Le maître du destin

Chacun se forme une idée des autres et de la vie en général selon ce qu’il est lui-même. Selon l’état d’esprit dans lequel nous sommes, nous développons une vague idée de l’état d’esprit dans lequel se trouve le monde qui nous entoure. On s’en doutait, mais cela va beaucoup plus loin. En neuropsychologie, on a récemment découvert que notre niveau d’acuité et de lucidité influence la manière dont nous percevons le réel. Comme l’air emporte avec lui les odeurs, qu’elles soient bonnes ou nauséabondes, nous portons avec nous la manière dont nous concevons l’existence. Cela doit correspondre à un aspect de la réalité puisque les versets de l’immortelle Bhagavad-Gita le mentionnaient déjà depuis l’aube de l’âge de fer.

Fort de ce constat, il est facile de soupçonner que la civilisation occidentale soit finalement arrivée à un point de retournement de conscience unique dans l’évolution subjective de ses conditions et qualités de vie. Faut-il encore une fois le répéter? Au risque de passer pour un radoteur, je mentionnerais à nouveau que dans ses célèbres Antimémoires, l’ancien ministre de la Culture et visionnaire André Malraux nous a prévenus bien des fois : « Le 21e siècle sera spirituel ou bien il n’existera tout simplement pas ». Et on pourrait ajouter qu’au cas où l’humanité raterait la sortie vers le spirituel, tout s’effondrera sous la poussée technocratique de la religion matérialiste. Allons-nous une fois de plus balayer du revers de la main ce panneau indicateur que Malraux a posé sur notre route, ou bien approfondir ses paroles prophétiques et les mettre en pratique?

Le choix est clair; si nous voulons survivre en tant que race humaine, nous devons passer à l’ère spirituelle à tous les niveaux, en médecine, en agriculture, en leadership, en art, en gestion des villes et des campagnes, en logistique énergétique, en écologie, en forces de protection des citoyens, en justice, en économie, etc. En effet, il ne s’agit pas de nier le monde matériel, mais de respiritualiser tous les pans de nos sociétés afin qu’elles survivent et retrouvent une atmosphère paisible et abondante, pour nous et les générations à venir. Le spirituel n’est jamais une austérité, c’est au contraire une joie pure pour l’ensemble des nations. Ce ne sont toutefois pas l’intelligence artificielle et ses glacials androïdes dépourvus d’âme et de cœur qui vont nous faciliter la tâche. Tout le travail est une métamorphose intérieure individuelle.

Une guerre contre toute spiritualité authentique a été déclarée sans le dire. Les sciences expérimentales et l’observation de la nature remettent tellement le spirituel et le divin au centre de toute chose depuis le début du 21e siècle que les réactions de ceux qui refusent ce retournement de conscience deviennent de plus en plus violentes. Pour rappel, des églises sont brûlées et des religieux sont attaqués un peu partout dans le monde. Comme nouvel exemple de ces persécutions, le père franciscain Fidelis Moscinsky a été arrêté et emprisonné le 2 novembre 2024 sous l’ordre des démocrates de Kamala Harris aux USA, simplement pour avoir prié pour les enfants à naître devant une clinique de Pennsylvanie. Les forces du désordre semblent avoir vendu leur âme au diable.

Mais encore une fois, les athées se trompent complètement de cible en essayant d’enfoncer des portes qui sont grandes ouvertes, car en s’attaquant aux religions, ils ne font que renforcer la vraie foi en un Être Vivant Universel. Ce que les matérialistes semblent ignorer, c’est que Dieu et la religion n’ont jamais vraiment fait bon ménage. La raison en est que l’esprit de ce qu’on nomme Dieu, faute de mieux, est une réalité beaucoup plus vaste que toutes les religions de l’univers réunies. Une réalité qui se trouve au cœur même de ceux qui tentent de la détruire. Quelle ironie du sort! Le manche de la hache qui veut couper le chêne est fait du même bois que ce chêne… La partie n’échappe pas à la Totalité.

