Sexualité libre de convictions
Quel beau rêve me direz-vous! Si seulement ça pouvait être possible!
Les multiples croyances que nous avons accumulées inconsciemment au fil des années de par notre culture, religion, tradition ou même philosophie nous font sentir très souvent soit coupable ou pas à la hauteur, ou anormal, ou même « pas correct ».
Ça m’a fait beaucoup réfléchir
J’ai eu la chance d’entendre les enseignements d’un aîné autochtone raconter l’histoire de son enfance ainsi que celle reçue par ses ancêtres. Il nous partageait le mode de vie des premières nations d’il y a de cela plusieurs années, pour ne pas dire décennies, et cela m’a beaucoup fait réfléchir.
Il racontait que déjà tout petit enfant, l’éducation des enfants se résumait bien souvent à respecter la nature et le vivant. Les grands fondements de la vie sont essentiels à l’équilibre des espèces. Les seules lois qui dominent sont celles du vivant.
Son récit m’a particulièrement touchée. J’ai été séduite par le très grand respect du genre de ce peuple. Jamais je n’ai entendu pareilles acceptation et tolérance, je m’explique. On racontait que tout petit, les enfants ne portaient que des tuniques sans démarcation ni distinction du genre. On observait que tout naturellement, le garçon était porté à vouloir se vêtir tels les hommes du clan et les petites filles telles les femmes. Rarement, il arrivait qu’un enfant choisisse de se vêtir à l’opposé de son genre de naissance. Ceci était respecté. On les appelait les « doubles esprits », ceux qui possèdent autant le genre masculin que féminin. Il pouvait également s’agir d’une âme dans sa première expérience dans un nouveau genre (cet autre sexe) et elle avait besoin d’une vie pour s’ajuster. Quoi qu’il en soit, cette constatation était respectée puisque venue naturellement de l’être.
Un grand respect de ce qui est
On remarque un grand respect et énormément d’observation de la faune autant que de la flore. Les comportements, caractères et émotions étaient également très respectés et faisaient partie de l’unicité de l’individu. Il y planait une grande tolérance et acceptation de ce qui est.
Ce récit sonnait vraiment doux à mon oreille. Comme tout ceci apaise le cœur! Je me disais : « Et si tout pouvait être aussi simple! » Le fait est que ça l’est, mais on se la complique tellement. On n’a qu’à penser aux multitudes problématiques sexuelles pour constater que tout ça n’est que la triste résultante de nos croyances, tabous, préjugés, performances qui ne nous conviennent pas et ne répondent pas aux besoins de notre être. Bref, un non-respect de nos limites, valeurs et besoins.
Pourquoi se la compliquer
La question qui se pose est : pourquoi faudrait-il que je me sente coupable de respecter mes limites, de vivre selon mes valeurs ou encore de prendre la responsabilité de mes besoins? Ne croyez-vous pas qu’il est normal d’écouter son cœur plutôt que des convictions qui ne nous conviennent pas toujours?
Pourquoi devrais-je me sentir anormale si je n’ai pas envie d’avoir une relation sexuelle parce que le désir n’est pas présent pour l’instant ? Pourquoi s’obliger, nier sa réalité afin de répondre aux besoins de l’autre ou même éviter de se sentir coupable, pas à la hauteur, pas correct ou anormal? Est-ce vraiment un problème?
Le vrai problème ne serait-il pas de ne pas respecter notre besoin afin de se conformer à nos convictions, d’éviter d’être trompé ou de « souffrir » de nous sentir dysfonctionnel? Et de quelle dysfonction parlons-nous exactement? Curieusement, lorsque l’on creuse, au lieu de simplement gratter la surface, on observe rapidement que l’absence de désir sexuel du départ n’était pas problématique en soi. Il le devient parce que l’on réfute notre réel besoin afin de plaire, par peur de ne pas être aimé tel que notre éducation nous l’a démontré.
Et moi dans tout ça!
Certains diront : « C’est bien beau ça, mais mon besoin à moi j’en fais quoi si l’autre n’a pas de désir et moi si? Si l’autre veut une pause, je veux bien, mais si mon besoin à moi c’est d’avoir davantage de sexualité, c’est moi qui suis brimé! » Eh bien oui, il arrive que nos besoins divergent et ne soient pas toujours synchronisés avec ceux de l’autre. Cela fait partie de la vie et du respect des autres! Il vous reste vos mains pour vous donner du plaisir.
Cependant, si votre besoin est de le faire avec une autre personne, posez-vous la question pourquoi? De quoi avez-vous réellement besoin? Qu’est-ce que vous recherchez exactement dans la relation sexuelle? Une masturbation de luxe en vous soulageant sur l’autre ou une rencontre avec l’autre? Il y a également d’autres moyens et d’autres solutions pour vous occuper de votre besoin.
L’heure des priorités
L’heure des priorités et des choix est peut-être arrivée. Prenez le temps de sentir quelle est votre priorité, ce dont vous avez vraiment besoin. Parfois, c’est simplement de se coller, de se sentir connecté, aimé, soutenu par l’autre, que l’on recherche dans la relation sexuelle sinon la masturbation est largement suffisante si votre besoin n’est que de vous soulager.
De plus, si l’autre passe par-dessus son besoin réel afin de vous faire plaisir, il ne se respecte pas. Par ce fait, inconsciemment il finira par s’en vouloir et vous en voudra par le fait même de ne pas le respecter.
L’identification de nos réels besoins est essentielle. Sinon, on ne fait que suivre la voie de nos convictions sans vraiment être satisfait. La satisfaction de nos besoins est notre responsabilité. Cependant, cela veut également dire que l’on va devoir prendre une décision et assumer ses choix.
Beaucoup de questionnements
Ce simple exemple soulève beaucoup de questionnements. Dois-je aller voir ailleurs, briser la relation, me contenter de moins, etc. Dans une relation, il ne devrait pas y avoir de sacrifice de ses besoins et une priorisation de ceux-ci. Si vous faites des sacrifices, c’est que vous portez des convictions qui vous empêchent de vivre selon vos réels besoins ou vous avez mal identifié votre réel besoin ou encore, vous transférez à l’autre votre responsabilité de vous satisfaire.
Conclusion
Quoi qu’il en soit, se laisser guider par les réels besoins de notre cœur et les respecter est le but ultime que nous visons tous. Le chemin n’est pas toujours facile, mais tellement libérateur et satisfaisant. Cela implique de faire face à nos peurs, nos croyances, nos jugements et nos convictions qui parfois vont à l’encontre de ce dont notre être a réellement besoin. Je vous invite à prendre un temps de recul afin de bien identifier vos besoins réels et non ceux dictés par vos convictions.
Gros bisous.
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