La résistance à méditer (partie 2)

Commencez donc par retrouver une sensation de vous, comment vous vous ressentez simplement en étant ici, présent, sans connecter avec une impuissance, en étant simplement vous-même. Osez être là, dans votre corps, retrouvez la sensation de l’accueil de vous-même, sans jugement, sans exigence, éventuellement jusqu’à l’amour de vous, une sensation de paix, de tranquillité.

En fait, le but, plutôt que d’être le résultat extérieur, est la sensation que cela crée. À l’intérieur de vous, vous retrouvez des inspirations que vous allez écouter et vous en ferez quelque chose. Et peu importe ce que vous faites, ce n’est pas tant la reconnaissance des autres qui est importante ni le résultat extérieur, c’est comment vous vous aimez dans ce que vous êtes et ce que vous faites.

Et c’est ça qui va changer le monde.

Que vous fassiez un travail routinier ennuyant, si vous le faites parce qu’il contribue à quelque chose même d’ordinaire, si vous le faites avec le meilleur de vous-même, dans votre grâce, il est là, le résultat. C’est ce qui est en vous, et non pas ce que cela donne extérieurement. Alors j’essaie de nous ramener ici, dans le contact avec la beauté de notre être, le contact avec l’envie profonde d’être, de vivre, dans l’union avec soi pour s’unir avec la partie de nous qui nous parle intérieurement, notre conscience.

La recherche de distraction, d’éparpillement, vient du personnage ou, si vous voulez, de l’ego qui se dit : ça ne vaut pas le coup, ça ne change rien. Or, celui-là, il faut lui parler aussi : toi, personnage, que m’as-tu apporté ?

Posez votre attention sur les plus grandes et véritables joies, les plus grands moments de bien-être de votre vie et voyez : qu’est-ce qui les a apportés ? Si, par exemple, je parle à un artiste, est-ce le résultat et les reconnaissances de son œuvre ou si c’est vraiment tout ce qu’il a mis de l’avant pour créer cette œuvre ? Il y a eu des moments de difficultés, de doutes, et aussi des moments d’effervescence dans le meilleur de lui-même pour la créer. N’est-ce pas cela qui a apporté la véritable joie ?

Allez retrouver ces moments de contact, d’union à des êtres et à vous-même, c’est ce qui va vous donner l’envie d’aller à l’intérieur de vous pour connecter avec vous-même, et puis pour connecter avec votre esprit, votre âme et avec les autres.

Alors, vous vouliez éviter d’aller visiter ce qui est présent en vous? Allez-y sachant que vous réaliserez qu’il y a deux aspects présents : un aspect qui n’est pas content de ce monde ou de ce que ça donne, qui n’y croit plus, qui se sent impuissant et il y a un autre aspect qui veut, dans toute personne, qui a envie de vivre, qui a envie d’aimer, de vivre la joie.

Et c’est à l’intérieur que nous retrouvons tout cela parce qu’à l’écoute du personnage, nous sommes dirigés vers des plaisirs superficiels éphémères, des compensations à la peine, à l’impuissance, et qui ne donnent rien.

Parfois j’ai entendu les Maîtres qui disaient : si vous avez des désirs extérieurs, eh bien allez-y ! Comblez-les tous, vous vous apercevrez que cela ne donne rien.  Oui, dans l’immédiat, un plaisir, bien éphémère. Et vous en voulez encore et encore. Observez cela.

Et quand vous entrez en vous-même, observez ces deux aspects différents. Alors, utilisez votre volonté, votre détermination, pour aller plus loin.

Vous avez vécu tellement de difficultés, d’obstacles dans votre vie. Continuez encore. Nous continuons encore. Les obstacles sont comme le décor d’une pièce de théâtre. Rappelez-vous que ce qui est bien réel et le plus important est ce qui est vécu, ressenti, de l’intérieur.

 

Adaptation d’un extrait des Rencontres en direct de questions et réponses avec Pierre Lessard www.symphonie.life

 

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