Une transition planétaire sans violence… OUI !

La crise planétaire ne s’amorce pas, on est en plein dedans ! Inutile de se bercer d’illusions à ce sujet. On la vit actuellement, cette crise, et on la façonne de jour en jour par les pensées que nous émettons. Nous la bâtissons en effet par la seule force de notre pensée individuelle et collective. Mais ça ne se passe tout simplement pas comme plusieurs le prévoyaient. On attendait quelque chose de spectaculaire qui viendrait déstabiliser l’humanité et ébranler ses habitants : une guerre mondiale, une bombe atomique, des tremblements de terre, des glissements de terrain gigantesques, des inondations, etc. Il est sûr que certains de ces événements ont lieu, mais, entre nous, il y en a toujours eu. La force des médias fait en sorte que nous en sommes de plus en plus informés.

La période de transition dont on parle ne se fait pas de l’extérieur, mais… de l’intérieur. Elle est une révolution qui ne se fait pas par la levée d’armes, mais au plus profond de nous, alors que nous sommes souvent déstabilisés dans nos croyances anciennes qui sont drôlement bousculées, anéanties parfois. N’est-ce pas une crise très subtile qui s’opère à notre insu ? Nous vivons apparemment une transition qui nous mène lentement de l’ère des Poissons vers celle du Verseau. Un passage serré d’un temps matériel vers un autre, spirituel cette fois. Mais là, attention, quand je parle de spirituel, je ne parle pas de religion, car celle-ci est une création du mental ayant pour but de nous élever vers autre chose. Je parle de l’Esprit. Il y a un énorme fossé entre les deux et plusieurs les mélangent. Pour que cette crise s’achève, il faudra que les habitants de cette bonne vieille terre enlèvent leurs œillères qui les empêchent de voir plus grand. La véritable spiritualité n’a nullement besoin de règles, ni de lois, ni de juges. Elle se bâtit en nous au fur et à mesure, mais encore faut-il lui laisser de la place.

Quant à la violence, il y en a eu, il y en a encore et il y en aura toujours. Il ne faut pas se leurrer, l’homme cache en lui un côté bestial qu’il ressort instinctivement dès qu’il se sent attaqué. C’est son instinct de survie qui s’extériorise ainsi. Plus l’humain s’éloignera de l’animal en lui et se rapprochera de sa partie dite divine, plus cette violence innée s’éteindra d’elle-même au fil de l’expansion de sa conscience. Mais cela ne se fera pas uniquement par de beaux discours, mais par une transformation personnelle profonde en chacun de nous. L’homme nouveau et conscient sait que rien ne dépend plus des autres et qu’il a le plein pouvoir de tout changer lui-même en commençant par lui évidemment. Le meilleur moyen de contrer la violence est sans contredit de la chasser progressivement de soi, de réapprendre à jouer dans tout ce qu’on fait, d’arrêter de se faire souffrir pour des riens, de développer son sens de l’humour et de jouir des bienfaits de l’autodérision. En d’autres mots, l’humain doit en tout premier lieu cesser de se prendre trop au sérieux. Est-ce que les guerres se feraient quand même si les protagonistes savaient discuter avec humour et rire de leurs différends ? J’en doute.

Donc, la transition planétaire dont on parle doit se faire en premier lieu en nous. Tant de mensonges ont été colportés à ce sujet. Soyons logiques et matures. Il n’y aura pas de Sauveur, ni de Christ incarné, ni d’extraterrestres qui apparaîtront dans notre cour pour nous enlever et nous transporter sur leur planète juste parce que nous avons la chance d’être des élus ! Tout cela est, selon moi, de la « bouillie pour les chats » qui nous a été servie abondamment depuis des décennies pour fomenter la peur et nous garder dans la soumission. Mais, restons calmes, positifs et alertes, car ce sont les derniers soubresauts de l’ère des Poissons. Les gens de cette époque – qui ne date pas de si loin en fait, car nous avons encore le petit orteil qui trempe dedans – croyaient aveuglément tout ce que leur disaient les autorités, qu’elles soient religieuses, gouvernementales ou autres.

Encore aujourd’hui, combien de gens attendent l’avènement d’un sauveur émérite de l’humanité qui viendra faire le ménage pour eux sur la planète ? C’est à mon avis de l’histoire ancienne et il faut que le plus de gens possible s’élèvent, réagissent positivement et se mettent plutôt à regarder en avant. Pour ce faire, les jeunes d’aujourd’hui peuvent nous être d’une très grande utilité. Ils sont beaucoup plus aptes à faire face à la situation. Je parle entre autres de cette vague d’enfants qui se sont incarnés depuis plusieurs années et qui ont peut-être pour mission de changer le monde. La plupart d’entre eux sont encore muselés par les adultes qui les empêchent de s’exprimer et d’agir. Mais un jour ou l’autre, ils seront plus nombreux et feront ce grand ménage de gré ou de force. Et si on leur en donnait la chance maintenant ?

D’ici quelque temps, deux choix s’offriront à nous : nous endormir dans nos dogmes en attendant le sauveur de l’humanité, ou nous éveiller à la conscience et à l’évidence que nous sommes les seuls à pouvoir changer les choses. C’est pourquoi je vous invite à écouter ce que les enfants ont à nous dire. Au fond d’eux-mêmes, ils possèdent de nombreuses solutions, des solutions que, malheureusement, peu d’adultes osent écouter. Demandez à cette nouvelle génération ce qu’elle pense de nous et du monde qu’on leur a légué, et vous serez surpris des réponses obtenues, ainsi que de ce qu’elle a à nous proposer si on a l’humilité de laisser les jeunes s’exprimer et de les écouter.

Ne jouons pas aux adultes moralisateurs qui croient tout savoir. Écoutons les futurs adultes comme s’ils étaient déjà de grands maîtres – ce qu’ils sont pour la plupart, mais qui l’ignorent bien souvent eux-mêmes. Nous saurons alors comment nous pourrons opérer une transition planétaire sans violence. De toute façon, qu’on le veuille ou non, ils le feront. Aussi bien leur ouvrir les portes tout de suite, n’est-ce pas ?

André Harvey

 

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