Comment faire un deuil amoureux
Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager comment réussir à faire votre deuil amoureux en répondant simplement à ces quatre questions essentielles…
Faire son deuil veut dire que l’on accepte de laisser aller l’autre. On a tendance à davantage l’exprimer de cette façon cependant : « j’accepte de te perdre ». C’est tout de même intéressant puisque l’on ne possède rien ni personne en ce monde sauf soi-même. Nous n’avons aucun droit sur l’autre. Il nous faut donc plus précisément accepter que nos chemins se séparent, et non notre pouvoir de possession sur l’autre.
L’acceptation est parfois difficile, longue et douloureuse. Cela est un processus. En fait, ce qui est douloureux, c’est notre résistance à ne pas accepter ce qui est. Le jour où on accepte ce simple fait, la paix et le calme reviennent en nous.
Voici quelques questions qui vous feront réfléchir et vous aideront à faire votre processus d’acceptation plus facilement.
1- Qu’est-ce qui me fait le plus de peine?
Si vraiment vous aimez la personne qui vient de partir, vous désirez son bonheur. Même si cela veut dire qu’elle sera heureuse sans vous. Sinon, c’est pour vous-même que vous avez de la peine. Cette situation a éveillé en vous des peurs et des blessures. Vous avez peut-être de la peine de vous retrouver seul, abandonné par l’autre, rejeté. Peut-être vous sentez-vous humilié, trahi ou injustement traité? Ce qui confirme que c’est pour vous, pour l’inconfort que vous ressentez suite au départ de l’autre que vous n’aimez pas ressentir et que vous refusez de vivre.
Vous croyez même que c’est à cause de l’autre que vous avez si mal alors que personne ne peut implanter en vous vos émotions. Vous en êtes le seul auteur. Mais il est définitivement plus facile de reprocher à l’autre ce que l’on accepte difficilement de nous. Ça nous donne bonne conscience.
2- Qu’est-ce que je n’accepte pas?
Ce que l’on accepte difficilement, c’est :
- Les regrets
- Le fait de ne pas avoir été authentique
- De ne pas avoir fait ce qu’il fallait
- De se retrouver seul
- Que l’autre soit heureux alors que l’on souffre
- La peur du jugement des autres, de notre propre jugement
- L’échec
- Réaliser que l’on vivait dans son imaginaire d’une relation idéale
En fait, on refuse d’avoir mal. Et plus on résiste, plus on a mal. On refuse également de ne pas être arrivé à contrôler l’autre comme l’on aurait voulu afin d’éviter de souffrir. On refuse l’expérience, l’apprentissage sur soi, que cette situation nous fait vivre et on a peur pour nous. On accepte mal la responsabilité de notre propre souffrance.
3- De quoi as-tu peur pour toi dans cette situation?
La vie est un cycle. Refuser que les choses changent, c’est refuser la vie. Cela va contre l’amour de soi et c’est pourquoi vous avez si mal.
Ce que l’on a parfois de la difficulté à lâcher prise, c’est sur le rêve, l’idéal, l’illusion de l’amour et de la relation que l’on s’était créé. C’est important de prendre un temps de recul afin de comprendre ce qui vous fait le plus mal dans cette situation au lieu de rejeter la faute sur l’autre. Il est humain de réagir ainsi lorsque l’on a mal, mais il est essentiel de reprendre la responsabilité de son ressenti, de ses blessures, afin de s’en libérer.
Si vous décidez de revenir tout de suite en relation avec une autre personne sans faire la réflexion et trouver pourquoi ça vous fait aussi mal, vous recommencerez exactement la même chose avec cette nouvelle personne et la souffrance ne sera que plus grande tant que vous ne prendrez pas conscience pourquoi vous avez si mal.
4- Quel serait mon besoin aujourd’hui?
Ton besoin est définitivement de t’accorder plus d’amour et d’importance. De t’aimer davantage au lieu de vouloir être aimé à tout prix. Seul l’amour que tu t’accordes peut nourrir ce vide en toi. Ensuite, tu pourras te nourrir de l’amour de l’autre.
Donc, avant d’entreprendre d’autres démarches de rencontres, prend le temps de faire ton processus de deuil et répond à ces quelques questions :
- Qu’est-ce qui te fait le plus de peine?
- Qu’est-ce que tu n’acceptes pas?
- De quoi as-tu peur pour toi dans cette situation?
- Quel serait ton besoin aujourd’hui?
L’exemple qui suit démontre bien le processus de deuil et de paix.
Exemple d’une situation courante :
L’autre t’a quitté et est parti avec quelqu’un d’autre.
- Qu’est-ce qui te fait le plus de peine?
Il est fort possible que cela déclenche en toi de la colère. Ce qui est tout à fait normal. La colère est une émotion tout à fait saine si elle n’est pas retournée contre l’autre ou contre soi. La colère est présente lorsqu’il y a transgression de territoire et dans ce cas-ci, le territoire non respecté est celui de TON CHOIX. L’autre a décidé pour lui et pour toi en même temps qu’il mettait fin à la relation. Tu n’as pas eu le temps ni le loisir de choisir et on te place devant le fait accompli.
Donne-toi le droit d’être en colère pour un temps. Lui faire de la place réduit sa puissance. La contenir finira par te détruire. Frappe sur un ballon, un oreiller ou même un sac de sable. Défoules-toi de façon responsable. Vas crier dehors en forêt, à l’océan ou même dans ta chambre si cela te fait du bien. Ensuite, raconte à un ami(e) ce qui te fait le plus de peine.
- Qu’est-ce que tu n’acceptes pas?
Lorsque la colère se sera calmée, la peine fera surface. Le but n’est pas de pleurer toutes les larmes de ton corps ou de t’apitoyer sur ton sort, et encore moins de le faire seul et de t’isoler, mais de laisser de la place à ta peine afin qu’elle te dise quelles sont les émotions derrière. Essaie de définir clairement comment tu te sens (je me sens non important, non aimé, trahi, etc…) C’est cela que tu dois exprimer à un ami ou une personne qui peut t’entendre et t’écouter.
- De quoi as-tu peur pour toi dans cette situation?
Derrière ces émotions, se cache toujours une ou des peurs pour toi. Essaie de les identifier… Elles sont pour toi des guides afin d’apprendre à mieux te connaître et de t’accepter tel que tu es. Exprime également tes peurs à une personne qui saura les entendre.
- Quel serait ton besoin aujourd’hui?
Maintenant, quel serait ton besoin? Je t’invite à t’accorder toi-même de l’importance et de l’amour. Occupe-toi de ces besoins. Puisque si tu ne peux te donner cette importance et cet amour pour toi, pourquoi l’autre le ferait-il ? Et même s’il le faisait, saurais-tu t’en nourrir? Je t’invite à y réfléchir et je te souhaite bon deuil. Ce n’est que l’étape qui mène à quelque chose de nouveau.
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