je DEVAIS faire quelque chose. Il y avait donc une OBLIGATION de faire et nul n’est libre lorsqu’il y a obligation. Par croyance, je me suis empêchée d’être, de faire ou d’avoir et je me suis obligée de faire et d’avoir. C’est comme une cage invisible, mais très solide, qui vous garde enfermée. Vous ne pouvez pas vraiment prendre votre envol ni déployer vos ailes. J’ai eu besoin d’apprendre à changer mes croyances et connaître MES vrais besoins afin de me libérer.

Distinction entre obligation et responsabilité

J’aimerais faire ici une distinction entre l’obligation et la responsabilité. J’ai longtemps moi-même mal saisi la nuance. Une obligation est quelque chose que l’on s’impose à soi-même, comme si on n’avait pas le choix. C’est lourd, difficile et cela nous demande une certaine dose d’effort et d’énergie. Cela dérive donc d’une croyance inculquée qui ne nous convient pas.

La responsabilité est quelque chose que l’on décide d’assumer. C’est un choix. Ce n’est pas nécessairement facile et sans effort, mais c’est avant tout une décision. Par exemple, j’assume la responsabilité de me lever la nuit pour mes enfants lorsque le besoin est présent parce que je sais que si je ne le fais pas, je vivrai mal avec ma conscience parce que cela fait partie de mes valeurs et que leur bien-être est important pour moi. Non parce qu’ils sont plus importants que moi, mais parce que je fais le choix de respecter mes valeurs et mes choix.

Une femme libérée en 2023

Mais qu’est-ce qu’une femme libérée en 2023? Pour moi, être libre ou libérée veut dire davantage m’autoriser d’être et d’exister selon ma conscience et mes valeurs. Je constate que plus j’ai le courage de m’accorder de l’importance en laissant vivre ce qui me fait vibrer de l’intérieur, plus je suis heureuse et je me sens vivante. Mes ailes poussent et je me sens libre.

Les croyances me font me sentir en boîte, elles me restreignent, me privent de cet oxygène dont j’ai tant besoin. Plus je suis à l’écoute de moi, de mes besoins et de mes valeurs, plus je me sens libre. Pour ce faire, j’aime prendre conscience de mes croyances afin qu’elles ne soient pas limitantes. Je m’assure qu’elles sont en cohérence avec mon cœur et mes intuitions.

Être libre en couple

Aujourd’hui mon cœur vibre pour davantage de légèreté. Il veut se détacher des biens matériels. J’aime pouvoir bouger rapidement, suivre mon cœur et ne pas avoir à m’ancrer quelque part définitivement. Je veux laisser la possibilité à mon cœur de me dire où il veut aller et ce qu’il veut faire. Cela ne veut pas dire agir sur un coup de tête, bien au contraire, mais de prendre conscience de ce dont mon cœur a besoin et d’aligner mes actions en ce sens. Bien sûr, le fait que j’ai un compagnon ralentit parfois ce processus. Nous devons en discuter ensemble, toucher chacun à nos besoins, nos peurs et nos rêves. Nous devons arriver à les verbaliser à l’autre et à trouver un terrain commun. Une fois que l’on identifie la satisfaction de certains besoins communs dans un projet, nos efforts vont tous deux dans le même sens et cela finit par accentuer le processus. J’aime bien ce processus parce qu’il me permet de verbaliser et de m’assurer que je suis en cohérence avec mes besoins. C’est également une occasion de m’assumer et d’exister en présence de l’autre tout en étant sensible à lui.

Conclusion

Je vous souhaite d’être libre, de vous défaire de vos croyances limitantes en prenant conscience de vos vrais besoins et de vos propres valeurs. Ensuite, prenez le risque de les partager avec quelqu’un d’important pour vous qui saura vous écouter si vous parlez avec votre cœur.

La liberté est une quête qui en vaut la joie. Sortir de sa cage, même si celle-ci est dorée, est une sensation des plus agréables. Affrontez vos peurs, osez écouter votre cœur et assumez vos décisions. Vous trouverez assurément la vraie liberté.

 

 

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