Être dans son cœur
Nous avons vu que les vagues de changement vont en accélérant, que le schéma habituel de se baser sur le passé pour gérer le présent est de moins en moins efficace.
Avant la radio, les informations circulaient peu et nous étions informés surtout sur ce qui se passait dans le village. Ensuite la radio pouvait nous informer plus rapidement et nous communiquer des nouvelles de la région, de la province … Peu de postes … Avec l’ajout de la télé, plus de canaux d’information, différents points de vue se sont offerts à nous. Une multitude de chaînes radio et télé nous sont présentées. L’information est omniprésente. Pour se démarquer, certaines chaînes, certains animateurs, nous présentent de l’information teintée d’opinions et de sensationnalisme. Je prends une simple comparaison de la météo qui annonce « une bombe météo » qui s’avère souvent un simple pétard.
Avec internet, tout le monde a accès non seulement à l’information instantanément mais aussi nous pouvons commenter, voire partir, de fausses nouvelles. Le souci de l’information vérifiée semble disparaître au profit de réactions, de commentaires, basés sur peu de faits.
Alors, comment faire la part des choses? La connexion à l’intelligence intuitive du cœur peut être un outil intéressant.
Lorsqu’une nouvelle surgit, surtout si cela nous trouble, nous émeut ou nous choque, prenons le temps de respirer pour demeurer dans une zone de calme, de paix intérieure.
N’oublions pas que notre cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imaginaire quant aux réactions de stress et de danger. En écoutant les nouvelles, en regardant les photos reportages, ça peut aller jusqu’à ressentir des émotions de colère, de tristesse, mais aussi de joie.
On fait quoi avec ça? Le monde ne changera pas, cependant je peux changer ma posture face à toute cette agitation qui ne semble pas aller en diminuant, tout au contraire.
Avec la pratique de respirer dans son cœur, peu à peu, nous devenons observateur de la situation. Nous pouvons ainsi éviter de nous laisser entraîner dans le tourbillon émotif que génère tout le flot de nouvelles. « Il y a une petite voix qui ne se fait entendre que lorsque toutes les autres se sont tues ».
Plusieurs courants spirituels sont d’accord que le silence intérieur crée un environnement supportant la paix intérieure. L’idée de respirer en ressentant que notre respiration passe par le cœur favorise ce ressenti, cette paix. Faire le silence en observant la respiration et en y ajoutant des images, des ressentis de bien-être, y ajoute un autre élément nourrissant.
L’image qui me vient, c’est comme être au cœur de la tourmente, dans l’œil de l’ouragan qui est un endroit de calme total; c’est tout ce qui tourne autour qui est ravageur. C’est être totalement présent et en même temps observateur de la pagaille extérieure.
Bâtir sa résilience intérieure, c’est apprendre avec différentes approches (respiration du cœur, quick coherence, cut-thru, freeze frame, et plus), apprendre à rester présent à notre petite voix intérieure. Notre cœur nous envoie des ressentis qui n’ont pas de mots. C’est l’intelligence quasi instantanée hors du mental.
Tous les apprentissages sont des formes de conditionnement qui vont filtrer notre manière de recevoir les informations. Nous avons besoin de plusieurs de ces conditionnements pour évoluer dans le quotidien. Cela ne doit pas prendre toute la place. La vie est en constant changement et de nouvelles idées doivent apparaître pour gérer les changements. Demeurer centré, en cohérence avec le cœur, est un outil moderne pour les temps de changements rapides de la société actuelle.
Louis-Michel Martel
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