Mes dédales administratifs 5e partie!
C’est la partie calme, celle où je suis en attente que ça bouge au niveau du tribunal administratif du Québec. C’est long! Je savais! Je suis au stade où je n’ai pas encore rencontré mon avocate, ni vraiment parlé du dossier, deux ou trois courriels avec des transferts de données ou paperasses, rien de plus. Elle attend aussi, j’imagine.
J’ai un gros trou. Mes affaires sont stables, mais elles auraient besoin d’être en hausse « salarialement ». Parce que je me prive beaucoup et c’est juste. Il n’y a aucun faux pas de marge.
Je me suis laissée tentée de regarder une alternative extérieure, comme celle de me trouver un emploi. J’ai réussi à trouver une annonce faite par un collègue qui réussit bien, lui, en médiumnité, c’est-à-dire qu’il arrive à avoir assez de clients pour bien vivre et s’acheter de l’aide. Ce qu’ demandait, j’étais bien capable de le faire. C’était même intéressant, surtout en regardant toutes les possibilités, même celles qui sortaient de la boîte. Ça m’a tenté finalement de saisir l’occasion et de tenter ma chance. Je me suis prêtée au jeu, et j’ai, pour la première fois en plus de 20 ans, rassemblé mon expérience de vie, que j’ai accouchée sur papier, ce qui m’a donné un C.V. de quatre pages. J’ai mis ça beau évidemment, graphiquement et visuellement, et j’ai innové la formule de présentation, comme opter pour y aller en âge et non en année.
Ma tante spécialisée en ressources humaines, poste d’adjointe haut placé en pharmacie, marketing et je ne sais pas trop quoi finalement, s’est prêtée à l’expérience d’être honnête en me donnant un son de cloche provenant du marché de l’emploi, de la réalité, parce que je suis hors circuit depuis longtemps (je suis travailleuse autonome depuis 20 ans). Ce ne sont pas de bonnes nouvelles : trop de pages, trop de couleurs. Elle me mentionnait que 200 applications à traiter, pour une équipe, ça les achève. Ils préfèrent le format dépersonnalisé, standard, uniforme. J’ai compris la déshumanisation du processus, l’associant au code-barre de la « marchandise » de l’emploi.
Je vous avoue que mon cœur refuse catégoriquement de se formater dans une stérilité quelconque, y compris pour de l’argent. Je le savais déjà, mais j’ai affiné mon choix que oui, je suis prête à un certain compromis pour une marche d’oxygène de mes finances, mais non pour rentrer dans un environnement insipide, parce que je tiens à rester authentique mordicus. C’est le prix, parce que je sais que je ne serais pas heureuse. J’ai déjà travaillé sur le marché, vous allez voir.
Alors, je croyais que j’avais une opportunité. Je l’ai saisie. Ils m’ont fait passer un questionnaire avec des questions existentielles que, selon moi, j’ai réussies haut la main, mais cela n’a pas suffi. J’ai trop de potentiel et de capacités pour être heureuse et confortable dans une petite boîte déterminée de tâches administratives, quand je peux faire plus, plus. J’ai été honnête dans mon entrevue quand, à la toute fin, je leur ai demandé : « Votre feeling s.v.p.? » On m’a dit : « Tu vas t’ennuyer! » J’ai répondu oui, mais je pouvais profiter de mon temps personnel pour me réaliser et continuer mes projets. L’un n’empêche pas l’autre.
De mon côté, j’avais plusieurs cailloux dans le soulier, dont entre autres, perdre l’horaire souple dont je dispose pour concilier ma vie familiale, mon entreprise, le temps pour moi. 35 heures/semaine, ça compresse beaucoup, et ça désorganise ma structure et ma souplesse de répondre aux besoins de la vie. Le siège social de l’entreprise est situé dans les montagnes des Laurentides et aurait apporté des complications de transport durant l’hiver, avec mes pneus en moyen état et seulement quatre CAA par année pour le dépannage de véhicule. J’aime beaucoup aussi travailler en pyjama dans mon salon, avec canal nature à la télé. Il y avait avantage à ce que je puisse faire du bureau et du travail à la maison. Cela aurait aussi changé mes revenus, ce qui m’aurait sortie de l’aide juridique. Touche finale, j’ai clairement constaté que les pensées, paroles et actions ne sont pas alignées et que c’est pour cela que ça déborde de leur côté. Ce qui est contraire un peu à mes lois d’efficacité personnelle.