La plupart des grands scientifiques ne se gênent plus pour nous le prouver dans tous les domaines et établir une fois pour toutes la prédominance du spirituel sur le matériel. L’un des plus prestigieux prix Nobel de physique, le professeur Robert Millikan, celui-là même qui réussit le tour de force de calculer la charge des électrons, n’hésite pas à déclarer : « Après avoir consacré toute ma vie à la recherche scientifique, je suis convaincu de l’existence d’une divinité qui préside au destin de l’humanité. » Dans le même registre, l’astrophysicien Robert Jastrow, professeur à l’université Colombia et directeur de la NASA, constate que pour le scientifique matérialiste athée qui a vécu en fondant sa foi aveugle et toute sa croyance sur l’unique pouvoir de la raison, l’histoire se termine comme un mauvais rêve. Jastrow imagine ce savant gravir les montagnes de l’ignorance. Il est sur le point de conquérir le plus haut sommet, et alors qu’il se hisse sur le rocher final, il doit vivre une prise de conscience majeure parce qu’il est accueilli par une poignée de dévots, de yogis et de mystiques de toutes traditions, qui sont assis là tranquillement, un large sourire aux lèvres, à l’attendre sagement depuis des millénaires. Ensuite, le savant abasourdi est accueilli sous de chaleureux applaudissements. Il faut avouer qu’avec les avancées et les percées des découvertes scientifiques, les choses vont de plus en plus mal pour les esprits qui rejettent l’existence de la réalité divine, une réalité qui transcende toutes les religions institutionnalisées et laisse loin derrière elle tous les dogmes poussiéreux de la croyance matérialiste.

Avant de nous quitter en 2021, l’astronome Antony Hewish, prix Nobel pour la découverte phénoménale des pulsars, écrivait : « Je crois en Dieu. Cela n’a aucun sens de supposer sans aucune preuve que l’univers et notre existence ne sont qu’un accident cosmique, que la vie a émergé en raison de processus physiques aléatoires dans un environnement qui s’est avéré avoir les bonnes propriétés tout à fait par hasard. Dieu semble certainement être un Créateur supra-rationnel. Le fait que l’ensemble du monde terrestre soit constitué d’électrons, de protons et de neutrons, et que le vide soit rempli de particules virtuelles exige une rationalité incroyablement divine. » Le problème est que nous recherchons une sorte de vieux Dieu à barbe blanche, une entité en dehors de nous-mêmes. Pourtant l’Évangile l’affirmait déjà il y a maintenant plus de 2000 ans : les dimensions de la super subjectivité sont à l’intérieur de nous. Le royaume est en nous.

En remontant le cours de la haute Antiquité, on apprend que l’ancienne science védique nous explique également que tous les êtres vivants font partie intégrante de la substance non duelle présente sous de multiples aspects impersonnels et personnels simultanément. En conséquence, les humains, comme les animaux et les plantes, ainsi que tout ce qui vit, sont qualitativement identiques à Dieu, la conscience tout inclusive parmi tous les niveaux de conscience. Puisque les êtres vivants sont d’infimes parcelles du Vivant Divin, ou des échantillons si l’on peut dire, leurs caractéristiques ne diffèrent pas de celles de Dieu, l’Être Infini. Nous participons de la même nature que Dieu, au même titre qu’une goutte d’eau de mer contient les mêmes composants chimiques que le vaste océan. Il existe donc entre Dieu et nous une unité qualitative, en même temps qu’une différence quantitative.

Selon David Bohn, physicien quantique, illustre auteur du traité La conscience de l’univers, la réalité est spirituellement holographique et il existe une image du Tout qui se retrouve dans toutes les parties de l’hologramme galactique. On comprend mieux comment et pourquoi Dieu aurait fait l’Humain à son image. Ce n’est pas la forme divine qui est humaine, c’est l’inverse, c’est la forme humaine qui est divine. En étudiant l’échantillon, il est donc possible d’apprendre à connaître la source de cet échantillon, car tous les attributs de cette source existent en nous en quantité infime. Il y a bien une unité entre Dieu et nous, la seule différence se situe entre l’infini et l’infinitésimal.

