LA VICTIMITE

Comment se sortir pour de bon de la victimite

La première caractéristique de la victime, c’est qu’elle ne prend jamais sur ses épaules la responsabilité de ce qui lui arrive. « C’est toujours de la faute des autres quand le malheur vient me frapper », dis-je ironiquement dans ma chanson intitulée Le chialeux que vous avez peut-être déjà entendue. En effet, la victime prend un plaisir fou à étaler sans pudeur devant les autres, et parfois avec une habileté déconcertante, ses mille et un malheurs, sans jamais se demander pourquoi elle les a attirés. De toute façon, elle ne croit pas à cette théorie loufoque à ses yeux qui avance qu’on attire les gens et les événements qui nous prouvent constamment que ce que l’on pense est vrai… C’est donc elle qui subit la vie. Et c’est tout, le dossier est clos. Personne ne lui fera changer d’avis à ce sujet. Elle rejettera par conséquent d’un revers de la main toutes les solutions qu’on pourra lui proposer pour se sortir de sa souffrance. Elle aime tellement ça, souffrir, inconsciemment bien sûr, et personne ne l’en empêchera…

Sur la voie de l’illumination, vous devez bien vous douter qu’il n’y a pas de place pour les victimes. Et cela pour une simple et unique raison, c’est que tout le monde y agit en tant que créateur : créateur de sa vie, de ses expériences, de ses joies comme de ses peines, le maître incontesté de tout ce qui lui arrive. Si des gens se retrouvent dans une situation désagréable, ils n’en feront pas un plat et n’accuseront personne injustement. Ils sauront d’emblée qu’ils sont les instigateurs incontestés de tout ce qui leur arrive et s’en serviront pour faire un pas de plus dès que l’émotion du moment sera passée. S’ils rechutent – tout le monde n’a-t-il pas droit à ses petits caprices ? (rire) –, ils l’assumeront en toute conscience, sachant qu’ils sont juste en train de jouer un rôle. C’est pourquoi ils n’y resteront pas campés trop longtemps. Vous comprenez ?

Il m’arrive moi-même de jouer parfois à la victime, je l’avoue humblement… Mais heureusement, dès que je m’en aperçois, je tente de réagir rapidement et je me mets à rire de moi. L’autodérision est le moyen le plus merveilleux pour dédramatiser la vie. Se payer de petits moments de victimite, ça ne fait de mal à personne, pourvu que ce soit temporaire et qu’on n’en devienne pas esclave.

Il est difficile, j’en conviens, de se débarrasser pour de bon de notre propension à jouer à la victime, surtout lorsque cette habitude nous a été léguée par nos parents. Mais, ce qui est important, c’est de réagir et, comme je le disais, d’en rire. Ne vous faites surtout pas violence avec cela. Allez-y lentement, mais sûrement. Si cela vous arrive, acceptez que pour l’instant, vous avez juste besoin de vous laisser bercer comme un enfant qui a besoin de l’affection de sa mère et vous en ressortirez tout aussi consciemment et rapidement que vous y êtes entré. C’est aussi simple que cela. N’oubliez jamais que nous sommes ici pour créer notre existence, et non pour la subir.

André Harvey                          

 

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