Bref, tout ceci a duré un mois d’attente pour toutes les étapes. Tu envoies ton résumé et tu ne sais pas si tu passes à l’entrevue 1, en virtuel. Après, tu attends l’entrevue 2 en présentiel. Ensuite, tu attends la réponse. Tout cela pour te faire dire par texto que tu as trop de dons et talents, qu’ils ont pris quelqu’un de plus sobre, plus heureux et moins dérangeant pour contenir dans une boîte définie. C’est mon interprétation, évidemment. Il y avait une porte également ouverte pour une collaboration future quelconque non définie.
Pendant tout le processus, j’ai tout vu. Là où telle personne accrochait, l’autre à un autre niveau, la délicatesse du problème. J’ai vu les potentiels, les solutions, les ouvertures. J’ai mis de l’amour partout. J’ai vu, chez nous aussi, l’effet nocif que l’attente amène. J’ai illuminé tout ce que j’ai pu, même la tristesse de ne pas être choisie. Je l’ai nettoyée le mercredi deux fois en parlant avec une amie. J’ai pu la voir et l’accueillir, ce qui m’a grandement soulagée pour le reste de l’attente, mais j’ai su le samedi que …
J’avoue que j’ai été soulagée de ne pas entrer là-dedans et de me contraindre. J’arrive au même point, un mois plus tard : à la question « qu’est-ce que je fais ? » J’ai ouvert ma grande trappe, j’ai dû donner des nouvelles aux 15 personnes à qui j’avais partagé, que finalement je n’ai pas l’emploi, que je suis encore au point zéro, et que j’ai besoin d’aérer tout ça.
Heureusement que mon cœur a eu quelque chose de stimulant en parallèle, pour me permettre de mieux m’habiter avec un cœur ouvert. Notre émission sur Youtube Évoluons avec l’âme des célébrités a fait vendredi un spécial hockey et nous avons choisi Carey Price, âme qui possède le même taux vibratoire que moi. J’ai vécu beaucoup de belles choses grâce à ma médiumnité, et j’ai pris le défi de le faire suivre dans la matière pour que l’émission se rende à Carey, pour l’aider à prendre de bonnes décisions dans sa vie.
C’est très dur de rejoindre le joueur, l’équipe, quelqu’un, mais j’ai trouvé un site où en échange de 300$ par année, tu peux avoir accès à tous les gérants de célébrités de ce monde. Ce qui est intéressant, car je pourrais envoyer l’émission à chacune des vedettes de mon émission. Pas capable de pouvoir même espérer mettre 20$ là-dessus, j’ai donc fait appel à des ami(e)s, afin de recevoir mon cadeau de fête en avance, pour absorber le coût pour avoir un lien direct. J’ai déjà 90$ ramassés. Hah lala!
Je suis tannée d’être pauvre! Ça, c’est une réalité. Le coût de la vie me frappe de plein fouet. Au moins, j’ai le courage, le talent, la sagesse, la gentillesse et la débrouillardise qui amèneront la réussite dans ce que j’entreprends. Je suis patiente, je sais qui je suis, et surtout je continue à suivre ma voie du cœur.
Cependant, si je me fais engager par quelqu’un un jour, ça prend une clause de contrat qui protège le droit que j’ai d’être pleinement qui je suis. C’est indispensable pour mon équilibre.
À suivre encore Dédales 6e partie …
Et si le mois prochain, il ne se passe rien, je vous présenterai mon cv.
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