Les textes millénaires des Puranas et des Upanisads nous apprennent que Dieu est plus grand que le ciel, plus grand que l’ensemble des galaxies, plus grand que toutes les professions de foi réunies. En même temps, l’échantillon de cet infini est encore plus petit que la plus petite des particules élémentaires de matière. L’infinitésimal contient un fragment d’infini. La caractéristique d’être la Cause Suprême de toutes les causes existe aussi bien en nous qu’en Dieu. Cette Cause existe en l’être vivant issu du Grand Vivant. En effet, c’est grâce à la présence de l’être que le corps existe et se transforme. De même, c’est parce que l’Esprit de la Totalité est omniprésent dans l’univers que les changements prescrits par les lois du destin surviennent.

Tout ce qui existe, le matériel comme le spirituel, repose sur l’âme spirituelle, l’échantillon divin. Dieu et nous sommes tous deux pleinement conscients. En tant qu’êtres humains, nous avons conscience de notre existence corporelle. Similairement, Dieu a conscience de la gigantesque manifestation cosmique. Même s’il existe bel et bien une dimension divine spécifiquement impersonnelle et non individuelle, l’ensemble de la science védique montre que l’Âme Infinie et l’âme infinitésimale sont originellement individuelles parce qu’elles sont indivisibles. La non-personnalité n’empêche pas la personnalité puisque la personnalité inclut la non-personnalité. Le non-être n’empêche pas l’être. Ce n’est pas parce que la matière peut se présenter comme une onde qu’elle ne peut pas se présenter comme une particule. Tout est possible avec Dieu. Les deux vérités se complètent au lieu d’entrer en conflit. L’Âme Infinie est très grande et l’âme infinitésimale est très petite, mais toutes deux sont individuellement et personnellement à l’origine de toutes les causes et de toutes les destinées. Ces causes sont limitées sur le plan du corps humain pour l’âme humaine, mais sont illimitées à l’échelle de l’univers pour l’Âme Divine. Nous devons nous rappeler que si nous sommes égaux à Dieu en qualité, nous ne l’égalons pourtant jamais en quantité. C’est lui qui aura toujours le premier et le dernier mot.

Dieu est Un. Ses énergies et sa beauté sont infiniment fascinantes. C’est pourquoi le nom originel que la langue védique lui donne en sanscrit est « Krishna », ou « Christa », la Beauté Infinie Qui Tout Pénètre. Christ ou Krishna, le nom est le même disait Bhaktivedanta Swami. Dieu n’a pas de nom objectif. Par contre, on lui donne le nom subjectif qui correspond à tel ou tel de ses attributs. Il est Allah quand on le voit grand, Yahvé quand on conçoit qu’il est à l’origine du vivant, Bouddha quand il apporte la lumière de l’esprit, Christ quand il se perd dans l’océan de l’amour infini, etc. Mais au-delà de toutes ses révélations, Dieu se multiplie en d’innombrables manifestations qui dirigent tout ce qui existe par le biais de ses énergies. Il peut apparaître dans n’importe lequel des différents règnes ou espèces vivantes, humaines, archangéliques ou animales. Il demeure aussi au cœur des atomes. C’est lui encore qui vibre dans l’espace, qui connecte entre eux les électrons. Symboliquement, les programmes irrévocables de l’Ordinateur Central du cosmos dirigent les destinées de la multiplicité des semiconducteurs plus ou moins conscients que sont les êtres distincts. Les conditions d’une puce électronique dépendent des algorithmes de recommandation qui la conditionnent à agir dans un sens ou dans l’autre. Le libre arbitre de la puce est irrémédiablement lié à l’approbation de l’ordinateur. De la même manière, quels que soient nos plans, quel que soit notre libre arbitre, mes plans, vos plans ou les nôtres réunis, Dieu, sous l’aspect d’une de ses manifestations, a déjà décidé ce qui doit arriver.

Métaphoriquement, nulle succursale n’aboutira si elle n’a pas l’approbation de la Maison-Mère. Bien sûr, ayant les mêmes qualités que Dieu, nous sommes libres de concevoir divers desseins, mais à moins qu’ils ne soient approuvés par l’Esprit Saint, omniscient et omniprésent, jamais ils ne se réaliseront. Une goutte d’eau peut bien avoir le désir de sauter d’une vague à l’autre, mais ce sont les mouvements de l’océan qui vont lui permettre de le faire, ou de ne pas le faire. Pour leur bonheur ou leur malheur, toutes sortes d’êtres vivants échafaudent des millions de plans sans arrêt, vie après vie, renaissance après renaissance, mais sans l’approbation de la Conscience de Dieu, toutes ces agitations restent d’une tragique futilité.

