L’anxiété : votre ennemi ou votre meilleur allié
Depuis combien de temps luttez-vous pour vous débarrasser de l’anxiété ? J’imagine depuis déjà très longtemps, peut-être même trop longtemps… Sauf que ces efforts sont totalement inutiles et inefficaces. Il n’y a aucune méthode connue pour contrôler ou éliminer l’anxiété car elle fait partie intégrante de notre quotidien.
La notion d’anxiété est souvent mal définie et mal comprise. Dans la vie de tous les jours, nous avons besoin d’un minimum de stress et d’anxiété afin de bien fonctionner. D’une part, ces éléments nous protègent du danger et d’autre part, ils nous permettent d’accéder pleinement à nos ressources lors de situations inhabituelles. Il est tout à fait normal et naturel d’être fébrile avant un examen, de ressentir un stress avant de parler en public ou d’être parfois déstabilisé face aux imprévus de la vie. Sauf que l’anxiété atteint parfois un niveau dysfonctionnel qui nous empêche de vivre normalement.
Je vous suggère donc une toute nouvelle approche qui s’inspire des plus récentes techniques utilisées par les psychologues, les psychiatres, les médecins et les différents intervenants en relation d’aide : intégrer l’anxiété à votre quotidien. Il peut vous sembler illogique de vouloir intégrer des éléments pénibles et désagréables reliés aux situations anxiogènes qui causent de la souffrance psychologique dans votre vie. L’objectif est donc de mieux comprendre l’anxiété afin de réduire les désagréments qui y sont associés.
Les statistiques parlent très fort
L’anxiété mal gérée peut considérablement affecter notre qualité de vie. Elle représente un important problème de santé publique et demeure encore méconnue ou mal diagnostiquée. Les statistiques révèlent que dans les sociétés industrialisées, près de 20% de la population souffrent de troubles anxieux affectant deux fois plus de femmes que d’hommes.
L’anxiété est le trouble de santé mentale le plus courant chez les enfants et les adolescents. Premièrement, elle peut se développer dès l’âge de 11 ans sous forme d’anxiété de performance reliée aux résultats scolaires/sportifs et aux interactions sociales. Elle influence la confiance et l’estime de soi pouvant dans certains cas engendrer un état dépressif et parfois même suicidaire. Deuxièmement, la population active semble s’essouffler face à un rythme de vie effréné. L’anxiété est générée par les exigences reliées aux responsabilités familiales, professionnelles et financières. Et finalement, certains de nos aînés sont tiraillés par la gestion serrée de leur budget, leurs problèmes de santé et leur solitude grandissante.
Anxiété ? Angoisse ? Panique ?
Les gens ont tendance à confondre une crise d’anxiété par rapport à l’angoisse ou à une attaque de panique. De façon générale, les symptômes d’anxiété sont peu intenses et peuvent être facilement reliés à un événement ou une situation spécifique. Une crise d’angoisse se définit plutôt par des sensations de moyenne intensité, reliée à une cause qui demeure généralement inconnue. Par contre, les symptômes ressentis lors d’une attaque de panique sont très intenses et désagréables sans toutefois être en mesure d’identifier l’élément déclencheur.
Une envolée en montgolfière !
Je vous emmène faire un voyage en montgolfière ! Imaginez-vous dans un vaste champ en vous préparant pour votre première envolée. Vous respirez à pleins poumons car vous allez vivre une expérience hors du commun qui va possiblement changer votre vie…
Question importante : quelles sont les trois étapes qui permettent à la montgolfière de quitter le sol et s’envoler ? Lors de mes conférences, les gens me répondent habituellement que ce type d’engin peut prendre son envol en chauffant l’air contenu dans le ballon afin de le rendre plus léger que l’air ambiant. Plus vous chauffez l’air, plus vous montez en altitude. Et ils ont raison ! Sauf que cette étape constitue en réalité… la troisième étape. Deux autres étapes très importantes doivent être effectuées avant que vous commenciez à chauffer l’air.
Il faut premièrement enlever les lourds sacs de sable contenus dans la nacelle et qui la maintiennent au sol. Deuxièmement, vous devez lâcher le câble rattaché à un gros piquet de sécurité. Dès lors, vous êtes prêt pour la troisième et dernière étape qui consiste à chauffer l’air pour amorcer le décollage. Il serait totalement contre-indiqué de chauffer l’air en ayant encore de lourds sacs dans la nacelle et/ou en retenant fermement le câble attaché au sol. Ces trois étapes pour s’envoler en montgolfière s’avèrent être exactement les mêmes trois outils nécessaires pour intégrer l’anxiété à votre quotidien :
1er outil : Se libérer des empreintes du PASSÉ
Nos pensées, nos émotions et nos comportements actuels sont basés inévitablement sur nos expériences du passé. Certaines stratégies que nous avons développées et utilisées favorablement en bas âge sont maintenant inefficaces et dommageables à l’âge adulte. Pourtant, nous continuons de les répéter consciemment et inconsciemment. Ces «empreintes désadaptées» représentent les lourds sacs de sable que nous traînons inutilement dans la nacelle, comme des vieilles blessures dont nous n’avons pas réussi à nous départir.
2e outil : Lâcher-prise et vivre au moment PRÉSENT
Imaginez-vous debout dans la nacelle de votre montgolfière, libéré des lourds sacs de sable et tenant fermement le câble qui vous retient au sol. Vous voulez pourtant monter dans les airs mais vos peurs vous empêchent de lâcher prise… Vous ne pourrez décoller sans avoir préalablement laissé tomber le câble qui semble pourtant vous sécuriser. Ce deuxième outil s’applique dans votre quotidien en utilisant un processus en quatre volets séquentiels afin d’apprendre à vivre en pleine conscience au moment présent :
1- Accepter et accueillir les événements de la vie
2- Prendre du recul (défusionner) par rapport à l’événement
3- Revenir habiter le moment présent en pleine conscience
4- Observer les variations internes (corps) et externes (environnement)
3e outil : Dessiner le FUTUR en transformant nos croyances limitantes
Libéré des sacs de sable et du câble que nous tenions fermement, la montgolfière est maintenant prête à décoller. Identifier nos valeurs et dépoussiérer nos croyances nous permettront enfin de quitter le sol pour prendre de l’altitude. Trop souvent, notre langage intérieur nourrit consciemment et inconsciemment des saboteurs insidieux qui nous clouent au sol… Ce troisième et dernier outil permet de transformer nos croyances limitantes en croyances dynamisantes afin de réaliser notre mission de vie.
NOTE : Ces trois outils sont expliqués en détails dans mon livre qui est disponible sur mon site.
Dans les futures chroniques, nous allons démystifier les mécanismes physiologiques qui déclenchent les symptômes d’anxiété. De plus, nous allons comprendre ces symptômes car l’anxiété est majoritairement causée par une mauvaise interprétation. Trop souvent, les personnes deviennent anxieuses juste à penser à la possibilité… de ressentir une crise d’anxiété.
Ce phénomène est encore plus fréquent chez les personnes qui ont déjà subi une attaque de panique avec ces symptômes si éprouvants émotionnellement. La personne panique à l’idée de vivre potentiellement une autre attaque de panique. Les professionnels de la santé nomment cette réaction comme étant «la peur d’avoir peur».
Mieux comprendre notre cerveau nous permettra de capter le message de l’anxiété, agir en pleine conscience pour l’intégrer efficacement… afin que l’anxiété devienne notre meilleur allié ! Cela peut vous sembler contre-intuitif, sauf qu’il me fera plaisir de vous expliquer afin de réussir en toute confiance.
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