Méditer en pleine conscience
La pleine conscience fait partie d’un grand courant de pensée présenté tour à tour comme une sagesse, un art de vivre, une thérapie. On comprend pourquoi elle domine actuellement toutes les approches méditatives et rejoint des milliers d’adeptes à travers le monde. Surtout depuis que le célèbre psychiatre Christophe André l’a popularisée. Dans un témoignage, le psychiatre affirmait que ce type de méditation a littéralement changé sa vie et qu’elle peut aider la personne à se libérer de la souffrance et à savourer l’existence.
Qu’est-ce que méditer en pleine conscience ?
Méditer en pleine conscience, c’est s’arrêter de faire, de remuer, de s’agiter. C’est se mettre un peu en retrait, se tenir à l’écart du monde. La pleine conscience invite à intensifier sa présence à l’instant présent, à s’immobiliser pour s’en imprégner au lieu de s’en échapper ou de vouloir le modifier par l’acte ou par la pensée. Par exemple, on se dit :
Juste pour le moment présent,
je me libère de toute préoccupation.
Juste pour le moment présent,
je me libère de toute idée négative :
anxiété, colère, crainte, peur, jalousie, etc.
Juste pour le moment présent,
j’ouvre mon âme et mon cœur à l’amour,
la joie, la sérénité, la paix.
Le seul fait de répéter consciemment, lentement, les mots joie, sérénité, paix, c’est déjà une méditation.
Toute la vie devient méditation
Cette attitude méditative, il va sans dire, déborde sur la vie tout entière, qui devient elle-même méditation. Le rapport au monde change radicalement, amenant à faire le choix de vivre « ici et maintenant », dans le moment présent, sans penser au passé, sans le regretter, sans le déplorer, sans l’analyser, sans élaborer de projets d’avenir. Chaque action est accomplie sans hâte et sans précipitation comme si c’était toute la vie.
Dans la pleine conscience, nous devenons plus présents aux menus détails de la vie quotidienne. Nous redécouvrons les gestes les plus simples comme marcher pour aller d’un endroit à un autre, respirer, remarquer ce que l’on voit, les personnes que l’on rencontre. Lors d’un repas, nous sommes attentifs à ce que nous mangeons (saveurs, goûts, senteurs, couleurs, etc.). Nous prenons conscience de nous-mêmes, de nos pensées et de nos sentiments.
Dans une sorte de gratitude
Méditer, c’est aussi vivre dans une sorte de gratitude qui nous rend reconnaissants pour les petites choses que la vie nous apporte, sans oublier les gens qui nous entourent. La nature est sentie avec plus de raffinement. Nous sommes séduits par la beauté de la vie, faisant de chaque instant un événement qui nous éveille. Comment, à travers cette opulence, ne pas reconnaître la vie dont nous a gratifiés le Créateur?
Et alors monte en soi le désir de chanter, à l’instar de saint François-d’Assise, dans son célèbre « Laudato si »: « Béni sois-Tu, mon Seigneur, pour notre sœur la vie, car c’est par elle que Tu conserves toutes Tes créatures. » De là à faire de toute sa vie une prière, il n’y a qu’un pas. Quand nous vivons dans un tel état de grâce, nous devenons des êtres de lumière dont la phosphorescence irradie toute la réalité.
Jean-Paul Simard
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