Tout ce qui se passe dans le monde, que ce soit d’horribles tragédies ou de charmantes comédies, est l’effet du pouvoir invisible de la Providence divine. Nul n’a jamais échappé aux décrets de la Providence, qui irradie ses lois intangibles, tel un sage gouvernement céleste sur l’ensemble de la création. La Providence est réellement le maître du destin en tant que forme d’action divine sur nos vies. Elle est caractérisée par une volonté non humaine et transcendante qui qualifie l’ordre de la nature où tous les êtres sont reliés par des rapports de causalité qui définissent le champ du possible. Dans un sens tout est prédestiné. Ce qui nous a été destiné par les lois de la Providence, à nous-mêmes, aux autres ou à toute l’humanité, ne saurait être défait en aucun lieu et par qui que ce soit, qu’il s’agisse d’un archange, d’un dirigeant démoniaque, d’un être humain ou de n’importe qui d’autre. Les facteurs de l’action sont multiples; l’action dépend de la personnalité, de l’effort, de l’habileté et des talents de l’individu et de son degré d’intelligence, mais le facteur principal, celui qui décide de la finalité des choses, demeure l’Âme Suprême lovée au cœur de tous les êtres. C’est Elle, notre Mère Divine, qui a le pouvoir de faire et de défaire le karma du monde.

Dieu se multiplie en d’infinies identités, certaines en tant que manifestations du Tout et d’autres en tant que parties. Le Tout est le maître du destin de chaque partie. En tant que telle, la fonction naturelle de la partie est de se placer au service du Tout. Il serait artificiel pour un semiconducteur de dimension nanométrique de se croire devenu l’ordinateur tout entier. Cet artifice ressemblerait au fameux « péché originel », l’erreur fatale que commettent toutes les civilisations matérialistes qui s’effondrent sur elles-mêmes à cause de cette tendance dysfonctionnelle à se croire tout permis, tout en bafouant les lois strictes de la nature. À partir de l’instant où la partie redécouvre son rôle primordial consistant à servir le Tout, son destin devient identique en qualité à celui du Tout. Quoi qu’il puisse se produire pour elle de bien ou de mal, l’âme qui se place au service de Dieu s’en trouve parfaitement protégée.

Il arrive qu’on frémisse à la seule pensée que l’humain est fait pour servir éternellement le divin.  C’est sans doute parce qu’on ne réalise encore pas que le service offert au divin repose sur la fréquence toute-puissante de l’amour absolu. Ce n’est jamais un service forcé comme le service que nous impose la dictature et les dépendances de nos propres sens. Le service spirituel n’est pas une servitude. Dieu n’est pas amour, c’est l’amour qui est Dieu, et l’amour ne peut forcer personne. Tout est vécu en pleine liberté, volontairement, indépendamment et spontanément. C’est ce qu’on appelle la « bhakti » en sanscrit. Pour le dire ainsi : dans le service d’amour absolu, le serviteur est aussi libre que le maître, et le maître est aussi libre que le serviteur. Sans cette totale liberté, le service de dévotion n’existe tout simplement pas, la spiritualité n’existe pas, la religion (au sens étymologique) n’existe pas non plus. Rien ne doit être obligatoire, tout doit être expérimenté sans contrainte, au rythme personnel de chacun, de manière naturelle et authentique. Le service d’amour imposé par une théocratie d’État, qu’elle soit catholique ou musulmane, est une idée absurde. Le serviteur comme le maître doivent être dotés tous deux d’une parfaite indépendance. Sinon le courant de l’esprit vivant s’arrête net. L’esprit de service est réciproque, car il naît uniquement de l’amour spontané et libère de l’esclavage matériel. Être à l’écoute de ce niveau de dévotion revient à voir Dieu en nous et partout dans l’univers, et aussi de détecter que notre âme est en Dieu, de voir en Dieu le cosmos tout entier ainsi que tous les êtres vivants. La Totalité englobe tout et ne laisse rien derrière elle.

