Que c’est mal me connaître ça!

Comme ma vie est pas mal du genre tranquille, quand il y a une perturbation, on ne peut pas la manquer. Parfois on la voit venir, quelquefois elle s’évite, mais il arrive aussi que l’on soit en plein cœur de la tempête, qui est arrivée subitement.

J’ai un fond généreux basé sur l’entraide et l’esprit d’équipe. Ce sont des traits qui s’effacent vite quand l’autre a une base de contrôle absolu prononcé. Ces personnes génèrent des tempêtes avec leurs crises d’égos souffrants. Ils envahissent l’espace d’exagérations, de rancunes, de diarrhée verbale détraquée fondées sur un mental puissant et erroné. Il nous faut tout le temps recadrer sinon on se fait attaquer de tous bords. Si ce n’est que cela le problème, c’est une chose; mais lorsque c’est désaxé sur le plan légal, c’est pire.

Je me permets de vous partager deux histoires qui sont en lien avec ce que je viens d’exprimer. Voici la plus simple : un voisin vient cogner à ma porte la semaine dernière. Je lui parle peu, juste des salutations, parce que je sais qu’il déraille facilement du côté de l’agressivité. Il me demande si je peux souffler dans son antidémarreur éthylométrique pour qu’il puisse démarrer sa voiture et la déplacer! J’ai spontanément répondu par un « Non! » assez catégorique.

Il me demande pourquoi en plus! Ha lala! J’aurais pu lui dire que je n’allais jamais mettre ma bouche sur quelque chose en lien avec lui. Deuxièmement, je le trouve carrément épais d’avoir conduit en état d’ébriété et je suis bien heureuse qu’il se soit fait prendre. Troisièmement, c’est carrément contre mes principes d’aider les épais, je préfère les laisser se dépêtrer avec leurs conséquences et de me tenir loin d’eux avant que ça m’éclabousse. Quatrièmement, il a déjà fait plusieurs crises même s’il avait tort, conflits que j’ai dû désamorcer parce qu’il se rend jusqu’aux menaces.

Disons que mon don de la diplomatie a bien traité l’affaire. J’ai camouflé mes intentions, qui auraient mis le feu aux poudres de ce con si j’avais parlé franchement. J’ai donc opté pour la vérité, mais la moins profonde, soit que je sirotais une bière en profitant sagement de mon 5 à 7 improvisé en ce samedi soir. Il est reparti bouche-bée, ce qui a été parfait pour moi. Dieu de l’éloquence, merci!

La deuxième situation est plus complexe, parce qu’elle se situe sur le plan familial, touchant des personnes plus proches de moi qui pourraient être blessées si j’en parle. Mais je le fais quand même parce que je suis dans le partage, la célébration et l’élévation des consciences sur terre. Je suis une merveilleuse touche-à-tout ce que l’on peut reconnaître… pour renaître! Collaboration, cheminement, destin, choix de vie! C’est ça le monde spirituel, et il faut bien le prendre comme un passage dans la matière.

Il m’arrive souvent que des gens s’approprient le droit de lever le ton avec moi, en hystérie capotée, déraisonnée, propre au souffrant-malheureux. J’ai dû prendre le temps d’aller voir ce karma-là parce que ça m’arrive souvent qu’on me gueule dessus sans raison. Ici, l’exemple est que je brassais de la sauce à spaghetti, ce que je n’aurais pas dû faire selon le concept limité du projet de ma grand-mère.

Je lui pardonne, car je suis compassion. Je comprends au-delà de la vérité, et je répare tout le temps les défaillances de mes lignées sur Terre. Mais je suis restée calme, respectueuse. En fait, quand le con part son char, c’est impossible d’en placer une. J’ai réussi deux appels à se calmer, mais ça provoquait l’effet contraire, elle mettait plus de jus encore. La troisième a été l’avertissement ultime : calme-toi ou on s’en va! Elle a choisi de poursuivre, en dévoilant sa rancune, comme quoi j’avais refusé de manger le sandwich qu’elle m’avait préparé quand j’avais huit ans et qu’elle me gardait. Secrètement en mon cœur, je lui ai répondu que le souvenir que j’ai de ce moment est l’agression de sa main que j’ai reçue en plein visage et que j’avais saigné du nez un bon moment.

J’ai mis du pardon, de la compassion. C’est réglé dans mon cœur, mais je me suis tirée de ce toxique. Je suis sortie à l’extérieur de sa maison, j’ai dit à mes filles : « On s’en va maintenant. Ramassez vos trucs. » Elle m’a suivie en continuant de gerber son trouble. Mes filles ont été bouleversées de voir la grand-mère s’énerver comme ça. Elle m’a accusée de détourner d’elle ses arrière-petits-enfants. Ce à quoi j’ai répondu que je n’avais rien dit depuis qu’on dégage, et qu’elle le faisait si bien toute seule en ce moment. Je l’ai remerciée de nous avoir accueillie, je l’ai bénie, et je me suis retirée.

Dans la voiture, j’ai expliqué aux filles que tout ceci venait du fait que j’avais brassé sa sauce. On a improvisé pour le reste de l’activité prévue, comme un souper shish taouk qu’on a mangé dans le parc du centre-ville de Sainte-Thérèse, glandouillant — pendant que ma fille jouait du piano — le temps que mon garçon finisse son soccer.

J’ai aussi décelé dans son message qu’elle n’avait pas accepté la manière dont j’avais géré la situation que je vous ai déjà décrite dans une autre chronique, celle où mon oncle m’a agressée parce que je voulais attacher mon bureau dans sa boîte de pick-up. De ce que j’ai pu comprendre, c’est moi le problème. On m’agresse et c’est moi qui ne suis pas correcte dans ma façon de réagir. Ce genre de pattern nous coince.

Bref, j’ai pris une distance. J’ai avisé que Noël aurait lieu sans nous à leur table, et pour éviter que ma mère se tape deux repas, j’inviterais chez moi les personnes de mon choix.

J’ai reçu un appel de ma grand-mère une semaine plus tard. Elle m’a demandé si je l’avais appelée, supposément parce que son afficheur l’en avait informée. J’ai répondu par la négative. C’est tout. Aucune excuse de gueuler après les gens. Et c’est étrange, je l’avais même reproché à ma mère dans son mode d’éducation. Jeune, quand je criais après les autres, elle insistait pour que je m’excuse, même si mon point était valable et légitime. Et aujourd’hui, on me crie après — et ils ont tort en plus — et personne ne s’excuse. C’est le karma dont je vous parlais également dans les chroniques de janvier et août 2020, en expliquant comment, finalement, il y a des cons malfamés dans nos familles qui ne sont pas capables de s’exprimer ou d’être droits dans leurs émotions et structures mentales.

L’objectif est de rester stable et bien ancré tout le temps. Se respecter. Cela soulève des torrents d’incompréhension de la part de ces esprits limités, provoquant souvent des réactions vives de souffrance, ce qui impose une solution de retrait ou de fermeture le temps qu’il faut afin de se soustraire à ces radiations dominantes émotionnelles et néfastes pour les relations.

Se respecter est non négociable. C’est un choix absolu qui nous rend heureux, libre, et vraiment soi-même. Sans pollution/distorsion cognitive et universelle.

L’aisance d’être, c’est l’équilibre d’une maîtrise entre la Droiture et la Souplesse, dans une fusion de vie.

Soyez bénis!

Namasté

Julie L.

 

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