Les scientifiques d’avant-garde sont à la recherche de la puissance interne de Dieu parce qu’ils sont arrivés à la conclusion qu’elle représente la force suprême qui gouverne l’ensemble des activités de toute la création. Comme eux, nous ne sommes que des assistants dans l’œuvre de création ou de destruction. En utilisant l’énergie d’une certaine manière, nous pouvons créer un monde heureux, abondant et paisible. En l’utilisant différemment, nous pouvons créer des armes de destruction massive et détruire toute vie sur la planète. D’une manière comme d’une autre, nous mettons en action des forces qui émanent de Dieu. De nature absolue, ces puissances se situent au-delà du bien et du mal. Sur le plan matériel, elles peuvent faire beaucoup de bien, mais aussi beaucoup de mal. Dieu n’est pas seulement le créateur suprême, il est aussi le destructeur absolu. Étant la vie, il est aussi la mort qui tout dévore. Ce serait une erreur de se laisser gagner par le vain sentiment d’être nous-mêmes l’unique créateur et d’être ainsi reconnus pour nos petites créations. La sagesse éternelle des traditions primordiales nous l’a souvent dit sous forme de symboles : « Même un seul petit brin d’herbe ne saurait bouger d’un millimètre sans l’approbation du maître du destin. » Ainsi, tout le mérite des merveilles de la création lui revient de droit. De percevoir cette source inouïe en toutes circonstances, les plus attrayantes comme les plus effrayantes, nous permet de nous affranchir du doute et de recevoir toutes les bénédictions de la sainte et mystique Providence. Tout semble déjà écrit dans le ciel. Inutile de nous battre contre les moulins à vents de la lutte pour l’existence.

Krishna contemple son merveilleux visage dans le reflet d’une eau lustrale. Il est étonné. Il ne parvient pas à comprendre cette beauté et cet amour infini qui émanent de son regard. Si Dieu lui-même ne comprend pas tout de son infinité, que dire de nous qui n’en sommes que d’infimes fragments? Nous ne saurons jamais tout de Dieu et le Grand Mystère demeurera le Wakan Tanka (en Lakota, la langue des Sioux), le mystère infini du Grand Esprit des peuples des Premières Nations. Mais comme le ressentait Thérèse de Lisieux dans l’extrême pureté de son cœur, si nous ne le comprenons pas, nous pouvons au moins l’aimer. Et ce sera le succès de notre cheminement intérieur. Nous pouvons en apprécier la danse des atomes et respecter les paradis terrestres qu’il met à notre disposition. Nous pouvons lui être agréables, le servir dans sa mission d’unification et de réintégration. Et si Dieu existait au-delà de tout ce qu’on a pu apprendre de lui? Et si l’autre partie de lui-même, sa contrepartie féminine, était une déesse d’amour absolu qui le tenait toujours sous son emprise d’amour? Et si, en menant nos petites existences égoïstes, laborieuses et douloureuses, séparés les uns des autres, hypnotisés par nos jouets radiologiques et technologiques d’une grande malignité, confinés au fond de nos grottes urbaines, enchaînés à nos écrans de mensonges médiatiques, nous passions complètement à côté de la plus belle fête de tous les temps? Et si, absorbés dans cette existence vide de sens, nous rations une fête qui bat son plein partout dans l’espace intersidéral comme en plein centre de notre cœur?

Une fête éternelle à laquelle nous sommes conviés, tous autant que nous sommes, une fête à laquelle nous sommes invités en toute liberté, mais que le terrible geôlier de notre prison mentale nous interdit l’accès? Ce serait rater la plus belle occasion de toute une vie! Je me pose la question : et s’il suffisait de reprendre tranquillement, sans rien dire à personne, sa place éternelle dans les étoiles du monde de l’amour infini? Et si c’était vrai tout ça? On pourrait toujours essayer. Qu’avons-nous de si précieux à perdre après tout?

Patrick Bernard, 5 novembre 2024.

 

 

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